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    Si vous avez des passages de livre, d'articles de journaux ...ext, et que vous voulez les partager ...


    la société moderne a liquidé le mysticisme et la poésie. Nous nous trouvons en pleine période de science exacte et mathématique et
    nous ne pouvons pas revenir en arrière pour des motifs d'ordre sentimental.
    D'ailleurs, les sentiments ne sont qu'une création des poètes
    et des métaphysiciens."

    Extrait du livre "La 25ème heure" de l'auteur roumain Virgil Gheorghiu.

    un autre

    " Vos enfants ne sont pas vos enfants.
    Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à la Vie.
    Ils viennent à travers vous mais non de vous.
    Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne sont pas à vous.
    Vous pouvez leur donner votre amour, mais pas vos pensées.
    Car ils ont leurs propres pensées.
    Vous pouvez héberger leurs corps, mais pas leurs âmes.
    Car leurs âmes résident dans la maison de demain que vous ne pouvez
    visiter, pas même dans vos rêves.
    Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux, mais ne cherchez pas à les
    faire à votre image.
    Car la vie ne marche pas à reculons, ni ne s'attarde avec hier.
    Vous êtes les arcs desquels vos enfants sont propulsés, tels des
    flèches vivantes.
    L'Archer vise la cible sur le chemin de l'Infini, et Il vous tend de
    Sa puissance afin que Ses flèches volent vite et loin.
    Que la tension que vous donnez par la main de l'Archer vise la joie.
    Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime également l'arc qui
    est stable."

    Extrait du livre "Le Prophète" du libanais Khalil Gibran
    _________________
    Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

  • #2
    stranger011 bonjour

    c’est une bonne idée mais difficile à appliquer. Il me faudrait un scanner en permanence pour capter les bons passages en temps réel lorsqu’ils me saisissent.

    Sinon je viens de lire Naguib Mahfoud (je ne suis pas sur de l’orthographe) « Mon quartier, Nouvelles de mon quartier, l’homme à la mallette et la belle du Caire » et j’ai été émerveillé par cette auteur notamment de son livre « La belle du Caire »

    Aussi je viens de finir la lecture de Pivoine de Pearl Buck qui dans un autre genre n’est pas mois éblouissant. Alors j’encourage ces lectures.
    Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
    L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants. Thomas Mann

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    • #3
      salut adhrere
      j' ai lu pas mal de livres de naguib mahfouz c est un grand ecrivain arabe d' ailleur c est le premier- et le seul, jusqu'à aujouird'hui - auteur de langue arabe à avoir reçu le Prix Nobel de Littérature.

      parmi les livres que j' ai adore

      Bayn al-Qasrayn, trad. française Impasse des Deux-Palais,

      Al-Qâhira al-jadîda, trad. française La Belle du Caire
      Al-Sarâb, trad. française Chimères
      Mîrâmâr trad. française Miramar
      Al-Hubb fawq hadabat al-haram, trad. française L'Amour au pied des pyramides
      Asdâ' al-sîra al-dhâtiyya, française Echos d'une autobiographie,
      Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

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      • #4
        "C'est notre regard qui enferme souvent les autres dans leurs plus étroites appartenances, et c'est notre regard aussi qui peut les libérer. "


        "L'identité n'est pas donnée une fois pour toutes, elle se construit et se transforme tout au long de l'existence."

        AMIN MAALOUF Les identités meurtrières
        Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

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        • #5
          Extraits de livres de Malek Bennabi, penseur algérien.

          "Quand une société primitive met des tabous autour de ses traditions, de ses convictions, de ses goûts, de ses usages, ce qui est risible là-dedans - à supposer qu'il y ait quelque chose de risible - ce n'est pas le tabou mais le vide culturel, l'inculture qu'elle défend, c'est-à-dire l'ensemble de causes qui maintiennent cette société en stagnation."


          "La plus grave parmi les paralysies, celle qui détermine dans une certaine mesure les deux autres (sociale et intellectuelle), c'est la paralysie morale. Son origine est connue : "L' Islam est une religion parfaite". Voilà une vérité dont personne ne discute. Malheureusement il en découle dans la conscience post-almohadienne une autre proposition: "Nous sommes musulmans donc nous sommes parfaits". Syllogisme funeste qui sape toute perfectibilité dans l'individu, en neutralisant en lui tout souci de perfectionnement. Jadis Omar Ibn El Khattab faisait régulièrement son examen de conscience et pleurait souvent sur ses "fautes". Mais il y a longtemps que le monde musulman a cessé de s'inquiéter de possibles cas de conscience. On ne voit plus qui que ce soit s'émouvoir d'une erreur, d'une faute. Parmi les classes dirigeantes régne la plus grande quiétude morale. On ne voit aucun dirigeant faire son méa culpa. C'est ainsi que l'idéal islamique; idéal de vie et de mouvement a sombré dans l'orgueil et particulièrement dans la suffisance du dévot qui croit réaliser la perfection en faisant ses cinq prières quotidiennes sans essayer de s'amender ou de s'améliorer: Il est irrémédiablement parfait, Parfait comme la mort et comme le néant. Tout le mécanisme psychologique du progrès de l'individu et de la société se trouve faussé par cette morne de satisfaction de soi. Des êtres immobiles dans leur médiocrité et dans leur perfectible imperfection deviennent ainsi l'élite d'une société morale d'une société où la vérité n'a enfanté qu'un nihilisme. La différence est essentielle entre la vérité, simple concept théorique éclairant un raisonnement abstrait, et la vérité agissante qui inspire des actes concrets. La vérité peut même devenir néfaste, en tant que facteur sociologique, lorsqu'elle n'inspire plus l'action et la paralyse, lorsqu'elle ne coïncide plus avec les mobiles de la transformation, mais avec les alibis de la stagnation individuelle et sociale. Elle peut devenir l'origine d'un monde paralytique que Renan et Lamennais dénonçaient en disant que l'Islam est "une religion de stagnation et de régression. "
          Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

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          • #6
            " D'une manière générale, bâtissez toute votre vie sur la médiocrité. Plus c'est médiocre mieux ça vaut. Et surtout mon cher, ne vous battez pas un contre mille, n'attaquez pas les moulins à vent, ne vous fracassez pas la tête contre les murs... N'essayez pas d'appliquer des nouveaux systèmes économiques, d'ouvrir des écoles pour les enfants du peuple... Evitez les discours enflammés. Rentrez bien sagement dans votre coquille et arrêtez-vous à la petite tache que le destin vous a dévolue... C'est plus honnête, plus sain et plus confortable croyez-moi. Vous n'imaginez pas à quel point ma vie a été fatigante..."


            Ivanov (Tchekhov)
            Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

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            • #7
              Assia Djebar. L'Amour, la fantasia.

              " Dès le premier jour ou une fillette « sort » pour apprendre l’alphabet, les voisins prennent le regard matois de ceux qui s’apitoient, dix ou quinze ans à l’avance : sur le père audacieux, sur le frère inconséquent. Le malheur fondra immanquablement sur eux. Toute vierge savante saura écrire, écrira à coup sûr « la » lettre. Viendra l’heure pour elle ou l’amour qui s’écrit est plus dangereux que l’amour séquestré"

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              • #8
                Elle ne cherchait rien, n'attendait rien, n'ayant rien gardé d'elle même. Insouciante, sans espoirs, elle naissait chaque jour à un horizon vierge d'avenir comme de passé.
                La sève et le givre - Léa Silhol.
                Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

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                • #9
                  " Je fais mon entrée sur la pelouse et déjà mon Zizou en herbe me foudroie du regard. Il veut ma peau d'être venue sur son territoire.
                  Et le respect des aînés? je vais le ramener à la maison par l'élastique du slip s'il le faut.
                  Pour qui il se prend ? Je l'ai élevé, cet enfant, si lui a la mémoire courte, moi je me rappelle très bien. Il me doit obéissance.Ce n'est pas parce qu'il a résilié son contrat chez Pampers qu'il doit me mettre à l'amende. C'est la meilleure celle là ! "

                  extrait du rêve de oufs de Faïza Guène

                  j'aime beaucoup ce passage et ce style d'écriture...

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                  • #10
                    "The truly creative mind in any field is no more than this: A human creature born abnormally, inhumanely sensitive. To them... a touch is a blow, a sound is a noise, a misfortune is a tragedy, a joy is an ecstasy, a friend is a lover, a lover is a god, and failure is death.
                    Add to this cruelly delicate organism the overpowering necessity to create, create, create -- so that without the creating of music or poetry or books or buildings or something of meaning, their very breath is cut off...
                    They must create, must pour out creation. By some strange, unknown, inward urgency they are not really alive unless they are creating."

                    Pearl Buck
                    US novelist in China ( je l'ai en ebook )

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                    • #11
                      Stranger

                      "Extraits de livres de Malek Bennabi, penseur algérien.
                      "
                      Ce gars là est le père idéologique des barbus.
                      C'est le conservatisme le plus obtus.

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                      • #12
                        Extrait de Je m'appelle Non
                        Une pièce de théâtre de Liliane Atlan

                        Vieille Non se trouve face au public, elle ne voit personne.

                        VIELLE NON

                        A la lumière du jour tombantje peint ma vie.
                        Ceux qui l'ont traversée. Ce qui ressort quand la mémoire baisse.

                        Pour peindre, même par la parole, il faut d'abord voir, et moi, ce soir, je ne vois que des portes.

                        Celles de ma maison, ouverte mais sur des couloirs vides. Je veux dire: personne d'autre que moi n'y vit. Celles de nos maisons, où nos amis venaient. Celle où je t'ai laissé. Je ne veux pas me souvenir même de ton prénom. Tu n'as plus de voix ni de visage. Comme une cicatrice, tu ne disparais pasmais tu ne fais plus mal.

                        Le désert le plus dangereux, c'est celui que soit même on devient. Les êtres qu'on a aimés ne peuvent plus venir, même en pensée, et s'ils viennent, ils ne peuvent ni respirer ni rester.

                        C'est sans doute pourquoi, à la lumière de mes yeux que j'avais crevés pour pouvoir aimer, et de mon coeur que j'ai dû empêcher de battre pour ne plus être torturée, je ne voix que des portes

                        Famine-de la chair-du coeur-de l'âme.

                        celà n'est pas nouveau.

                        Je suis assise par terre, sur un palier, contre une porte.

                        Il fait sombre.

                        J'ai neuf ou dix ans. J'ai été mise à la porte:je chante faux et je dérange.

                        soudain je ne respire plus. Maes amis chantent. a travers la porte, leur chant, que tout à l'heure je n'aimais pas, m'atteint - mise à l'écart, à la bonne distance, j'en perçoit la beauté apparente et cachée, et je l'aime.

                        c'est de nouveau la fin du jour dans ma maison vide.

                        Je parle de loin et je ne vois personne. "l'indifference est bonne pour le travail" dit Arikha.
                        J'appelle travail cette passion de peindre, par la parole, des êtres, pour qu'ils revivent, à la bonne distance- celle qui révéleraleur beauté apparente et leur beauté cachée.....
                        Dernière modification par nadia77, 26 août 2006, 19h33.
                        Je souhaite être tout ce que je suis capable de devenir. K.M.
                        Je suis épuisée par la peine de mon pays.
                        Je ne peux rien pour toutes ces femmes, mes soeurs de là-bas. D.K.

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                        • #13
                          Le ventre de l’Atlantique"

                          J'avais beau dire à Madické que, femme de ménage, ma subsistance dépendait du nombre de serpillières que j'usais, il s'obstinait à m'imaginer repue, prenant mes aises à la cour de Louis XIV. Habitué à gérer les carences dans son pays sous-développé, il n'allait quand même pas plaindre une soeur installée dans l'une des plus grandes puissances mondiales ! Sa berlue il n'y pouvait rien. Le tiers-monde ne peut voir les plaies de l'Europe, les siennes l'aveuglent ; il ne peut entendre son cri, le sien l'assourdit.
                          Chapitre : 2 - Page : 50 - Editeur : Anne Carrière - 2003

                          pour plus d'infos...

                          http://www.evene.fr/livres/livre/fat...tique-9461.php

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                          • #14
                            Rencontre sur St Germain

                            SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS !?... Donc, ce matin, j'ai croisé un homme sur le boulevard Saint-Germain.
                            Je remontais le boulevard et lui le descendait.
                            Nous étions du côté pair, le plus élégant. Je l'ai vu arriver de loin. Je ne sais pas, sa démarche peut-être, un peu nonchalante ou les pans de son manteau qui prenaient de l'aisance devant lui... Bref, j'étais à vingt mètres de lui et je savais déjà que je ne le raterai pas.
                            Ça n'a pas loupé, arrivé à ma hauteur, je le vois me regarder. Je lui décoche un sourire mutin, genre flèche de Cupidon mais en plus réservé.
                            Il me sourit aussi.
                            En passant mon chemin, je continue de sourire, je pense à La Passante de Baudelaire (déjà avec Sagan tout à l'heure, vous aurez compris que j'ai ce qu'on appelle des références littéraires !!!). Je marche moins vite car j'essaye de me souvenir... Longue, mince, en grand deuil...

                            Et pendant ce temps-là, divine candeur, je sens le regard de mon saint Sébastien (rapport à la flèche, eh ! il faut suivre hein !?) toujours dans mon dos. Ça me chauffe délicieusement les omoplates mais plutôt crever que de me retourner, ça gâcherait le poème.
                            J'étais arrêtée au bord du trottoir à guetter le flot des voitures pour traverser à la hauteur de la rue des Saints-Pères.

                            (...) Je m'élance enfin quand une voix me retient. Je ne vais pas vous dire « une voix chaude et virile » pour vous faire plaisir, car ce n'était pas le cas. Juste une voix.
                            - Pardon...
                            Je me retourne. Oh, mais qui est là ?... ma jolie proie de tout à l'heure.
                            Autant vous le dire tout de suite, à partir de ce moment-là, pour Baudelaire, c'est foutu.
                            - Je me demandais si vous accepteriez de dîner avec moi ce soir...
                            Dans ma tête, je pense « Comme c'est romantique... » mais je réponds :
                            - C'est un peu rapide, non ?
                            Le voilà qui me répond du tac au tac et je vous promets que c'est vrai :
                            - Je vous l'accorde, c'est rapide. Mais en vous regardant vous éloigner, je me suis dit : c'est trop bête, voilà une femme que je croise dans la rue, je lui souris, elle me sourit, nous nous frôlons et nous allons nous perdre...
                            C'est trop bête, non vraiment, c'est même absurde.
                            - Qu'est-ce que vous en pensez ? Ça vous paraît complètement idiot ce que je vous dis là?
                            - Non, non, pas du tout.
                            Je commençais à me sentir un peu mal, moi...
                            -Alors ?... Qu'en dites-vous ? Ici, là, ce soir, tout à l'heure, à neuf heures, à cet endroit exactement ?

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                            • #15
                              Avant de devenir un immigré, on est un émigré ; avant d'arriver dans un pays, on a dû en quitter un autre, et les sentiments d'une personne envers la terre qu'elle a quittée ne sont jamais simples. Si l'on est parti, c'est qu'il y a des choses que l'on a rejetées - la répression, l'insécurité, la pauvreté, l'absence d'horizon. Mais il est fréquent que ce rejet s'accompagne d'un sentiment de culpabilité. Il y a des proches que l'on s'en veut d'avoir abandonnés, une maison où l'on a grandi, tant et tant de souvenirs agréables. Il y a aussi des attaches qui persistent, celles de la langue ou de la religion, et aussi la musique, les compagnons d'exil, les fêtes, la cuisine.

                              Parallèlement, les sentiments qu'on éprouve envers le pays d'accueil ne sont pas moins ambigus. Si l'on y est venu, c'est parce qu'on y espère une vie meilleure pour soi-même et pour les siens ; mais cette attente se double d'une appréhension face à l'inconnu - d'autant qu'on se trouve dans un rapport de forces défavorables ; on redoute d'être rejeté, humilié, on est à l'affût de toute attitude dénotant le mépris, l'ironie, ou la pitié."

                              Les identités meurtrières ---- Amin MAALOUF
                              Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

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