Il y a des jours comme cela, qui, alors que nous commençons notre journée, nous semblent anodins, quelconques même si nous sommes heureux de les vivre. Un jour comme les autres, et puis non, quelque chose vient les éclairer, leur donner une dimension particulière et, vous allez le voir, heureuse.
A El Milia j'avais un tas de copain arabes. Relation amicales, conviviales, agréables, troublées de temps en temps par une bagarre lors d'un match de foot, avec un vieux ballon "Hungaria" à l'époque, sur le terre plein face à l'hôpital où un désacord sur une bille touchée ou non à l'intérieur du triangle que nous avions tracé avec un bout de bois. Sans parler de l'osselet qui n'est pas passé entre nos doigts placés en "pont", où un conflit au sujet d'un noyaux d'abricot mal disposé en pyramide. Tout était excuse à castagnes certes mais liée à des régles déontologiques connues uniquement de nous petits garçons bagarreurs d'El Milia. Ces régles étaient respectées à la lettre sous peine d'être exclu de la tribu des enfants du village. Suprême vilainie et mise à l'index redoutable.C'était alors l'h chouma
Parmi ces enfants il y en a un que vous connaissez, votre serviteur Claudehenri, . Les autres vous le les connaissez pas. Moi, à cause des hommes qui en ont décidé ainsi un mois de juillet 1962 j'ai perdu de vue deux de mes meilleurs copains. Deux copains d'enfance, que ce mot est doux. Oh! Seigneur combien de fois ai je pensé à Kamel et Hacéne, deux cousins, mes amis. Combien de fois ai-je revu, le soir avant de m'endormir, leur visage, entendu nos rires, nos cris. Nous étions tous les trois complices d'un tas de bêtises. Nous étions touchés dans notre petit village par les mêmes peines. La perte de deux copains de notre âge, l'un écrasé par un camion militaire, l'autre accidenté alors que nous nous baignions dans l'oued El Kébir (fracture des vertébres cervicales). Les matchs de foot. Kamel et moi étions en compétition pour le poste de gardien de but de notre équipe locale. C'est moi qui est gagné le pon-pon en prenant treize buts lors d'un match de coupe de france contre la Jeunesse Sportive de Djidjelli. Kamel avait un petit tout petit sourire aprés ce match. Nous avions formé aussi une équipe de Volleyball et nous affrontions régulièrement des équipes de militaires de village. Contre ces jeunes hommes nous étions fiers d'être tous ensemble l'équipe qui défendait les couleurs de notre village, arabes et français mélangés, tous copains. Nous avons également , tous ensemble, créer le foyer rural ou nous faisions de la musique, organisions des bals. Nous avons aussi participer à la création d'une salle de cinéma dans le village, une révolution, une vraie folie que ce cinéma sur la place du village. Mon Dieu comme cela était magique que ces films américains, ces westerns, les films avec Laurel et Hardy, Buster Keaton et des centaines d'autres, et ces films égyptiens ou immanquablement l'homme chantait son amour éperdu à la belle Samia Gamell. En même temps la guerre était présente tous les jours. Les attaques du village, les attentats rares il faut le reconnaître, les convois vers Constantine pour nous ravitailler, l'école ou nous apprenions à nous connaître, nous découvrir où nous apprenions que nos ancêtres étaient les gaulois, moi çà me faisait rire et Kamel et Hacéne s'écroulaient de rire. Puis toujours la guerre, le couvre feu, les raffles, le tirs nocturnes. Suivant l'endroit d'où semblaient parvenir ces tirs c'était l'angoisse. J'avais peur pour mes copains. Le lendemain je courrais pour rejoindre l'école. Ouf! Il étaient là! Merci mon Dieu! Mais........
depuis plus de 40 ans je ne savais pas où étaient..................
Excusez moi Madame mon portable me réclame. Allo! Oui! Oui! Oui! Je suis bien Claude L'Hélaouët........Oui! Oui! C'est moi.....et
vous qui êtes vous?????Non! Non! C'est pas vrai! Khouia, C'est pas possible!!!!! Kamel Mon Dieu quelle merveille Kamel, C'est pas vrai! Mais où es-tu? A Constantine..........Mais j'étais là bas il y a trois ans.......Kamel alors khouia qu'est ce que tu deviens....Et tes parents?????? Mesquine!!!!!!!Oui bien sur je me souviens..........Comment veux-tu que j'oublie tout çà t'y es malade ou quoi???? Comment veux-tu?????? Si j'ai le temps.....Mais Kamel qui va m'empêcher de te parler nous avons tant de choses à nous dire depuis 44 ans..........Allez vas-y mais aprés c'est à moi......D'accord................................. ....................
Oui! vas-y................................................. ................................
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Voilà, amis d'ici ou de là bas, pourquoi hier j'ai eu une journée bénie! Un vrai bonheur! Merci mon Dieu de me donner de telles joies.....Merci!
A El Milia j'avais un tas de copain arabes. Relation amicales, conviviales, agréables, troublées de temps en temps par une bagarre lors d'un match de foot, avec un vieux ballon "Hungaria" à l'époque, sur le terre plein face à l'hôpital où un désacord sur une bille touchée ou non à l'intérieur du triangle que nous avions tracé avec un bout de bois. Sans parler de l'osselet qui n'est pas passé entre nos doigts placés en "pont", où un conflit au sujet d'un noyaux d'abricot mal disposé en pyramide. Tout était excuse à castagnes certes mais liée à des régles déontologiques connues uniquement de nous petits garçons bagarreurs d'El Milia. Ces régles étaient respectées à la lettre sous peine d'être exclu de la tribu des enfants du village. Suprême vilainie et mise à l'index redoutable.C'était alors l'h chouma
Parmi ces enfants il y en a un que vous connaissez, votre serviteur Claudehenri, . Les autres vous le les connaissez pas. Moi, à cause des hommes qui en ont décidé ainsi un mois de juillet 1962 j'ai perdu de vue deux de mes meilleurs copains. Deux copains d'enfance, que ce mot est doux. Oh! Seigneur combien de fois ai je pensé à Kamel et Hacéne, deux cousins, mes amis. Combien de fois ai-je revu, le soir avant de m'endormir, leur visage, entendu nos rires, nos cris. Nous étions tous les trois complices d'un tas de bêtises. Nous étions touchés dans notre petit village par les mêmes peines. La perte de deux copains de notre âge, l'un écrasé par un camion militaire, l'autre accidenté alors que nous nous baignions dans l'oued El Kébir (fracture des vertébres cervicales). Les matchs de foot. Kamel et moi étions en compétition pour le poste de gardien de but de notre équipe locale. C'est moi qui est gagné le pon-pon en prenant treize buts lors d'un match de coupe de france contre la Jeunesse Sportive de Djidjelli. Kamel avait un petit tout petit sourire aprés ce match. Nous avions formé aussi une équipe de Volleyball et nous affrontions régulièrement des équipes de militaires de village. Contre ces jeunes hommes nous étions fiers d'être tous ensemble l'équipe qui défendait les couleurs de notre village, arabes et français mélangés, tous copains. Nous avons également , tous ensemble, créer le foyer rural ou nous faisions de la musique, organisions des bals. Nous avons aussi participer à la création d'une salle de cinéma dans le village, une révolution, une vraie folie que ce cinéma sur la place du village. Mon Dieu comme cela était magique que ces films américains, ces westerns, les films avec Laurel et Hardy, Buster Keaton et des centaines d'autres, et ces films égyptiens ou immanquablement l'homme chantait son amour éperdu à la belle Samia Gamell. En même temps la guerre était présente tous les jours. Les attaques du village, les attentats rares il faut le reconnaître, les convois vers Constantine pour nous ravitailler, l'école ou nous apprenions à nous connaître, nous découvrir où nous apprenions que nos ancêtres étaient les gaulois, moi çà me faisait rire et Kamel et Hacéne s'écroulaient de rire. Puis toujours la guerre, le couvre feu, les raffles, le tirs nocturnes. Suivant l'endroit d'où semblaient parvenir ces tirs c'était l'angoisse. J'avais peur pour mes copains. Le lendemain je courrais pour rejoindre l'école. Ouf! Il étaient là! Merci mon Dieu! Mais........
depuis plus de 40 ans je ne savais pas où étaient..................
Excusez moi Madame mon portable me réclame. Allo! Oui! Oui! Oui! Je suis bien Claude L'Hélaouët........Oui! Oui! C'est moi.....et
vous qui êtes vous?????Non! Non! C'est pas vrai! Khouia, C'est pas possible!!!!! Kamel Mon Dieu quelle merveille Kamel, C'est pas vrai! Mais où es-tu? A Constantine..........Mais j'étais là bas il y a trois ans.......Kamel alors khouia qu'est ce que tu deviens....Et tes parents?????? Mesquine!!!!!!!Oui bien sur je me souviens..........Comment veux-tu que j'oublie tout çà t'y es malade ou quoi???? Comment veux-tu?????? Si j'ai le temps.....Mais Kamel qui va m'empêcher de te parler nous avons tant de choses à nous dire depuis 44 ans..........Allez vas-y mais aprés c'est à moi......D'accord................................. ....................
Oui! vas-y................................................. ................................
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