Viande de cheval non déclarée dans un kebab
L'agence de sécurité alimentaire autrichienne a annoncé jeudi la découverte de viande de cheval chez un marchand de kebab de Vienne.
Pendant ce temps, les gouvernements européens multiplient les contrôles, mais le scandale pourrait toucher d'autres entreprises que Spanghero. Le nouveau lot incriminé a été découvert dans des produits de l'entreprise Lilla Gastronomie AG, qui propose des kebabs à base de viande de boeuf, de dinde et de veau.
L'Autorité autrichienne pour la santé et la sécurité alimentaire (AGES) a ainsi officialisé le sixième cas dans le pays. Du cheval a déjà été découvert dans des tortelloni, des steaks de boeuf surgelés et des saucisses et des plats préparés régionaux.
«Passeport alimentaire»
Le ministre autrichien de l'Agriculture, Nikolaus Berlakovich, a promis une politique de tolérance zéro à l'égard des fraudes à la consommation. Il compte proposer un «passeport alimentaire» sur lequel figurent les origines des ingrédients des plats préparés lors d'une réunion prévue la semaine prochaine avec ses homologues de l'Union européenne.
Un effort soutenu par son homologue français Stéphane Le Foll. «Nous allons (...) pousser pour que la réglementation européenne intègre les éléments de l'origine des produits dans les produits transformés», a-t-il dit, précisant que cette démarche ne pourrait être que volontaire en l'état de la réglementation européenne.
Selon lui, un consensus se dégage avec l'Allemagne et le Royaume-Uni pour faire évoluer la réglementation mais des résistances demeurent, des pays nordiques notamment.
Autres filières possibles
Des enquêtes sont en cours à l'échelle de l'Europe, a-t-il ajouté, dénonçant «une fraude généralisée». «Il y a des enquêtes à l'échelle européenne. Nous avons saisi d'ailleurs Europol parce que nous pensons que tout ça n'est pas simplement un circuit entre ce que vous savez, la Roumanie, les Pays-Bas et la France», a-t-il dit.
Le ministre français de la consommation, Benoît Hamon, a lui aussi averti que d'autres filières pourraient être impliquées. Des prélèvements ont été effectués et «nous aurons bientôt les premiers résultats de ces prélèvements et il pourrait apparaître - je mets bien du conditionnel - qu'il n'y ait pas qu'une seule filière concernée par cette substitution de viande de cheval en lieu et place de viande de boeuf», a précisé le ministre.
Dans l'affaire des lasagnes Findus au cheval découvertes au Royaume-Uni, la viande venait de Roumanie mais c'est un négociant en viande français, Spanghero, qui est accusé d'avoir réétiqueté le produit en boeuf, avant de le vendredi à la société Comigel pour la préparation de lasagnes surgelées.
Le gouvernement souhaite s'assurer qu'on «ne continue pas à manger dans des plats préparés de la viande de cheval à la place de la viande boeuf», a précisé M. Hamon lors des questions d'actualité au Sénat.
Dix-sept pays touchés
Le ministre socialiste a rappelé que, depuis le début du scandale, plus de quatre millions et demi de plats cuisinés contenant de la viande de cheval ont été écoulés en Europe. Au total, 17 pays sont désormais touchés par le scandale, dont la Suisse.
La Bulgarie a ainsi confirmé jeudi l'existence de viande de cheval non-déclarée dans des lasagnes à la bolognaise retirées de la vente samedi d'une chaîne de grande distribution.
Les autorités sanitaires roumaines ont de leur côté annoncé avoir découvert Bucarest un lot de 100 kilos de viande de cheval étiqueté boeuf. La marchandise était destinée au marché local. L'Autorité nationale sanitaire vétérinaire (ANSVSA) a précisé qu'il s'agissait probablement d'une fraude, l'administrateur du dépôt ayant reconnu qu'il utilisait de fausses étiquettes pour la viande en question.
(ats)
L'agence de sécurité alimentaire autrichienne a annoncé jeudi la découverte de viande de cheval chez un marchand de kebab de Vienne.
Pendant ce temps, les gouvernements européens multiplient les contrôles, mais le scandale pourrait toucher d'autres entreprises que Spanghero. Le nouveau lot incriminé a été découvert dans des produits de l'entreprise Lilla Gastronomie AG, qui propose des kebabs à base de viande de boeuf, de dinde et de veau.
L'Autorité autrichienne pour la santé et la sécurité alimentaire (AGES) a ainsi officialisé le sixième cas dans le pays. Du cheval a déjà été découvert dans des tortelloni, des steaks de boeuf surgelés et des saucisses et des plats préparés régionaux.
«Passeport alimentaire»
Le ministre autrichien de l'Agriculture, Nikolaus Berlakovich, a promis une politique de tolérance zéro à l'égard des fraudes à la consommation. Il compte proposer un «passeport alimentaire» sur lequel figurent les origines des ingrédients des plats préparés lors d'une réunion prévue la semaine prochaine avec ses homologues de l'Union européenne.
Un effort soutenu par son homologue français Stéphane Le Foll. «Nous allons (...) pousser pour que la réglementation européenne intègre les éléments de l'origine des produits dans les produits transformés», a-t-il dit, précisant que cette démarche ne pourrait être que volontaire en l'état de la réglementation européenne.
Selon lui, un consensus se dégage avec l'Allemagne et le Royaume-Uni pour faire évoluer la réglementation mais des résistances demeurent, des pays nordiques notamment.
Autres filières possibles
Des enquêtes sont en cours à l'échelle de l'Europe, a-t-il ajouté, dénonçant «une fraude généralisée». «Il y a des enquêtes à l'échelle européenne. Nous avons saisi d'ailleurs Europol parce que nous pensons que tout ça n'est pas simplement un circuit entre ce que vous savez, la Roumanie, les Pays-Bas et la France», a-t-il dit.
Le ministre français de la consommation, Benoît Hamon, a lui aussi averti que d'autres filières pourraient être impliquées. Des prélèvements ont été effectués et «nous aurons bientôt les premiers résultats de ces prélèvements et il pourrait apparaître - je mets bien du conditionnel - qu'il n'y ait pas qu'une seule filière concernée par cette substitution de viande de cheval en lieu et place de viande de boeuf», a précisé le ministre.
Dans l'affaire des lasagnes Findus au cheval découvertes au Royaume-Uni, la viande venait de Roumanie mais c'est un négociant en viande français, Spanghero, qui est accusé d'avoir réétiqueté le produit en boeuf, avant de le vendredi à la société Comigel pour la préparation de lasagnes surgelées.
Le gouvernement souhaite s'assurer qu'on «ne continue pas à manger dans des plats préparés de la viande de cheval à la place de la viande boeuf», a précisé M. Hamon lors des questions d'actualité au Sénat.
Dix-sept pays touchés
Le ministre socialiste a rappelé que, depuis le début du scandale, plus de quatre millions et demi de plats cuisinés contenant de la viande de cheval ont été écoulés en Europe. Au total, 17 pays sont désormais touchés par le scandale, dont la Suisse.
La Bulgarie a ainsi confirmé jeudi l'existence de viande de cheval non-déclarée dans des lasagnes à la bolognaise retirées de la vente samedi d'une chaîne de grande distribution.
Les autorités sanitaires roumaines ont de leur côté annoncé avoir découvert Bucarest un lot de 100 kilos de viande de cheval étiqueté boeuf. La marchandise était destinée au marché local. L'Autorité nationale sanitaire vétérinaire (ANSVSA) a précisé qu'il s'agissait probablement d'une fraude, l'administrateur du dépôt ayant reconnu qu'il utilisait de fausses étiquettes pour la viande en question.
(ats)
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