S'ils ont le malheur de survivre aux flammes ardentes, les poursuites pénales les guettent au tournant.
Les candidats à l'immolation par le feu, un phénomène troublant, n'ont pas intérêt à «rater» leur coup. S'ils ont le malheur de survivre aux flammes ardentes, les poursuites pénales les guettent au tournant. «Des nouvelles instructions ont été données aux différents services de sécurité de procéder à l'interpellation de tous les candidats téméraires à l'immolation et le suicide et sa présentation devant la justice», selon une source sécuritaire fiable. Après les amendements proposés au Code pénal en 2008, où il est relevé notamment, l'incrimination de «la sortie illégale du territoire national» qui est passible d'une peine pouvant aller à six mois, le gouvernement continue sur sa lancée. Si un jeune sort indemne de sa tentative d'autodestruction, il sera automatiquement poursuivi par la justice. La peine encourue est de 3 à 4 ans de prison ferme.
La durée d'emprisonnement est divisée par deux pour le cas de «suicidaire» mineur au moment des faits. Cette mesure coercitive est d'ores et déjà mise en oeuvre. Il y a à peine deux jours, un candidat à l'immolation issu du quartier populaire de Bab El Oued à Alger a été arrêté et présenté devant le parquet après son transfert à l'hôpital. Ce dernier, un vendeur à la sauvette, a tenté de se suicider par immolation après que les policiers lui aient saisi sa marchandise étalée au marché des Trois Horloges. Interception, course-poursuite, arrestation et présentation devant le parquet. C'est à cela que se résume la politique du gouvernement pour gérer le phénomène de l'immolation et des harraga, mettant face à face les policiers, les gardes-côtes et les téméraires candidats à l'aventure maritime pour rejoindre les côtes sud-européennes.
«C'est pas du tout correct, ni sérieux Au lieu de chercher la cause et les problèmes qui ont poussé les gens à mettre fin tragiquement à leur vie, les autorités continuent dans la répression», commente Maître Bouchachi. «Il n'y a pas de législation de par le monde qui punit la personne qui se suicide», a-t-il poursuivi.
La gestion de ces phénomènes de détresse s'est limitée aux aspects sécuritaires et judiciaires, alors que l'immolation et la «harga» se sont amplifiées malgré les sanctions pénales prononcées à l'encontre des suicidaires et harraga. Est-ce la seule réponse à une jeunesse qui ne trouve d'issue à sa mal-vie que le suicide et la fuite du pays? Le gouvernement est-il à ce point en panne de solutions? «Ce geste reflète l'angoisse profonde des jeunes d'Afrique du Nord qui sont confrontés à une situation économique qu'ils ne comprennent pas et qui leur donne le sentiment de n'avoir aucune prise sur leur avenir», affirment les spécialistes de la région.
suite sur l'expression
Les candidats à l'immolation par le feu, un phénomène troublant, n'ont pas intérêt à «rater» leur coup. S'ils ont le malheur de survivre aux flammes ardentes, les poursuites pénales les guettent au tournant. «Des nouvelles instructions ont été données aux différents services de sécurité de procéder à l'interpellation de tous les candidats téméraires à l'immolation et le suicide et sa présentation devant la justice», selon une source sécuritaire fiable. Après les amendements proposés au Code pénal en 2008, où il est relevé notamment, l'incrimination de «la sortie illégale du territoire national» qui est passible d'une peine pouvant aller à six mois, le gouvernement continue sur sa lancée. Si un jeune sort indemne de sa tentative d'autodestruction, il sera automatiquement poursuivi par la justice. La peine encourue est de 3 à 4 ans de prison ferme.
La durée d'emprisonnement est divisée par deux pour le cas de «suicidaire» mineur au moment des faits. Cette mesure coercitive est d'ores et déjà mise en oeuvre. Il y a à peine deux jours, un candidat à l'immolation issu du quartier populaire de Bab El Oued à Alger a été arrêté et présenté devant le parquet après son transfert à l'hôpital. Ce dernier, un vendeur à la sauvette, a tenté de se suicider par immolation après que les policiers lui aient saisi sa marchandise étalée au marché des Trois Horloges. Interception, course-poursuite, arrestation et présentation devant le parquet. C'est à cela que se résume la politique du gouvernement pour gérer le phénomène de l'immolation et des harraga, mettant face à face les policiers, les gardes-côtes et les téméraires candidats à l'aventure maritime pour rejoindre les côtes sud-européennes.
«C'est pas du tout correct, ni sérieux Au lieu de chercher la cause et les problèmes qui ont poussé les gens à mettre fin tragiquement à leur vie, les autorités continuent dans la répression», commente Maître Bouchachi. «Il n'y a pas de législation de par le monde qui punit la personne qui se suicide», a-t-il poursuivi.
La gestion de ces phénomènes de détresse s'est limitée aux aspects sécuritaires et judiciaires, alors que l'immolation et la «harga» se sont amplifiées malgré les sanctions pénales prononcées à l'encontre des suicidaires et harraga. Est-ce la seule réponse à une jeunesse qui ne trouve d'issue à sa mal-vie que le suicide et la fuite du pays? Le gouvernement est-il à ce point en panne de solutions? «Ce geste reflète l'angoisse profonde des jeunes d'Afrique du Nord qui sont confrontés à une situation économique qu'ils ne comprennent pas et qui leur donne le sentiment de n'avoir aucune prise sur leur avenir», affirment les spécialistes de la région.
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