Algérie. Le fanatisme tue
Le Code de la famille faisant des femmes des mineures à vie et l’idéologie intégriste expliquent en grande partie le sexiste.
Comment est-il possible que des personnes soient torturées, violées, volées, humiliées dans l’indifférence et l’impunité ? Neuf mois après le lynchage de dizaines de femmes à Hassi Messaoud, les agressions ont repris dans cette ville saharienne, à 800 kilomètres au sud-est d’Alger. En 2001, après un prêche virulent d’un imam, des hommes fanatisés se sont attaqués à des femmes vivant seules, célibataires ou divorcées, accusées d’être des « putes ». Cette importante commune pétrolière d’Algérie attire des milliers de travailleurs du pays, notamment des femmes, qui viennent faire le ménage ou la cuisine dans les entreprises étrangères arrivées avec la libéralisation de la production des hydrocarbures.
Les associations féministes d’ici et de là-bas lient cette violence sexiste au Code de la famille qui fait des femmes des mineures à vie, officiellement placées sous le contrôle des hommes. De telles agressions sont également à mettre en relation avec l’idéologie intégriste. Elle s’est répandue dans la société algérienne, alors que le terrorisme, combattu par l’armée, a largement régressé. « Aujourd’hui, les haut-parleurs des mosquées peuvent vociférer les mêmes insultes et les mêmes menaces à l’encontre des femmes sans qu’aucun procès pour diffamation ou incitation à la haine n’ait jamais lieu », explique Nadia Kaci, l’auteure de Laissées pour mortes (1).
Ainsi, en juillet 2001, l’imam d’El-Haïcha, toujours à Hassi Messaoud, avait chauffé à bloc des centaines de jeunes pour mener une « expédition punitive » envers les travailleuses, qu’il avait qualifiées de « fornicatrices porteuses du sida », ces mécréantes qui « excitaient » les hommes en se « pavanant nues », autrement dit, sans le hidjab. L’imam intégriste incitait donc les fidèles à donner une leçon à ces femmes qui « salissent la réputation » de la ville.
M.K
l'Humanité.
Le Code de la famille faisant des femmes des mineures à vie et l’idéologie intégriste expliquent en grande partie le sexiste.
Comment est-il possible que des personnes soient torturées, violées, volées, humiliées dans l’indifférence et l’impunité ? Neuf mois après le lynchage de dizaines de femmes à Hassi Messaoud, les agressions ont repris dans cette ville saharienne, à 800 kilomètres au sud-est d’Alger. En 2001, après un prêche virulent d’un imam, des hommes fanatisés se sont attaqués à des femmes vivant seules, célibataires ou divorcées, accusées d’être des « putes ». Cette importante commune pétrolière d’Algérie attire des milliers de travailleurs du pays, notamment des femmes, qui viennent faire le ménage ou la cuisine dans les entreprises étrangères arrivées avec la libéralisation de la production des hydrocarbures.
Les associations féministes d’ici et de là-bas lient cette violence sexiste au Code de la famille qui fait des femmes des mineures à vie, officiellement placées sous le contrôle des hommes. De telles agressions sont également à mettre en relation avec l’idéologie intégriste. Elle s’est répandue dans la société algérienne, alors que le terrorisme, combattu par l’armée, a largement régressé. « Aujourd’hui, les haut-parleurs des mosquées peuvent vociférer les mêmes insultes et les mêmes menaces à l’encontre des femmes sans qu’aucun procès pour diffamation ou incitation à la haine n’ait jamais lieu », explique Nadia Kaci, l’auteure de Laissées pour mortes (1).
Ainsi, en juillet 2001, l’imam d’El-Haïcha, toujours à Hassi Messaoud, avait chauffé à bloc des centaines de jeunes pour mener une « expédition punitive » envers les travailleuses, qu’il avait qualifiées de « fornicatrices porteuses du sida », ces mécréantes qui « excitaient » les hommes en se « pavanant nues », autrement dit, sans le hidjab. L’imam intégriste incitait donc les fidèles à donner une leçon à ces femmes qui « salissent la réputation » de la ville.
M.K
l'Humanité.
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