Une femme de 31 ans portant le voile intégral a indiqué jeudi avoir écopé début avril d'une amende de 22 euros, infligée pour «circulation dans des conditions non aisées», après un contrôle routier à Nantes. L'affaire intervient au moment où la controverse sur l'interdiction générale du voile intégral, souhaitée notamment par le president de la République, bat son plein.
La femme de nationalité française porte depuis neuf ans un niqab qui ne laisse voir que ses yeux. Elle a fait l'objet de ce contrôle le 2 avril alors qu'elle circulait au volant de sa voiture dans une rue de Nantes. «Deux agents à moto m'ont fait signe de m'arrêter», a-t-elle expliqué à une correspondante de l'AFP. Elle leur a tendu alors ses papiers et ceux de la voiture et a dévoilé son visage pour que son identité soit vérifiée.
«Il faudrait interdire au GIGN de conduire avec des cagoules»
«Et là, le policier m'annonce qu'il va me verbaliser à cause de ma tenue vestimentaire. Je lui dis alors qu'il n'en a pas le droit, que c'est de la discrimination pure et simple», a-t-elle poursuivi. Sur le procès-verbal est mentionné l'article 412-6 du Code la route: 22 euros pour «circulation dans des conditions non aisées», le fonctionnaire estimant que le champ de vision de la jeune femme était réduit. «C'est laissé à la libre appréciation de l'agent verbalisateur. Cet agent a fait son travail. Il a estimé que dans ces circonstances, il y avait un risque pour la sécurité», a précisé la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP).
«Nous sommes quand même dans le pays des droits de l'homme ! Le port du voile sur la voie publique n'est pas prohibé, que je sache? Si ne voir que les yeux constitue une infraction, alors il faudrait interdire au GIGN de conduire avec des cagoules !» a raillé Me Jean-Michel Pollono, l'avocat de la jeune Nantaise.
Celle-ci s'est opposée à sa contravention en envoyant un recommandé au ministère public jeudi. «Le tribunal de proximité tranchera», a conclu la DDSP.
Ce PV à 22 euros ne va pas manquer d'attiser la polémique sur le voile intégral. Hier Dominique de Villepin a pris ses distances avec le projet de Nicolas Sarkozy, et plaidé pour une interdiction limitée aux services publics. Nadine Morano, secrétaire d'Etat à la Famille, a souligné que cette loi visait à protéger «la dignité de la femme». «Comment expliquer que des femmes se battent en Afghanistan pour leur liberté et qu'en France nous accepterions ce pour quoi elles combattent», s'est-elle interrogée.
AFP
La femme de nationalité française porte depuis neuf ans un niqab qui ne laisse voir que ses yeux. Elle a fait l'objet de ce contrôle le 2 avril alors qu'elle circulait au volant de sa voiture dans une rue de Nantes. «Deux agents à moto m'ont fait signe de m'arrêter», a-t-elle expliqué à une correspondante de l'AFP. Elle leur a tendu alors ses papiers et ceux de la voiture et a dévoilé son visage pour que son identité soit vérifiée.
«Il faudrait interdire au GIGN de conduire avec des cagoules»
«Et là, le policier m'annonce qu'il va me verbaliser à cause de ma tenue vestimentaire. Je lui dis alors qu'il n'en a pas le droit, que c'est de la discrimination pure et simple», a-t-elle poursuivi. Sur le procès-verbal est mentionné l'article 412-6 du Code la route: 22 euros pour «circulation dans des conditions non aisées», le fonctionnaire estimant que le champ de vision de la jeune femme était réduit. «C'est laissé à la libre appréciation de l'agent verbalisateur. Cet agent a fait son travail. Il a estimé que dans ces circonstances, il y avait un risque pour la sécurité», a précisé la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP).
«Nous sommes quand même dans le pays des droits de l'homme ! Le port du voile sur la voie publique n'est pas prohibé, que je sache? Si ne voir que les yeux constitue une infraction, alors il faudrait interdire au GIGN de conduire avec des cagoules !» a raillé Me Jean-Michel Pollono, l'avocat de la jeune Nantaise.
Celle-ci s'est opposée à sa contravention en envoyant un recommandé au ministère public jeudi. «Le tribunal de proximité tranchera», a conclu la DDSP.
Ce PV à 22 euros ne va pas manquer d'attiser la polémique sur le voile intégral. Hier Dominique de Villepin a pris ses distances avec le projet de Nicolas Sarkozy, et plaidé pour une interdiction limitée aux services publics. Nadine Morano, secrétaire d'Etat à la Famille, a souligné que cette loi visait à protéger «la dignité de la femme». «Comment expliquer que des femmes se battent en Afghanistan pour leur liberté et qu'en France nous accepterions ce pour quoi elles combattent», s'est-elle interrogée.
AFP
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