Le sondage réalisé par l'institut CSA (sur un échantillon représentatif de 1 011 personnes interrogées en face à face du 17 au 22 novembre 2005) montre une banalisation du racisme. Un Français sur trois se déclare raciste, ce qui marque une augmentation de 8 % par rapport à 2004. Et, sans doute plus inquiétant encore, 63 % estiment personnellement que "certains comportements peuvent justifier des réactions racistes". En 2005, on assiste "incontestablement à la levée d'un tabou", s'alarme la CNCDH.
La banalisation du racisme se reflète aussi dans une "démobilisation sensible" des individus dans la lutte contre le racisme. Ils ne sont notamment plus que 32 % (-18 points) à se dire prêt à signaler un comportement raciste à la police. On assiste à "une vraie tendance au repli sur soi, à une indifférence croissante face aux manifestations de racisme, dans lesquelles viennent se combiner des peurs (tendance anxiogène) et des craintes d'une communautarisation ", relève le rapport qui note un doublement des personnes citant les "Français" comme victime du racisme.
Aussi cette banalisation du racisme va-t-elle de pair, sur fond d'un malaise économique et social croissant, avec une progression des préjugés xénophobes. Une majorité de Français (56 % soit + 18 % par rapport à 2004) estiment ainsi que le nombre d'étrangers est trop important. La radicalisation s'exprime tout autant en ce qui concerne le nombre d'immigrés, jugés à 55 % (+9 points) trop important.
Aussi observe-t-on, un net recul (-11 points) de ceux qui considèrent que les travailleurs immigrés "sont en France chez eux puisqu'ils contribuent à l'économie française". Et plus encore de ceux qui soutiennent que "la présence d'immigrés est nécessaire pour assurer certaines professions". Les avis sur cette question n'ont d'ailleurs jamais été aussi partagés (48 % contre 49 %).
http://www.lemonde.fr/web/article/0,...-730637,0.html
La banalisation du racisme se reflète aussi dans une "démobilisation sensible" des individus dans la lutte contre le racisme. Ils ne sont notamment plus que 32 % (-18 points) à se dire prêt à signaler un comportement raciste à la police. On assiste à "une vraie tendance au repli sur soi, à une indifférence croissante face aux manifestations de racisme, dans lesquelles viennent se combiner des peurs (tendance anxiogène) et des craintes d'une communautarisation ", relève le rapport qui note un doublement des personnes citant les "Français" comme victime du racisme.
Aussi cette banalisation du racisme va-t-elle de pair, sur fond d'un malaise économique et social croissant, avec une progression des préjugés xénophobes. Une majorité de Français (56 % soit + 18 % par rapport à 2004) estiment ainsi que le nombre d'étrangers est trop important. La radicalisation s'exprime tout autant en ce qui concerne le nombre d'immigrés, jugés à 55 % (+9 points) trop important.
Aussi observe-t-on, un net recul (-11 points) de ceux qui considèrent que les travailleurs immigrés "sont en France chez eux puisqu'ils contribuent à l'économie française". Et plus encore de ceux qui soutiennent que "la présence d'immigrés est nécessaire pour assurer certaines professions". Les avis sur cette question n'ont d'ailleurs jamais été aussi partagés (48 % contre 49 %).
http://www.lemonde.fr/web/article/0,...-730637,0.html
Commentaire