27 décembre 2010 - Réagir à cet article
Après plus de quatre mois passés loin de leurs familles, à cause de réparations plus longues que prévues, les marins du remorqueur algérien Mazafran 5 doivent reprendre la mer demain. Si la météo le permet, «Inch'Allah».
«À Concarneau, nous avons passé dix jours de Ramadan puis des fêtes comme l'Aïd-el-fitr ou l'Aïd-el-kébir, un moment important où toute la famille se retrouve, comme ici lors de Noël: nos proches nous manquent, il est vraiment temps que nous partions».
«Pannes vicieuses»
Parti avec son équipage le 18août du port de Skikda, Fouad Zebar, capitaine du remorqueur Mazafran 5, trouve le temps vraiment long. «Heureusement que nous avons le téléphonepour avoir quelques nouvelles, des enfants notamment», ajoute-t-il. La réparation du navire, assurée par PNS, s'est prolongée à cause de «pannes vicieuses», et le départ vers l'Algérie, plusieurs fois annoncé, a été reporté. Une situation d'autant plus usante que les marins ont vu leurs collègues du Mazafran 6, l'autre remorqueur venu en entretien, reprendre la mer voici plus de deux semaines. Soit, juste avant l'arrivée de la vague de froid, qui a surpris les Algériens, vivant à bord du bateau. «Nous nous sommes adaptés, mais les Concarnois nous disent qu'eux aussi voient rarement de telles températures», racontent Fouad Zebar et l'un de ses matelots, Abdallah. Le capitaine se rappelle, en souriant, qu'à leur arrivée, «les gens du port nous disaient que l'on apportait le beau temps avec nous: ça a bien changé!»
«Pas facile de reprendre la mer»
L'équipage espère pouvoir quitter le port demain après-midi, si les conditions météo le permettent. La décision sera prise aujourd'hui. Fouad souhaite pouvoir traverser sereinement le Golfe de Gascogne, sans presser les choses, malgré l'envie de rentrer. «Nous sommes des marins, et après quatre mois à terre, même si nous avons travaillé, ce ne sera pas facile de reprendre la mer: il me faudra peut-être 48heures pour reprendre la main». Le trajet vers Skikda, capitale algérienne de la pétrochimie située au nord-est du pays, doit prendre sept ou huit jours, vues les performances du moteur. Sur place, après avoir passé la main à une autre équipe, les marins devraient disposer d'une quinzaine de jours de repos avec leurs familles. «Nous avons beaucoup de choses à rattraper», soulignent Fouad et Abdallah. Hormis la longue attente, resteront de l'expérience concarnoise de belles rencontres, avec les employés de Piriou Naval Services et bien d'autres personnes. Abdallah a par exemple adhéré à l'association Crade, la recyclerie installée dans un local du port: «Des gens bien, sympas, comme il en existe partout».
Rodolphe Pochet
Après plus de quatre mois passés loin de leurs familles, à cause de réparations plus longues que prévues, les marins du remorqueur algérien Mazafran 5 doivent reprendre la mer demain. Si la météo le permet, «Inch'Allah».
«À Concarneau, nous avons passé dix jours de Ramadan puis des fêtes comme l'Aïd-el-fitr ou l'Aïd-el-kébir, un moment important où toute la famille se retrouve, comme ici lors de Noël: nos proches nous manquent, il est vraiment temps que nous partions».
«Pannes vicieuses»
Parti avec son équipage le 18août du port de Skikda, Fouad Zebar, capitaine du remorqueur Mazafran 5, trouve le temps vraiment long. «Heureusement que nous avons le téléphonepour avoir quelques nouvelles, des enfants notamment», ajoute-t-il. La réparation du navire, assurée par PNS, s'est prolongée à cause de «pannes vicieuses», et le départ vers l'Algérie, plusieurs fois annoncé, a été reporté. Une situation d'autant plus usante que les marins ont vu leurs collègues du Mazafran 6, l'autre remorqueur venu en entretien, reprendre la mer voici plus de deux semaines. Soit, juste avant l'arrivée de la vague de froid, qui a surpris les Algériens, vivant à bord du bateau. «Nous nous sommes adaptés, mais les Concarnois nous disent qu'eux aussi voient rarement de telles températures», racontent Fouad Zebar et l'un de ses matelots, Abdallah. Le capitaine se rappelle, en souriant, qu'à leur arrivée, «les gens du port nous disaient que l'on apportait le beau temps avec nous: ça a bien changé!»
«Pas facile de reprendre la mer»
L'équipage espère pouvoir quitter le port demain après-midi, si les conditions météo le permettent. La décision sera prise aujourd'hui. Fouad souhaite pouvoir traverser sereinement le Golfe de Gascogne, sans presser les choses, malgré l'envie de rentrer. «Nous sommes des marins, et après quatre mois à terre, même si nous avons travaillé, ce ne sera pas facile de reprendre la mer: il me faudra peut-être 48heures pour reprendre la main». Le trajet vers Skikda, capitale algérienne de la pétrochimie située au nord-est du pays, doit prendre sept ou huit jours, vues les performances du moteur. Sur place, après avoir passé la main à une autre équipe, les marins devraient disposer d'une quinzaine de jours de repos avec leurs familles. «Nous avons beaucoup de choses à rattraper», soulignent Fouad et Abdallah. Hormis la longue attente, resteront de l'expérience concarnoise de belles rencontres, avec les employés de Piriou Naval Services et bien d'autres personnes. Abdallah a par exemple adhéré à l'association Crade, la recyclerie installée dans un local du port: «Des gens bien, sympas, comme il en existe partout».
Rodolphe Pochet
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