DES REPENTIS SE DISPUTENT LE BUTIN DEVANT LA JUSTICE
L’argent du GIA s’invite au tribunal
L’affaire traitée jeudi dernier par le tribunal criminel de la cour d’Alger concernant des menaces proférées par des ex-terroristes à l’encontre d’un repenti pour «extorsion» d’argent au profit de leur famille prouve, une fois de plus, que l’argent du racket est bel et bien investi dans des affaires commerciales.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Ahmed, fils d’un terroriste éliminé par les forces de sécurité en 1993, a décidé, dix ans après, de récupérer une partie de l’argent que son père avait en sa possession avant sa mise hors état de nuire par les forces de sécurité. L’argent en question a été remis à un autre terroriste, originaire de Aïn-Tédeles dans la wilaya de Mostaganem, qui a décidé de s’installer à Alger, pour «investir» cet argent dans le commerce au niveau de la localité d’El-Hamiz.
Cet ex-terroriste, devenu aujourd’hui «investisseur», avait quitté sa localité d’origine pour s’installer dans la capitale, après avoir bénéficié des mesures de grâce au lendemain de sa repentance. C’est d’ailleurs lui qui était à l’origine de l’éclatement de cette affaire, lorsqu’il déposa plainte contre Ahmed et l’oncle de ce dernier, «pour menace dans le but d’extorquer de l’argent». «Oui, mon père était un membre de l’organisation terroriste et responsable de sa trésorerie.
Avant son élimination, il avait remis l’argent au nommé kada, qui a bénéficié des mesures de grâce et s’est installé à Alger en lançant plusieurs commerces. Cet argent appartenait à mon père. Il l’avait remis à Kada, qui, à son tour, devrait remettre une partie à notre famille, s’il venait à disparaître. Or, celui-ci n’a rien fait. Il a plutôt fuit la région pour venir s’installer à Alger. Je ne l’ai pas menacé. Je lui ai seulement demandé de me donner un peu d’argent pour me marier», témoigne Ahmed, 27 ans.
Cette affaire relance le débat sur les dissensions qui ont miné les groupes terroristes au sujet de la manne financière et a permis de lever le voile sur les guerres que se livrent les différents groupes terroristes pour profiter de la manne financière mise en place grâce à l’argent du racket dans différents maquis du GSPC.
Pour rappel, il y a moins d’une année, les services de sécurité de la wilaya de Boumerdès ont arrêté un membre de la seriat de Zemmouri qui aurait blanchi de l’argent du GSPC dans des activités agricoles. Le mis en cause, un jeune fellah de la région, âgé de 33 ans, aurait acquis du matériel agricole grâce à l’argent du racket pour développer des parcelles de terre dont les bénéfices tirés servent à alimenter les caisses du GSPC, notamment celles de katibat El-Arkam qui sévit dans la région.
Le soir DZ
L’argent du GIA s’invite au tribunal
L’affaire traitée jeudi dernier par le tribunal criminel de la cour d’Alger concernant des menaces proférées par des ex-terroristes à l’encontre d’un repenti pour «extorsion» d’argent au profit de leur famille prouve, une fois de plus, que l’argent du racket est bel et bien investi dans des affaires commerciales.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Ahmed, fils d’un terroriste éliminé par les forces de sécurité en 1993, a décidé, dix ans après, de récupérer une partie de l’argent que son père avait en sa possession avant sa mise hors état de nuire par les forces de sécurité. L’argent en question a été remis à un autre terroriste, originaire de Aïn-Tédeles dans la wilaya de Mostaganem, qui a décidé de s’installer à Alger, pour «investir» cet argent dans le commerce au niveau de la localité d’El-Hamiz.
Cet ex-terroriste, devenu aujourd’hui «investisseur», avait quitté sa localité d’origine pour s’installer dans la capitale, après avoir bénéficié des mesures de grâce au lendemain de sa repentance. C’est d’ailleurs lui qui était à l’origine de l’éclatement de cette affaire, lorsqu’il déposa plainte contre Ahmed et l’oncle de ce dernier, «pour menace dans le but d’extorquer de l’argent». «Oui, mon père était un membre de l’organisation terroriste et responsable de sa trésorerie.
Avant son élimination, il avait remis l’argent au nommé kada, qui a bénéficié des mesures de grâce et s’est installé à Alger en lançant plusieurs commerces. Cet argent appartenait à mon père. Il l’avait remis à Kada, qui, à son tour, devrait remettre une partie à notre famille, s’il venait à disparaître. Or, celui-ci n’a rien fait. Il a plutôt fuit la région pour venir s’installer à Alger. Je ne l’ai pas menacé. Je lui ai seulement demandé de me donner un peu d’argent pour me marier», témoigne Ahmed, 27 ans.
Cette affaire relance le débat sur les dissensions qui ont miné les groupes terroristes au sujet de la manne financière et a permis de lever le voile sur les guerres que se livrent les différents groupes terroristes pour profiter de la manne financière mise en place grâce à l’argent du racket dans différents maquis du GSPC.
Pour rappel, il y a moins d’une année, les services de sécurité de la wilaya de Boumerdès ont arrêté un membre de la seriat de Zemmouri qui aurait blanchi de l’argent du GSPC dans des activités agricoles. Le mis en cause, un jeune fellah de la région, âgé de 33 ans, aurait acquis du matériel agricole grâce à l’argent du racket pour développer des parcelles de terre dont les bénéfices tirés servent à alimenter les caisses du GSPC, notamment celles de katibat El-Arkam qui sévit dans la région.
Le soir DZ
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