Nouvelle sortie fracassante du ministre de l'Enseignement supérieur. Gaffe ou nouveau ballon d'essai pour se faire bien voir de Nicolas Sarkozy ?
Il fallait s'y attendre. Celui que Pierre Moscovici affubla, en son temps, du délicat sobriquet de "fayot", et qui a pour particularité, sitôt après un discours du président, d'en rajouter encore et encore, vient de se signaler, une fois de plus, par une sortie d'anthologie. Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, s'est exprimé.
Désireux d'apporter sa touche personnelle à la lutte contre la fraude décrétée mardi par le Président de la République, Laurent Wauquiez a tenu ce matin, sur RMC, à préciser ce que tout cela voulait dire :
"Le sujet sur cette histoire du délai de carence, c'est pas la fraude. C'est juste la responsabilisation. On comprend bien que si jamais, quand vous tombez malade, ça n'a aucun impact sur votre indemnité et votre salaire, ben le résultat quand même c'est que c'est pas très responsabilisant. Et que du coup on a un peu l'impression que la Sécurité sociale est quelque chose sur lequel on peut tirer sans que ça ait un impact (...). Donc dans le cadre de l'effort collectif qui doit être fait, c'est important qu'il y ait aussi ce signal de responsabilisation: "Attention, c'est pas gratuit!"
En images, et avec le son :
On résume l'équation : malade = indemnités de la Sécu = irresponsabilité = fraude.
Les cris indignés ne serviront à rien. Wauquiez est devenu un habitué de ces saillies provocatrices et humiliantes. Cyniquement, il en tire profit auprès du Président.
Souvenez-vous, il avait été désavoué par Nicolas Sarkozy et François Fillon, en mai dernier (ce n'est pas si vieux) pour avoir déclaré qu'il faudrait mettre les titulaires du RSA au travail. Face aux contestations, le régime avait plié. Mardi, le Président l'a annoncé comme allant de soi, au beau milieu de son discours antifraude à la Sécu, comme si les allocataires du RSA étaient des voleurs, amalgame typiquement sarkozyste, et les contestataires sont inaudibles. Il sert à ça Laurent Wauquiez, à lancer des ballons d'essai. Voilà pourquoi aujourd'hui, cette sortie sur les malades irresponsables n'est pas à prendre à la légère.
Grande misère politique de Laurent Wauquiez..
Par Bruno Roger-Petit Chroniqueur politique
Nouvelobs.
Il fallait s'y attendre. Celui que Pierre Moscovici affubla, en son temps, du délicat sobriquet de "fayot", et qui a pour particularité, sitôt après un discours du président, d'en rajouter encore et encore, vient de se signaler, une fois de plus, par une sortie d'anthologie. Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, s'est exprimé.
Désireux d'apporter sa touche personnelle à la lutte contre la fraude décrétée mardi par le Président de la République, Laurent Wauquiez a tenu ce matin, sur RMC, à préciser ce que tout cela voulait dire :
"Le sujet sur cette histoire du délai de carence, c'est pas la fraude. C'est juste la responsabilisation. On comprend bien que si jamais, quand vous tombez malade, ça n'a aucun impact sur votre indemnité et votre salaire, ben le résultat quand même c'est que c'est pas très responsabilisant. Et que du coup on a un peu l'impression que la Sécurité sociale est quelque chose sur lequel on peut tirer sans que ça ait un impact (...). Donc dans le cadre de l'effort collectif qui doit être fait, c'est important qu'il y ait aussi ce signal de responsabilisation: "Attention, c'est pas gratuit!"
En images, et avec le son :
On résume l'équation : malade = indemnités de la Sécu = irresponsabilité = fraude.
Les cris indignés ne serviront à rien. Wauquiez est devenu un habitué de ces saillies provocatrices et humiliantes. Cyniquement, il en tire profit auprès du Président.
Souvenez-vous, il avait été désavoué par Nicolas Sarkozy et François Fillon, en mai dernier (ce n'est pas si vieux) pour avoir déclaré qu'il faudrait mettre les titulaires du RSA au travail. Face aux contestations, le régime avait plié. Mardi, le Président l'a annoncé comme allant de soi, au beau milieu de son discours antifraude à la Sécu, comme si les allocataires du RSA étaient des voleurs, amalgame typiquement sarkozyste, et les contestataires sont inaudibles. Il sert à ça Laurent Wauquiez, à lancer des ballons d'essai. Voilà pourquoi aujourd'hui, cette sortie sur les malades irresponsables n'est pas à prendre à la légère.
Grande misère politique de Laurent Wauquiez..
Par Bruno Roger-Petit Chroniqueur politique
Nouvelobs.
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