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Ainsi, à 51 ans Athmane Snadjki a décidé de clôturer l’année 2010 qui a vu une légion de journalistes s’en aller à jamais. Discret comme il l’a toujours été, y compris sur le mal qui le rongeait depuis quelque temps.
Athmane Snadjki, membre fondateur d’El Khabar, était l’un de ses faiseurs d’opinions et décideurs. Athmane, licencié en sciences politiques et relations internationales, avait commencé son parcours professionnel à Echaâb où il exerça pendant près de vingt ans avant de se jeter corps et âme dans l’aventure intellectuelle dès 1990, pour créer avec d’autres confrères El Khabar. Il en a été chef de la rubrique internationale, puis l’un des rédacteurs en chef adjoint avant de diriger la rédaction, après la disparition tragique de Omar Ourtilane. Athmane était un journaliste de talent, fin analyste aussi bien de la scène nationale qu’internationale, engagé en faveur des causes des petites gens, homme de cœur et d’esprit.
El Khabar perd en Athmane une valeur sûre, une belle plume et un meneur d’hommes qui a formé beaucoup de jeunes journalistes qui ont rejoint la presse arabophone sans presque aucune notion du journalisme, tant l’université est loin des réalités du terrain et de la pratique journalistique. La corporation perd un collègue et un ami qui avait à cœur sa profession qu’il a vu dépérir de jour en jour, face au terrorisme qui en avait fait une cible et face à un système qui n’arrive pas à s’accommoder d’une presse libre. Athmane avait aussi rêvé d’une corporation de journalistes solidaire comme elle l’était à l’époque du MJA, structurée pour défendre ses intérêts moraux et matériels.
Sa disparition est un autre coup dur pour une presse qui ne cesse de faire ses adieux à ses femmes et hommes à un rythme effréné. Ton regard doux et ton sourire intelligent manqueront à ta famille, à tes amis, à tes collègues.
Repose en paix l’ami.
Par Abdelkrim Ghezali, La Tribune
Athmane Snadjki, membre fondateur d’El Khabar, était l’un de ses faiseurs d’opinions et décideurs. Athmane, licencié en sciences politiques et relations internationales, avait commencé son parcours professionnel à Echaâb où il exerça pendant près de vingt ans avant de se jeter corps et âme dans l’aventure intellectuelle dès 1990, pour créer avec d’autres confrères El Khabar. Il en a été chef de la rubrique internationale, puis l’un des rédacteurs en chef adjoint avant de diriger la rédaction, après la disparition tragique de Omar Ourtilane. Athmane était un journaliste de talent, fin analyste aussi bien de la scène nationale qu’internationale, engagé en faveur des causes des petites gens, homme de cœur et d’esprit.
El Khabar perd en Athmane une valeur sûre, une belle plume et un meneur d’hommes qui a formé beaucoup de jeunes journalistes qui ont rejoint la presse arabophone sans presque aucune notion du journalisme, tant l’université est loin des réalités du terrain et de la pratique journalistique. La corporation perd un collègue et un ami qui avait à cœur sa profession qu’il a vu dépérir de jour en jour, face au terrorisme qui en avait fait une cible et face à un système qui n’arrive pas à s’accommoder d’une presse libre. Athmane avait aussi rêvé d’une corporation de journalistes solidaire comme elle l’était à l’époque du MJA, structurée pour défendre ses intérêts moraux et matériels.
Sa disparition est un autre coup dur pour une presse qui ne cesse de faire ses adieux à ses femmes et hommes à un rythme effréné. Ton regard doux et ton sourire intelligent manqueront à ta famille, à tes amis, à tes collègues.
Repose en paix l’ami.
Par Abdelkrim Ghezali, La Tribune
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