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En révélant que son ex-mari Nicolas Sarkozy se faisait draguer par des femmes prêtes à tout, Cécilia Attias souligne que le chemin qui mène à la parité en politique risque d'être bien long...
Auteur parrainé par Benoît Raphaël
C'est une bombe que vient de lâcher dans une émission de télévision sur la chaine américaine ABC Cécilia Attias (ex-Sarkozy). L'émission, présentée par l'ancienne icône du grand reportage façon "War in the Gulf one", Christiane Amanpour, avait pour objet de débat "sexe et politique". Invitée à commenter, au nom de sa fondation consacrée à la cause des femmes le rapport que ces dernières entretiennent à la politique et au pouvoir, Cécilia Attias a livré, sans hésiter, son témoignage d'ex-épouse de président de la République française.
Après avoir rappelé qu'en France et ailleurs, la relation homme-femme en politique est inégale, que le pouvoir, toujours exercé par les hommes fascinent les femmes et que ces dernières acceptent et subissent cette situation depuis des siècles, Cécilia Attias interrogée sur son vécu d'épouse d'homme de pouvoir a répondu sans langue de bois au sujet de ces femmes qui en voulaient à la vertu de son ex-mari : "Elles sont très attirées par le pouvoir. J'ai vu des femmes lui donner leur numéros de téléphone même quand j'étais à côté de lui", et d'ajouter que cela existe depuis des siècles en concluant : "Vous ne pensez pas que c'est un problème , ça ?" (à voir sur la bande VHS : extrait à 9,30')
Au-delà de l'aspect anecdotique sur ce que cet aveu révèle du drame personnel que fut la conquête du pouvoir par l'actuel président, ce témoignage en forme de rappel de Cécilia Attias a l’incommensurable mérite de rappeler que dans la lutte pour la parité en politique, les femmes doivent aussi lutter contre des millénaires de tradition culturelle en matière de vie publique. En France, l'on a toujours reconnu aux femmes un pouvoir d'influence, d'Aliénor d'Aquitaine à Carla Bruni, en passant par Agnès Sorel, la Maintenon, la Pompadour, Madame de Stael, Marie-France Garaud et tant d'autres, mais sans jamais leur permettre d'accéder aux fonction suprêmes effectives.Les femmes conseillent, suggèrent, font et défont des carrières, mais dans l'ombre, en retrait, à côté de l'homme de pouvoir.
"La politique, ce sont les femmes" disait Talleyrand, oui, "la politique", mais pas "le pouvoir". Depuis 1944, date de l'octroi du droit de vote aux femmes, une seule d'entre elles est parvenue à devenir Premier ministre (Edith Cresson, 1991-92) tandis que la voie de l’Élysée leur est toujours, à ce jour, interdite. La petite sortie de Cécilia Attias est là pour démontrer que les femmes doivent aussi, même secourues par un législateur soucieux de parité de droit, affronter deux millénaires de traditions solidement ancrées au pays de la loi Salique.
La tâche est immense. Et comme ça, en passant, osons la question qui tue : pour 2012, n'est-il pas déjà trop tard ?
Par Bruno Roger-Petit
Chroniqueur politique
Auteur parrainé par Benoît Raphaël
C'est une bombe que vient de lâcher dans une émission de télévision sur la chaine américaine ABC Cécilia Attias (ex-Sarkozy). L'émission, présentée par l'ancienne icône du grand reportage façon "War in the Gulf one", Christiane Amanpour, avait pour objet de débat "sexe et politique". Invitée à commenter, au nom de sa fondation consacrée à la cause des femmes le rapport que ces dernières entretiennent à la politique et au pouvoir, Cécilia Attias a livré, sans hésiter, son témoignage d'ex-épouse de président de la République française.
Après avoir rappelé qu'en France et ailleurs, la relation homme-femme en politique est inégale, que le pouvoir, toujours exercé par les hommes fascinent les femmes et que ces dernières acceptent et subissent cette situation depuis des siècles, Cécilia Attias interrogée sur son vécu d'épouse d'homme de pouvoir a répondu sans langue de bois au sujet de ces femmes qui en voulaient à la vertu de son ex-mari : "Elles sont très attirées par le pouvoir. J'ai vu des femmes lui donner leur numéros de téléphone même quand j'étais à côté de lui", et d'ajouter que cela existe depuis des siècles en concluant : "Vous ne pensez pas que c'est un problème , ça ?" (à voir sur la bande VHS : extrait à 9,30')
Au-delà de l'aspect anecdotique sur ce que cet aveu révèle du drame personnel que fut la conquête du pouvoir par l'actuel président, ce témoignage en forme de rappel de Cécilia Attias a l’incommensurable mérite de rappeler que dans la lutte pour la parité en politique, les femmes doivent aussi lutter contre des millénaires de tradition culturelle en matière de vie publique. En France, l'on a toujours reconnu aux femmes un pouvoir d'influence, d'Aliénor d'Aquitaine à Carla Bruni, en passant par Agnès Sorel, la Maintenon, la Pompadour, Madame de Stael, Marie-France Garaud et tant d'autres, mais sans jamais leur permettre d'accéder aux fonction suprêmes effectives.Les femmes conseillent, suggèrent, font et défont des carrières, mais dans l'ombre, en retrait, à côté de l'homme de pouvoir.
"La politique, ce sont les femmes" disait Talleyrand, oui, "la politique", mais pas "le pouvoir". Depuis 1944, date de l'octroi du droit de vote aux femmes, une seule d'entre elles est parvenue à devenir Premier ministre (Edith Cresson, 1991-92) tandis que la voie de l’Élysée leur est toujours, à ce jour, interdite. La petite sortie de Cécilia Attias est là pour démontrer que les femmes doivent aussi, même secourues par un législateur soucieux de parité de droit, affronter deux millénaires de traditions solidement ancrées au pays de la loi Salique.
La tâche est immense. Et comme ça, en passant, osons la question qui tue : pour 2012, n'est-il pas déjà trop tard ?
Par Bruno Roger-Petit
Chroniqueur politique
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