La blague juive de Berlusconi choque l'Eglise
Silvio Berlusconi s'est fait l'auteur d'une plaisanterie de mauvais goût, qui a été vivement dénoncée par les autorités religieuses.
Le Vatican, mais aussi la communauté juive, ont condamné samedi des propos diffusés la veille du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, qui avait raconté une blague d'un goût douteux sur les juifs et une autre où il utilisait un terme blasphématoire.
«Berlusconi devrait présenter ses excuses à tous les Italiens et en premier lieu aux croyants», a déclaré l'archevêque Velasio De Paolis, «ministre» des Finances du Vatican, dans un entretien au quotidien «La Repubblica».
«Personne ne peut blasphémer, même en plaisantant, et les premiers à le savoir devraient être justement les représentants des institutions», a-t-il ajouté.
Et d'enfoncer le clou: «Le chef du gouvernement n'est pas une personne quelconque, et tous ses gestes et expressions, manifestés tant en privé qu'en public, ne passent jamais inaperçus. Et les dommages peuvent être irréparables».
Dans son édition de samedi, «l'Osservatore romano», le quotidien du Vatican, qualifie pour sa part de «déplorables» «les plaisanteries du chef du gouvernement, qui offensent indistinctement les sentiments des croyants et la mémoire des six millions de victimes de la Shoah».
«Une blague et une nana par jour»
Dans une vidéo diffusée vendredi sur le site du journal «La Repubblica», M. Berlusconi, descendu mardi à minuit devant sa résidence romaine pour saluer un groupe de jeunes, racontait l'histoire d'une famille juive qui cache un autre juif en lui faisant payer une énorme mensualité, sans lui dire que la guerre est finie.
Outre le Vatican, l'Eglise italienne a également fait part de sa désapprobation à travers le quotidien catholique Avvenire. Dans un éditorial cinglant, le directeur du journal, Marco Tarquinio, dénonce «un Silvio Berlusconi qui s'amuse avec des stéréotypes éculés sur les juifs».
«Sur le chef du gouvernement pèse un devoir de sobriété et de respect», ajoute-t-il.
Sa blague sur les juifs a été aussi condamnée par Amos Luzzatto, ex-président des communautés juives italiennes: «Celui qui a des fonctions institutionnelles devrait faire attention à ce qu'il dit, surtout quand il s'agit de juifs, de roms ou d'immigrés».
M. Berlusconi est un habitué des blagues de plus ou moins bon goût, souvent à connotation sexiste: «Moi je collectionne une blague par jour...et une nana tous les jours», a-t-il ainsi plaisanté dans la vidéo diffusée vendredi.
(afp)
Silvio Berlusconi s'est fait l'auteur d'une plaisanterie de mauvais goût, qui a été vivement dénoncée par les autorités religieuses.
Le Vatican, mais aussi la communauté juive, ont condamné samedi des propos diffusés la veille du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, qui avait raconté une blague d'un goût douteux sur les juifs et une autre où il utilisait un terme blasphématoire.
«Berlusconi devrait présenter ses excuses à tous les Italiens et en premier lieu aux croyants», a déclaré l'archevêque Velasio De Paolis, «ministre» des Finances du Vatican, dans un entretien au quotidien «La Repubblica».
«Personne ne peut blasphémer, même en plaisantant, et les premiers à le savoir devraient être justement les représentants des institutions», a-t-il ajouté.
Et d'enfoncer le clou: «Le chef du gouvernement n'est pas une personne quelconque, et tous ses gestes et expressions, manifestés tant en privé qu'en public, ne passent jamais inaperçus. Et les dommages peuvent être irréparables».
Dans son édition de samedi, «l'Osservatore romano», le quotidien du Vatican, qualifie pour sa part de «déplorables» «les plaisanteries du chef du gouvernement, qui offensent indistinctement les sentiments des croyants et la mémoire des six millions de victimes de la Shoah».
«Une blague et une nana par jour»
Dans une vidéo diffusée vendredi sur le site du journal «La Repubblica», M. Berlusconi, descendu mardi à minuit devant sa résidence romaine pour saluer un groupe de jeunes, racontait l'histoire d'une famille juive qui cache un autre juif en lui faisant payer une énorme mensualité, sans lui dire que la guerre est finie.
Outre le Vatican, l'Eglise italienne a également fait part de sa désapprobation à travers le quotidien catholique Avvenire. Dans un éditorial cinglant, le directeur du journal, Marco Tarquinio, dénonce «un Silvio Berlusconi qui s'amuse avec des stéréotypes éculés sur les juifs».
«Sur le chef du gouvernement pèse un devoir de sobriété et de respect», ajoute-t-il.
Sa blague sur les juifs a été aussi condamnée par Amos Luzzatto, ex-président des communautés juives italiennes: «Celui qui a des fonctions institutionnelles devrait faire attention à ce qu'il dit, surtout quand il s'agit de juifs, de roms ou d'immigrés».
M. Berlusconi est un habitué des blagues de plus ou moins bon goût, souvent à connotation sexiste: «Moi je collectionne une blague par jour...et une nana tous les jours», a-t-il ainsi plaisanté dans la vidéo diffusée vendredi.
(afp)
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