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Les fables de la Fontaine

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  • #16
    bnj tt le monde

    Les deux amis

    Deux vrais amis vivaient au Monomotapa : (1)
    L'un ne possédait rien qui n'appartînt à l'autre :
    Les amis de ce pays-là
    Valent bien, dit-on, ceux du nôtre.
    Une nuit que chacun s'occupait (2) au sommeil,
    Et mettait à profit l'absence du soleil,
    Un de nos deux Amis sort du lit en alarme ; (3)
    Il court chez son intime, éveille les Valets :
    Morphée avait touché le seuil de ce palais.
    L'ami couché s'étonne, il prend sa bourse, il s'arme ;
    Vient trouver l'autre, et dit : Il vous arrive peu
    De courir quand on dort ; vous me paraissez homme
    A mieux user du temps destiné pour le somme :
    N'auriez-vous point perdu tout votre argent au jeu ?
    En voici. S'il vous est venu quelque querelle,
    J'ai mon épée, allons. Vous ennuyez-vous point
    De coucher toujours seul ? Une esclave assez belle
    Était à mes côtés ; voulez-vous qu'on l'appelle ?
    Non, dit l'ami, ce n'est ni l'un ni l'autre point :
    Je vous rends grâce de ce zèle.
    Vous m'êtes en dormant un peu triste apparu ;
    J'ai craint qu'il ne fût vrai, je suis vite accouru.
    Ce maudit songe en est la cause.
    Qui d'eux aimait le mieux ? Que t'en semble, lecteur ?
    Cette difficulté vaut bien qu'on la propose.
    Qu'un ami véritable est une douce chose!
    Il cherche vos besoins au fond de votre coeur ;
    Il vous épargne la pudeur (5)
    De les lui découvrir vous-même.
    Un songe, un rien, tout lui fait peur
    Quand il s'agit de ce qu'il aime.











    li
    Le bon combat est celui qui est engagé au nom de nos rêves.

    paulo COELHO

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    • #17
      sur ton deuximème liens j'ai trouvé notre gentille timo avec toutes ces référence de gentillesse
      sa c'est adorable
      la plus grande, la plus juste, la plus noble des causes sur terre est le droit à la vie.....

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      • #18
        sa c'est adorable
        timo une fable sur les chats

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        • #19
          Si tu veux vivre de chansons
          Avec moins de bas que de hauts
          N'oublie jamais cette leçon
          Il vaut mieux être imprésario !

          elle est bonne cette morale

          on devrais l'inscrire partout
          la plus grande, la plus juste, la plus noble des causes sur terre est le droit à la vie.....

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          • #20
            Quand j'aurais en naissant reçu de Calliope
            Les dons qu'à ses Amants cette Muse a promis,
            Je les consacrerais aux mensonges d'Esope :
            Le mensonge et les vers de tout temps sont amis.
            Mais je ne me crois pas si chéri du Parnasse
            Que de savoir orner toutes ces fictions.
            On peut donner du lustre à leurs inventions ;
            On le peut, je l'essaie ; un plus savant le fasse.
            Cependant jusqu'ici d'un langage nouveau
            J'ai fait parler le Loup et répondre l'Agneau.
            J'ai passé plus avant : les Arbres et les Plantes
            Sont devenus chez moi créatures parlantes.
            Qui ne prendrait ceci pour un enchantement ?
            "Vraiment, me diront nos Critiques,
            Vous parlez magnifiquement
            De cinq ou six contes d'enfant.
            - Censeurs, en voulez-vous qui soient plus authentiques
            Et d'un style plus haut ? En voici : "Les Troyens,
            "Après dix ans de guerre autour de leurs murailles,
            "Avaient lassé les Grecs, qui par mille moyens,
            "Par mille assauts, par cent batailles,
            "N'avaient pu mettre à bout cette fière Cité,
            "Quand un cheval de bois, par Minerve inventé,
            "D'un rare et nouvel artifice,
            "Dans ses énormes flancs reçut le sage Ulysse,
            "Le vaillant Diomède, Ajax l'impétueux,
            "Que ce Colosse monstrueux
            "Avec leurs escadrons devait porter dans Troie,
            "Livrant à leur fureur ses Dieux mêmes en proie :
            "Stratagème inouï, qui des fabricateurs
            "Paya la constance et la peine. "
            - C'est assez, me dira quelqu'un de nos Auteurs :
            La période est longue, il faut reprendre haleine ;
            Et puis votre Cheval de bois,
            Vos Héros avec leurs Phalanges,
            Ce sont des contes plus étranges
            Qu'un Renard qui cajole un Corbeau sur sa voix :
            De plus, il vous sied mal d'écrire en si haut style.
            - Eh bien ! baissons d'un ton. "La jalouse Amarylle
            "Songeait à son Alcippe, et croyait de ses soins
            "N'avoir que ses Moutons et son Chien pour témoins.
            "Tircis, qui l'aperçut, se glisse entre des saules ;
            "Il entend la bergère adressant ces paroles
            "Au doux Zéphire, et le priant
            "De les porter à son Amant.
            - Je vous arrête à cette rime,
            Dira mon censeur à l'instant ;
            Je ne la tiens pas légitime,
            Ni d'une assez grande vertu :
            Remettez, pour le mieux, ces deux vers à la fonte.
            - Maudit censeur, te tairas-tu ?
            Ne saurais-je achever mon conte ?
            C'est un dessein très dangereux
            Que d'entreprendre de te plaire. "
            Les délicats sont malheureux :
            Rien ne saurait les satisfaire.

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