Bronzage
par El-Guellil

C'est en lisant cette fable adaptée du sieur De La Fontaine que j'ai un peu compris. On l'appellera le « Le corbeau et la gnina ».
Le corbeau sur un arbre était perché à ne rien faire toute la journée. Un lapin, ou une gnina, voyant ainsi le ghrab, l'interpelle et lui dit aussitôt: «Moi aussi, comme toi, puis-je m'asseoir et ne rien faire du matin jusqu'au soir ?»
Le corbeau lui répond de sa branche: «Bien sûr, amie à la queue blanche, je ne vois pas qui pourrait empêcher le repos de la sorte recherché ».
Blanche gnina s'asseoit alors par terre et sous l'arbre, et reste à ne rien faire. Tant et si bien qu'un renard affamé, voyant ainsi le lapin somnoler, s'approcha du rongeur en silence, et, d'une bouchée, en fit sa pitance.
Moralité : pour rester ainsi à ne rien faire, il vaut mieux être haut placé.
Il en va ainsi de nous autres. «Moi, je trime toute la journée pour que les autres la mangent bel messak. Alors, je ne vois pas pourquoi je m'épuise à l'œuvre ». C'est valable dans tous les domaines.
Ainsi, on s'est tous retrouvés assis sous la lumière des torchères à somnoler et à nous raconter des histoires. Jusqu'au jour où, épuisés par la famine, on se réveillera rampants.
Le Quotidien d'Oran
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