Le fort séisme, le plus important depuis une vingtaine d'années, qui a touché, mercredi soir 21 mai, Alger et de nombreuses villes côtières sur une centaine de kilomètres à l'est de la capitale est particulièrement grave. De nombreux bâtiments se sont effondrés, des milliers d'habitants, paniqués, se sont rués dehors où ils ont passé la nuit. Jeudi soir, selon un dernier bilan annoncé par le ministre de l'intérieur algérien, la catastrophe avait fait 1092 morts et 6782 blessés. Mais on ignore le sort de centaines de personnes disparues sous les décombres.
Le plus important séisme qui ait frappé l'Algérie depuis deux décennies a fait trembler la terre sur une large portion du littoral, mercredi soir 21 mai, touchant Alger et plusieurs villes à l'est de la capitale. Paniqués, épouvantés à l'idée de rester prisonniers de leurs bâtiments vacillants, des milliers de personnes se sont ruées dehors. De nombreuses répliques entretenant la peur, ils ont passé la nuit dans des jardins publics, dans des mairies ou écoles ouvertes pour les abriter. Jeudi soir, le ministre de l'intérieur algérien Yazid Zerhouni a fait état de 1092 morts et 6782 blessés. Ce bilan peut encore s'alourdir puisqu'on ignore le sort de centaines de personnes disparues sous les décombres.
"Nous sommes en train de gérer une véritable catastrophe qui, malheureusement, n'a pas encore terminé de fournir ses résultats", avait déclaré jeudi matin, sur les ondes de la radio française RTL, le tout nouveau premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia. "De minuit à 3 heures du matin, nous sommes passés de 250 morts à 500 -morts- maintenant, et de 1 600 blessés à plus de 4 000. Ce qui est sûr, c'est que nous avons encore du monde sous les décombres."
Plusieurs immeubles se sont effondrés à Alger, dont les quartiers populeux de Bab el-Oued, la casbah, et de Belcourt ont été particulièrement touchés. Les dégâts sont encore plus importants à l'est de la capitale, sur une centaine de kilomètres le long de la côte. Des dizaines de bâtiments se sont aplatis comme des châteaux de cartes à Boumerdès-ville, à une cinquantaine de kilomètres d'Alger, selon des témoins. L'épicentre du tremblement de terre s'est situé à Thenia, à 70 km d'Alger, selon le Centre algérien de recherche en astronomie et astrophysique (Craag), qui a évalué la magnitude du séisme d'abord à 5,2 sur l'échelle ouverte de Richter, avant de la réviser à la hausse, à 6. Selon le U. S. Geological Survey, qui assure une couverture mondiale des mouvements tectoniques, les premières secousses ont atteint une force de 6,7 sur l'échelle de Richter.
"J'ai vu la terre trembler. J'ai vu des gens sauter par la fenêtre d'un hôtel", a affirmé un témoin, Icham Mouiss, à la télévision. A 19 h 45 heure locale (20 h 45 à Paris), lorsque le séisme a parcouru le littoral algérien, la chaîne nationale diffusait une compétition sportive. Très rapidement, à la télévision et à la radio, des appels au calme et des consignes pour limiter les conséquences du cataclysme - "Quittez vos maisons, éteignez le gaz et n'utilisez pas les ascenseurs" - se sont succédé. Dans tout un chapelet de villes privées d'électricité, et donc plongées dans le noir, d'Alger à Thenia en passant par Boumerdès, Bordj Menaïel, Dellys et Khemis el-Khechna, les secours se sont peu à peu organisés. Dans la soirée même, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, s'est rendu dans le département de Boumerdès, le plus durement touché. "Le pire est passé", a assuré à des habitants affolés son ministre de l'intérieur, Yazid Zerhouni, ajoutant : "L'Etat a les moyens de reloger la quasi-totalité des sinistrés..."
Stephen Smith (avec AFP, AP, Reuters)
Le plus important séisme qui ait frappé l'Algérie depuis deux décennies a fait trembler la terre sur une large portion du littoral, mercredi soir 21 mai, touchant Alger et plusieurs villes à l'est de la capitale. Paniqués, épouvantés à l'idée de rester prisonniers de leurs bâtiments vacillants, des milliers de personnes se sont ruées dehors. De nombreuses répliques entretenant la peur, ils ont passé la nuit dans des jardins publics, dans des mairies ou écoles ouvertes pour les abriter. Jeudi soir, le ministre de l'intérieur algérien Yazid Zerhouni a fait état de 1092 morts et 6782 blessés. Ce bilan peut encore s'alourdir puisqu'on ignore le sort de centaines de personnes disparues sous les décombres.
"Nous sommes en train de gérer une véritable catastrophe qui, malheureusement, n'a pas encore terminé de fournir ses résultats", avait déclaré jeudi matin, sur les ondes de la radio française RTL, le tout nouveau premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia. "De minuit à 3 heures du matin, nous sommes passés de 250 morts à 500 -morts- maintenant, et de 1 600 blessés à plus de 4 000. Ce qui est sûr, c'est que nous avons encore du monde sous les décombres."
Plusieurs immeubles se sont effondrés à Alger, dont les quartiers populeux de Bab el-Oued, la casbah, et de Belcourt ont été particulièrement touchés. Les dégâts sont encore plus importants à l'est de la capitale, sur une centaine de kilomètres le long de la côte. Des dizaines de bâtiments se sont aplatis comme des châteaux de cartes à Boumerdès-ville, à une cinquantaine de kilomètres d'Alger, selon des témoins. L'épicentre du tremblement de terre s'est situé à Thenia, à 70 km d'Alger, selon le Centre algérien de recherche en astronomie et astrophysique (Craag), qui a évalué la magnitude du séisme d'abord à 5,2 sur l'échelle ouverte de Richter, avant de la réviser à la hausse, à 6. Selon le U. S. Geological Survey, qui assure une couverture mondiale des mouvements tectoniques, les premières secousses ont atteint une force de 6,7 sur l'échelle de Richter.
"J'ai vu la terre trembler. J'ai vu des gens sauter par la fenêtre d'un hôtel", a affirmé un témoin, Icham Mouiss, à la télévision. A 19 h 45 heure locale (20 h 45 à Paris), lorsque le séisme a parcouru le littoral algérien, la chaîne nationale diffusait une compétition sportive. Très rapidement, à la télévision et à la radio, des appels au calme et des consignes pour limiter les conséquences du cataclysme - "Quittez vos maisons, éteignez le gaz et n'utilisez pas les ascenseurs" - se sont succédé. Dans tout un chapelet de villes privées d'électricité, et donc plongées dans le noir, d'Alger à Thenia en passant par Boumerdès, Bordj Menaïel, Dellys et Khemis el-Khechna, les secours se sont peu à peu organisés. Dans la soirée même, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, s'est rendu dans le département de Boumerdès, le plus durement touché. "Le pire est passé", a assuré à des habitants affolés son ministre de l'intérieur, Yazid Zerhouni, ajoutant : "L'Etat a les moyens de reloger la quasi-totalité des sinistrés..."
Stephen Smith (avec AFP, AP, Reuters)
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