Chez moi, les vacances est une affaire familiale, familiale au sens grand aussi, grand qu'est notre famille. On ne part pas en vacance sans s'assurer que la doyenne est placé quelque part.
La doyenne, c'est un autre nom que mon père donne à la tante maternelle de ma mère, la tante la plus agé de la famille, qui ne sort jamais sans son sac de médicaments et qui a une langue qui tire plus vite que Lucky Luke.
Chaque été ou chaque ramadan, elle le passe chez un membre de la famille. Nadawlou 3liha pour soulager ses enfants chez qui elle habite toute l'année. Je ne vous dis pas les yeux cernés qu'ils ont, les pauvres! Elle devient de plus en plus difficile à vivre avec l'age.
La derniére fois qu'on a été la voir, mes parents et moi, elle a demandé à mère comment elle a pu supporter de vivre toute ces années avec cet homme, avec sa 3akaza elle désignait mon père qui était assis avec nous dans le salon. Mon père s'est empressé de lui dire, ya el hadja si on survit à ta langue, on pourra survivre à tout. Ma mère qui n'a pas apprécié la réplique de mon père, lui a dis khalti ma dirich 3lih, et la tante de répliquer: mziya sabek ya bent khti, rfatilou hbalou.
Aprés quoi, elle se tourne vers moi et me demande, quand est ce qu'on mange le couscous. Comme la fille de son père que je suis et qui se respecte, je lui dis quand j'apprendrais à le rouler comme le fait ma mère.
La tante ne supportant pas ma réponse se retourne vers ma mère et lui dit, hlilalek ya bent khti, wach raki rafda, ma kfakch erradjel zadatlek eddariya.
Je l'adore ma tante, elle est direct, blessante, mais je l'adore. Mon père aussi l'adore, meme si il aime la taquiner et qu'elle l'énérve parfois.
Une fois, elle était trés malade, on pensait tous que son heure était arrivé. mon père était à son chevet, silencieux, l'air malheureux, elle ouvre les yeux et le voit, et qu'est ce qu'elle lui dit? elle lui dit jit etsawalni kbal men el wakt.
Je disais que cette tante passait les vacances d'été ou le ramadan chez un membre de la famille. Il se trouve que c'est notre tour cet été. Mais, il y'a un probléme, mon père a bien envie d'aller passer les vacances à Malte. Ma mère n'est pas d'accord parce qu'elle ne veut pas abandonner sa tante.
Mais on l'abandonne pas, lui dit mon père, on part pour une quinzaine de jours, ta tante peut rester chez sa fille entretemps. Pas question, c'est notre tour cette année, elle passera les vacances avec nous, répond ma mère.
Mon père sait que quand ma mère dit pas question, il ne faut rien espérer. C'est comme la fois, ou il voulait changer de voiture, elle était contre, considérant sa décision folle puisqu'il venait juste de changer de voiture. Elle lui a dis que s'il voulait changer de voiture, il devrait l'écraser d'abord. Il lui a répondu qu'il la changerait sans avoir à l'écraser, que c'était lui qui décidait. Et bien, il ne l'a toujours pas changé sa voiture. Quand, je lui ai demandé quand est ce qu'il compte le faire, il m'a répondu qu'il n'aime pas faire les constats d'accident.
Je ne sais pas si j'ai bien compris sa réponse, mais je me dis tant mieux parce qu'une voiture accidenté perd beaucoup de sa valeur.
Aprés de longues discussions, on décide de partir en vacances, pas à Malte comme mon père le souhaitait, mais ici en Algérie, au bord de la mer, en emmenant la tante avec nous, parce qu'elle ne peut pas prendre l'avion, elle est trop agé pour ca.
Tout est bien qui finit bien, ma mère n'abandonnera pas sa tante.
La tante qui pourra mettre ses pieds dans l'eau si il n'y'a pas d'algues, elle aime ca, mais aprés, il faut la porter parce que quand les pans de sa jebba sont mouillés, elle perdra l'équilibre et ne pourra plus marcher.
Mon père pourra aller de bonne heure pecher au large, meme si il rentre souvent bredouille et que la tante lui demandera si labhar kan nachef.
Et moi, j'aurais à subir les remarques de la tante qui, chaque fois qu'elle me verra en maillot, elle me dira win raki rayha bi ksibatek koudam enass. Je l'adore quand meme!
Et vous, vous avez des projets de vacances?
La doyenne, c'est un autre nom que mon père donne à la tante maternelle de ma mère, la tante la plus agé de la famille, qui ne sort jamais sans son sac de médicaments et qui a une langue qui tire plus vite que Lucky Luke.
Chaque été ou chaque ramadan, elle le passe chez un membre de la famille. Nadawlou 3liha pour soulager ses enfants chez qui elle habite toute l'année. Je ne vous dis pas les yeux cernés qu'ils ont, les pauvres! Elle devient de plus en plus difficile à vivre avec l'age.
La derniére fois qu'on a été la voir, mes parents et moi, elle a demandé à mère comment elle a pu supporter de vivre toute ces années avec cet homme, avec sa 3akaza elle désignait mon père qui était assis avec nous dans le salon. Mon père s'est empressé de lui dire, ya el hadja si on survit à ta langue, on pourra survivre à tout. Ma mère qui n'a pas apprécié la réplique de mon père, lui a dis khalti ma dirich 3lih, et la tante de répliquer: mziya sabek ya bent khti, rfatilou hbalou.
Aprés quoi, elle se tourne vers moi et me demande, quand est ce qu'on mange le couscous. Comme la fille de son père que je suis et qui se respecte, je lui dis quand j'apprendrais à le rouler comme le fait ma mère.
La tante ne supportant pas ma réponse se retourne vers ma mère et lui dit, hlilalek ya bent khti, wach raki rafda, ma kfakch erradjel zadatlek eddariya.
Je l'adore ma tante, elle est direct, blessante, mais je l'adore. Mon père aussi l'adore, meme si il aime la taquiner et qu'elle l'énérve parfois.
Une fois, elle était trés malade, on pensait tous que son heure était arrivé. mon père était à son chevet, silencieux, l'air malheureux, elle ouvre les yeux et le voit, et qu'est ce qu'elle lui dit? elle lui dit jit etsawalni kbal men el wakt.
Je disais que cette tante passait les vacances d'été ou le ramadan chez un membre de la famille. Il se trouve que c'est notre tour cet été. Mais, il y'a un probléme, mon père a bien envie d'aller passer les vacances à Malte. Ma mère n'est pas d'accord parce qu'elle ne veut pas abandonner sa tante.
Mais on l'abandonne pas, lui dit mon père, on part pour une quinzaine de jours, ta tante peut rester chez sa fille entretemps. Pas question, c'est notre tour cette année, elle passera les vacances avec nous, répond ma mère.
Mon père sait que quand ma mère dit pas question, il ne faut rien espérer. C'est comme la fois, ou il voulait changer de voiture, elle était contre, considérant sa décision folle puisqu'il venait juste de changer de voiture. Elle lui a dis que s'il voulait changer de voiture, il devrait l'écraser d'abord. Il lui a répondu qu'il la changerait sans avoir à l'écraser, que c'était lui qui décidait. Et bien, il ne l'a toujours pas changé sa voiture. Quand, je lui ai demandé quand est ce qu'il compte le faire, il m'a répondu qu'il n'aime pas faire les constats d'accident.
Je ne sais pas si j'ai bien compris sa réponse, mais je me dis tant mieux parce qu'une voiture accidenté perd beaucoup de sa valeur.
Aprés de longues discussions, on décide de partir en vacances, pas à Malte comme mon père le souhaitait, mais ici en Algérie, au bord de la mer, en emmenant la tante avec nous, parce qu'elle ne peut pas prendre l'avion, elle est trop agé pour ca.
Tout est bien qui finit bien, ma mère n'abandonnera pas sa tante.
La tante qui pourra mettre ses pieds dans l'eau si il n'y'a pas d'algues, elle aime ca, mais aprés, il faut la porter parce que quand les pans de sa jebba sont mouillés, elle perdra l'équilibre et ne pourra plus marcher.
Mon père pourra aller de bonne heure pecher au large, meme si il rentre souvent bredouille et que la tante lui demandera si labhar kan nachef.
Et moi, j'aurais à subir les remarques de la tante qui, chaque fois qu'elle me verra en maillot, elle me dira win raki rayha bi ksibatek koudam enass. Je l'adore quand meme!
Et vous, vous avez des projets de vacances?
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