Mohamed Chérif Zerguine, abandonné à sa naissance, s'est forgé une personnalité de fer. Aujourd'hui, sa démarche est claire : Faire changer les mentalités et les lois jugées hostiles aux enfants nés sous X.
Quel a été votre sentiment lorsque vous avez compris que vous étiez un enfant né sous X ?
A la découverte de mon statut d'enfant abandonné, je me suis réfugié dans une profonde solitude, une timidité aigüe s'est installée. Et le questionnement me pourrissait l'existence de jours en jours. Dans mes nuits, des larmes silencieuses, il ne fallait surtout pas que ma mère adoptive s'en aperçoive. Effectivement, elle était extrêmement protectrice au point de détruire le premier qui s'approchait de moi pour me parler de mon statut. Elle ne pouvait admettre que je n'étais pas son enfant.
Aujourd'hui, l'une de mes recommandations consiste à dire la vérité à l'enfant très tôt, le faire grandir avec sa vérité. Il n'en sera que plus reconnaissant à l'encontre de sa famille d'accueil plus tard. D'ailleurs l'exhortation Divine dans les versets 4 et 5 de la sourate Al-Ahzab le confirme :
« ... de même qu'Il n'a point assimilé vos enfants adoptifs à vos propres enfants. Ce ne sont là que des propos que vous prononcez à la légère... » (ext. du verset 4 de la sourate 33 Al-Ahzab)
«... Appelez les enfants adoptifs par le nom de leur vrai père ; cela est plus juste auprès de Dieu. Si vous ne connaissez pas leur père, considérez-les comme vos frères en religion ou comme vos alliés... » (ext. du verset 5 de la sourate 33 Al-Ahzab)
Pouvez-vous tenter de nous expliquer ce que ressent un enfant abandonné ou par extension un enfant né sous X ?
Une fois son statut découvert, il se sent profondément seul, triste à la fête, une amertume à chaque événement de joie, un incommensurable manque, un vide... Comme si, il n'était pas comme les autres, comme si, une partie de lui-même n'était pas encore né...
Quel est le statut juridique d'un enfant né sous X ? Quelles sont les lois qui vous posent problèmes ?
A votre première question, je réponds spontanément, il n'y a pas de statut d'enfant abandonné en Algérie ! D'où ma campagne de sensibilisation des pouvoirs publics orchestrée courant 2009.
La loi qui me pose un énorme problème en tant que concerné est le décret 92 sur la concordance de nom, effectivement suite à une fatwa que j'ai qualifié d'occidentale, le législateur a promulgué ce décret qui nous emmène vers l'adoption plénière qui consiste à effacer le passé de l'enfant ! D'ailleurs, courant avril 2011, une association a revendiqué l'inscription de ces faux noms sur le livret de famille des adoptants, j'ai ressenti cela comme un cataclysme.
Et d'un point de vue islamique ?
L'Islam n'a jamais exclu l'enfant né sous X, pourtant un paradoxe extrêmement grave réside dans certaines fatwas, d'où mon initiative d'écrire un questionnement à l'endroit de l'exégète. « Nés sous X dans le monde arabo-musulman », est un livre qui interpelle et met à nu certaines pensées rétrogrades émises par des pseudos musulmans.
« J'ai lu le Coran, et aucun verset ne justifie cette cruelle indifférence au sort de ces enfants, au contraire, Dieu les recommande à la mansuétude des hommes ; j'ai vu des gamines de 12 ans enceintes et livrées à elles-mêmes, et on continue de ne pas admettre que notre pays est plein de mères célibataires dans le désarroi total, seules à gérer une faute, dont l'homme est totalement exclu »
« L'Etat doit prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre en place une législation claire ainsi que des mécanismes fiables et stricts, afin d'établir la filiation de l'enfant immédiatement après sa naissance.»
Pour approfondir la question, nous vous suggerons de lire son livre NES SOUS X – DANS LE MONDE ARABO MUSULMAN. Voici un extrait.
Le droit hanbalites à mon sens, rejoint à quelques divergences près celui des hanafites.
On remarque uniquement un paradoxe extrêmement grave, concernant l’octroi d’un droit implicite au fornicateur mâle. En effet, on donne la possibilité à ce dernier d’affilier l’enfant à sa personne, mais on lui laisse le droit de le renier ! En d’autres termes, on accorde au fornicateur un pouvoir de décision sur le devenir de l’enfant innocent… !!!
Je vous invite à mettre les quatre vérités sur la table. Combien de jeunes filles ou femme se font leurrer par ces séducteurs diaboliques qui n’ont pour seuls objectifs d’assouvir leurs désirs bestiaux ?
Pire encore ! Supposons que ce mâle habité par la démence de Satan, viole cette jeune-femme ? Et que cette dernière, traumatisée à foison, étouffée par le poids de sa famille et de la société se taire dans un mutisme largement justifié !
La réalité est catastrophique, regardons autour de nous, prenons la peine d’aller nous enquérir de la situation. Eh bien je vous apporte mon témoignage.
La majorité des filles mères que j’ai rencontrées ont moins de dix-huit ans !
Et dire que certains qualifie ces adolescentes de « Fille de joie ! ».
Comment pourrions-nous alors qualifier cet homme qui dépose sa semence à la première occasion, au nom des trente secondes de plaisir démoniaque ?
Je suis bien triste de lire ce témoignage. . Que pensez-vous du sort réservé aux enfants nés sous x en Algérie ?
Quel a été votre sentiment lorsque vous avez compris que vous étiez un enfant né sous X ?
A la découverte de mon statut d'enfant abandonné, je me suis réfugié dans une profonde solitude, une timidité aigüe s'est installée. Et le questionnement me pourrissait l'existence de jours en jours. Dans mes nuits, des larmes silencieuses, il ne fallait surtout pas que ma mère adoptive s'en aperçoive. Effectivement, elle était extrêmement protectrice au point de détruire le premier qui s'approchait de moi pour me parler de mon statut. Elle ne pouvait admettre que je n'étais pas son enfant.
Aujourd'hui, l'une de mes recommandations consiste à dire la vérité à l'enfant très tôt, le faire grandir avec sa vérité. Il n'en sera que plus reconnaissant à l'encontre de sa famille d'accueil plus tard. D'ailleurs l'exhortation Divine dans les versets 4 et 5 de la sourate Al-Ahzab le confirme :
« ... de même qu'Il n'a point assimilé vos enfants adoptifs à vos propres enfants. Ce ne sont là que des propos que vous prononcez à la légère... » (ext. du verset 4 de la sourate 33 Al-Ahzab)
«... Appelez les enfants adoptifs par le nom de leur vrai père ; cela est plus juste auprès de Dieu. Si vous ne connaissez pas leur père, considérez-les comme vos frères en religion ou comme vos alliés... » (ext. du verset 5 de la sourate 33 Al-Ahzab)
Pouvez-vous tenter de nous expliquer ce que ressent un enfant abandonné ou par extension un enfant né sous X ?
Une fois son statut découvert, il se sent profondément seul, triste à la fête, une amertume à chaque événement de joie, un incommensurable manque, un vide... Comme si, il n'était pas comme les autres, comme si, une partie de lui-même n'était pas encore né...
Quel est le statut juridique d'un enfant né sous X ? Quelles sont les lois qui vous posent problèmes ?
A votre première question, je réponds spontanément, il n'y a pas de statut d'enfant abandonné en Algérie ! D'où ma campagne de sensibilisation des pouvoirs publics orchestrée courant 2009.
La loi qui me pose un énorme problème en tant que concerné est le décret 92 sur la concordance de nom, effectivement suite à une fatwa que j'ai qualifié d'occidentale, le législateur a promulgué ce décret qui nous emmène vers l'adoption plénière qui consiste à effacer le passé de l'enfant ! D'ailleurs, courant avril 2011, une association a revendiqué l'inscription de ces faux noms sur le livret de famille des adoptants, j'ai ressenti cela comme un cataclysme.
Et d'un point de vue islamique ?
L'Islam n'a jamais exclu l'enfant né sous X, pourtant un paradoxe extrêmement grave réside dans certaines fatwas, d'où mon initiative d'écrire un questionnement à l'endroit de l'exégète. « Nés sous X dans le monde arabo-musulman », est un livre qui interpelle et met à nu certaines pensées rétrogrades émises par des pseudos musulmans.
« J'ai lu le Coran, et aucun verset ne justifie cette cruelle indifférence au sort de ces enfants, au contraire, Dieu les recommande à la mansuétude des hommes ; j'ai vu des gamines de 12 ans enceintes et livrées à elles-mêmes, et on continue de ne pas admettre que notre pays est plein de mères célibataires dans le désarroi total, seules à gérer une faute, dont l'homme est totalement exclu »
« L'Etat doit prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre en place une législation claire ainsi que des mécanismes fiables et stricts, afin d'établir la filiation de l'enfant immédiatement après sa naissance.»
Pour approfondir la question, nous vous suggerons de lire son livre NES SOUS X – DANS LE MONDE ARABO MUSULMAN. Voici un extrait.
Le droit hanbalites à mon sens, rejoint à quelques divergences près celui des hanafites.
On remarque uniquement un paradoxe extrêmement grave, concernant l’octroi d’un droit implicite au fornicateur mâle. En effet, on donne la possibilité à ce dernier d’affilier l’enfant à sa personne, mais on lui laisse le droit de le renier ! En d’autres termes, on accorde au fornicateur un pouvoir de décision sur le devenir de l’enfant innocent… !!!
Je vous invite à mettre les quatre vérités sur la table. Combien de jeunes filles ou femme se font leurrer par ces séducteurs diaboliques qui n’ont pour seuls objectifs d’assouvir leurs désirs bestiaux ?
Pire encore ! Supposons que ce mâle habité par la démence de Satan, viole cette jeune-femme ? Et que cette dernière, traumatisée à foison, étouffée par le poids de sa famille et de la société se taire dans un mutisme largement justifié !
La réalité est catastrophique, regardons autour de nous, prenons la peine d’aller nous enquérir de la situation. Eh bien je vous apporte mon témoignage.
La majorité des filles mères que j’ai rencontrées ont moins de dix-huit ans !
Et dire que certains qualifie ces adolescentes de « Fille de joie ! ».
Comment pourrions-nous alors qualifier cet homme qui dépose sa semence à la première occasion, au nom des trente secondes de plaisir démoniaque ?
Je suis bien triste de lire ce témoignage. . Que pensez-vous du sort réservé aux enfants nés sous x en Algérie ?
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