La ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot, a annoncé mardi avoir demandé au Premier ministre François Fillon que le terme «mademoiselle» disparaisse des documents administratifs au profit du seul «madame», au nom de l'égalité entre les sexes.
«On demande dans les documents administratifs de choisir madame ou mademoiselle.
C'est donc une intrusion dans la vie privée puisqu'on demande à la personne de s'identifier comme mariée ou non mariée», a déclaré la ministre, invitée de l'émission «Preuves par 3 Public Sénat-AFP». «On ne le fait pas pour monsieur ! A moins (qu'on se mette à demander) de cocher monsieur ou mon damoiseau (...) Moi je veux de l'égalité partout», a-t-elle ajouté.
Si Madame Bachelot n'a rien inventé, cette dernière prend néanmoins en cause les revendications des associations féministes exposées depuis plus de deux mois, et pour lesquelles elle s'était déjà affirmée en leur faveur. En effet, fin septembre, les associations Osez le féminisme ! et les Chiennes de garde avaient décidé avec humour, et sérieux, de s’attaquer à l’usage symbolique et coriace de ce statut de femme non mariée. Leur campagne vise à rappeler aux femmes de tous âges et de tous statuts qu’elles ont le droit d’être appelées « madame » à 18 ou 78 ans, y compris par la Banque postale et le Trésor public… mais surtout à obtenir l’éradication de « la case en trop » dans les formulaires de l’administration : ce « mademoiselle » qu’on demande presque toujours de cocher aux femmes non mariées, souvent associé à un « nom de jeune fille ».
Vieux reste de galanterie à la française ou Machisme hérité du Code civil napoléonien? Le titre était en tout cas, à l'origine, un titre de noblesse. Toujours est-il qu’ailleurs en Europe, « miss », « Fräulein » ou « señorita » sont des éventuelles formules de politesse, pas des marqueurs d’identité. De plus, si la civilité « Mademoiselle » est toujours en vigueur, elle n’a pourtant aucune valeur légale. La réponse ministérielle n° 5128 du 3 mars 1983 l'affirme clairement : « l’existence des deux termes différents pour désigner les femmes mariées et celles qui ne le sont pas constitue une discrimination à l’égard des femmes puisqu’une telle différenciation n’existe pas pour les hommes ».
L'abolition du terme « Mademoiselle » a déjà fait l’objet de plusieurs appels et pétitions par le passé. En 1983, la ministre des Droits de la femme, Yvette Roudy, parlait déjà de « discrimination ». Les Chiennes de Garde avaient déjà entrepris une pétition en 2006, réclamant l'abandon de l'usage de « Mademoiselle »...jusque là, sans résultats.
Le Parisien
«On demande dans les documents administratifs de choisir madame ou mademoiselle.
C'est donc une intrusion dans la vie privée puisqu'on demande à la personne de s'identifier comme mariée ou non mariée», a déclaré la ministre, invitée de l'émission «Preuves par 3 Public Sénat-AFP». «On ne le fait pas pour monsieur ! A moins (qu'on se mette à demander) de cocher monsieur ou mon damoiseau (...) Moi je veux de l'égalité partout», a-t-elle ajouté.
Si Madame Bachelot n'a rien inventé, cette dernière prend néanmoins en cause les revendications des associations féministes exposées depuis plus de deux mois, et pour lesquelles elle s'était déjà affirmée en leur faveur. En effet, fin septembre, les associations Osez le féminisme ! et les Chiennes de garde avaient décidé avec humour, et sérieux, de s’attaquer à l’usage symbolique et coriace de ce statut de femme non mariée. Leur campagne vise à rappeler aux femmes de tous âges et de tous statuts qu’elles ont le droit d’être appelées « madame » à 18 ou 78 ans, y compris par la Banque postale et le Trésor public… mais surtout à obtenir l’éradication de « la case en trop » dans les formulaires de l’administration : ce « mademoiselle » qu’on demande presque toujours de cocher aux femmes non mariées, souvent associé à un « nom de jeune fille ».
Vieux reste de galanterie à la française ou Machisme hérité du Code civil napoléonien? Le titre était en tout cas, à l'origine, un titre de noblesse. Toujours est-il qu’ailleurs en Europe, « miss », « Fräulein » ou « señorita » sont des éventuelles formules de politesse, pas des marqueurs d’identité. De plus, si la civilité « Mademoiselle » est toujours en vigueur, elle n’a pourtant aucune valeur légale. La réponse ministérielle n° 5128 du 3 mars 1983 l'affirme clairement : « l’existence des deux termes différents pour désigner les femmes mariées et celles qui ne le sont pas constitue une discrimination à l’égard des femmes puisqu’une telle différenciation n’existe pas pour les hommes ».
L'abolition du terme « Mademoiselle » a déjà fait l’objet de plusieurs appels et pétitions par le passé. En 1983, la ministre des Droits de la femme, Yvette Roudy, parlait déjà de « discrimination ». Les Chiennes de Garde avaient déjà entrepris une pétition en 2006, réclamant l'abandon de l'usage de « Mademoiselle »...jusque là, sans résultats.
Le Parisien
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