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Humanisme

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  • #16
    Allez pour les deux pseudo intellectuels qui viennent jouer les vierges effarouchées, je vous laisse lire l'avis d'Aimé Cesaire...











    La Seconde Guerre mondiale a été un « formidable choc » pour la bourgeoisie européenne. Des méthodes employées pour coloniser le monde ont été utilisées en Europe à l’encontre l’Européens par les nazis. Ce que l’homme blanc ne pardonne pas à Hitler n’est pas le crime en soi, mais « d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique ».


    "Il faudrait d’abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral, et montrer que, chaque fois qu’il y a eu au Viêt-nam une tête coupée et un œil crevé et qu’en France on accepte, une fillette violée et qu’en France on accepte, un Malgache supplicié et qu’en France on accepte, il y a un acquis de la civilisation qui pèse de son poids mort, une régression universelle qui s’opère, une gangrène qui s’installe, un foyer d’infection qui s’étend et qu’au bout de tous ces traités violés, de tous ces mensonges propagés, de toutes ces expéditions punitives tolérées, de tous ces prisonniers ficelés et "interrogés", de tous ces patriotes torturés, au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette lactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de l’Europe, et le progrès lent, mais sûr, de l’ensauvagement du continent.
    Et alors un beau jour, la bourgeoisie est réveillée par un formidable choc en retour : les gestapos s’affairent, les prisons s’emplissent, les tortionnaires inventent, raffinent, discutent autour des chevalets.
    On s’étonne, on s’indigne. On dit : « Comme c’est curieux ! Mais, Bah ! C’est le nazisme, ça passera ! ». Et on attend, et on espère ; et on se tait à soi-même la vérité, que c’est une barbarie, mais la barbarie suprême, celle qui couronne, celle qui résume la quotidienneté des barbaries ; que c’est du nazisme, oui, mais qu’avant d’en être la victime, on en a été le complice ; que ce nazisme-là, on l’a supporté avant de le subir, on l’a absous, on a fermé l’œil là-dessus, on l’a légitimé, parce que, jusque-là, il ne s’était appliqué qu’à des peuples non européens ; que ce nazisme-là, on l’a cultivé, on en est responsable, et qu’il est sourd, qu’il perce, qu’il goutte, avant de l’engloutir dans ses eaux rougies de toutes les fissures de la civilisation occidentale et chrétienne.
    Oui, il vaudrait la peine d’étudier, cliniquement, dans le détail, les démarches d’Hitler et de l’hitlérisme et de révéler au très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XXème siècle qu’il porte en lui un Hitler qui s’ignore, qu’Hitler l’habite, qu’Hitler est son démon, que s’il vitupère, c’est par manque de logique, et qu’au fond, ce qu’il ne pardonne pas à Hitler, ce n’est pas le crime en soi, le crime contre l’homme, ce n’est que l’humiliation de l’homme en soi, c’est le crime contre l’homme blanc, et d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique.
    Et c’est là le grand reproche que j’adresse au pseudo-humanisme : d’avoir trop longtemps rapetissé les droits de l’homme, d’en avoir eu, d’en avoir encore une conception étroite et parcellaire, partielle et partiale et, tout compte fait, sordidement raciste. (...)"


    Aimé Cesaire

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    • #17
      de toute façon il est placé en haut de la pyramide!, au moins parce-que c'est lui qui domine les autres espèces, et c encore lui qui a pu faire autant de carnage parmi ses semblables, ainsi que chez les autres, alors l'homme selon cette version où il est le supérieur, il est amoral

      Cela dépend...

      Tu peux te dire, soit l'homme est supérieure donc ne doit pas s'embarrasser de moral...

      Soit, du fait de sa supériorité l'homme doit agir au nom de la moral...

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      • #18
        aime Cesaire ..dénonce ici quelque chose qui n'a rien avoir avec l'humanisme ..d'ailleurs il utilise le terme pseudo humanisme.

        l'humanisme quand il se reduit a un groupe particulier (nation race religion) n'est pas l'humanisme car au lieu de placer l'homme au centre ( voir ma definition) il n'est déjà plus humaniste .

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        • #19
          Placer l'homme au centre... C'est vague très vague...

          Aucun humaniste n'a placé "l'homme" au centre, chaque humanisme a placé son homme au centre...

          Pour certains l'homme européen est au centre...
          Pour d'autres l'homme blanc dans sa globalité...
          Pour d'autres la "race" aryenne...
          Pour d'autres la "race" noire...


          Hitler n'est que l'enfant terrible de la 1ére catégorie...

          Et j'ai cité Hitler, tout comme je peux citer Staline ou Lénine...

          Si vous arrivez à me trouvez une philosophie plus humaniste (dans le sens anthropocentrique) que le communisme, je suis preneur...



          De l'autre coté de la balance il y a ce que l'on a appelé l'humanisme théocentrique, apparu au Moyen Age , qui est le père de l'humanisme anthropocentrique...



          Pour autant toutes ces considérations ne valent que dans un référent culturel occidental (et assimilé)...

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          • #20
            Soit, du fait de sa supériorité l'homme doit agir au nom de la moral...
            l'homme du fait de se croire "supérieur" est amoral

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            • #21

              Voici un texte de Jacques Dufresne, il explique bien mieux que moi ce qu'est l'humanisme.






              Il est un peu gênant de trouver des mots comme humanisme au centre du discours sur une langue dont on vante d’autre part la clarté. Employé sans être explicité, comme c’est généralement le cas, ce mot porte à confusion, comme on le constate dans cette déclaration d’un ancien dignitaire français: «La francophonie est un humanisme effectif, son axe est l’entraide nord-sud. Et c’est ici que nous retrouvons l’idée de progrès…»
              1 De quel humanisme s'agit-il? De quel progrès?

              Dans sa définition de la francophonie, «cet humanisme intégral qui se tisse autour de la Terre, cette symbiose des énergies dormantes de tous les continents, de toutes les races qui se réveillent à leur chaleur complémentaire»,Senghor est certes plus précis, mais il emploie l’expression «humanisme intégral», qui, bien qu'elle renvoie à une conception claire, accroît la confusion générale plutôt que de la dissiper. La plupart de ceux qui emploient le mot humanisme à propos de la francophonie lui donnent en effet un autre sens.

              En utilisant l’expression humanisme intégral, Senghor rattache la francophonie à un humanisme chrétien aux contours bien dessinés, celui de Jacques Maritain, le philosophe catholique qui, au cours de la première moitié du XXe siècle, a réhabilité la tradition aristotélicienne et thomiste et contribué à la conversion de nombreux intellectuels au catholicisme. Il a publié en 1936 un ouvrage majeur, L’humanisme intégral.

              Maritain distingue un humanisme où tout gravite autour de Dieu, d’un autre où tout gravite autour de l’homme. Pour désigner l’un et l’autre, il utilise le plus souvent les adjectifs théocentrique et anthropocentrique. Ébauché au Moyen Âge, l’humanisme théocentrique s’accomplit à la Renaissance, pour se transformer, à partir de cette période, et en partie à cause d’elle, en un humanisme anthropocentrique.

              À peine toutefois l’homme est-il devenu le centre du monde, la mesure de toutes choses, qu’il semble n’avoir rien de plus urgent à faire que de se départir de sa souveraineté, à peine s’est-il séparé de Dieu qu’il renonce à lui-même, en se réduisant à sa composante d’animal, sous l’influence de Darwin, à sa composante d’inconscience sous l’influence de Freud «qui a fait descendre le centre de gravité de l’être humain si bas qu’il n’y a plus, à proprement parler, de personnalité pour nous, mais seulement le mouvement fatal des larves polymorphes du monde souterrain.»2

              Au moment où Maritain réfléchissait à ces questions, l’Europe, menacée par l’humanisme nazi et l’humanisme communiste, deux formes d’humanisme anthropocentrique, offrait de saisissantes preuves du peu de cas que l’on peut faire de la personne humaine quand l’homme devientle centre de tout.

              Vers la même époque, Simone Weil, qui était aux antipodes du grand penseur aristotélicien sur le plan philosophique, faisait de l’humanisme anthropocentrique une critique encore plus radicale.

              Dans Mein Kampf, Hitler soutient que dans un univers entièrement dominé par la force, l’homme ne saurait relever de lois spéciales qui rendraient possible le règne de la justice: «L’homme ne doit jamais tomber dans l’erreur de croire qu’il est seigneur et maître de la nature…Il sentira dès lors que dans un monde où les planètes et le soleil suivent des trajectoires circulaires, où des lunes tournent autour des planètes, où la force règne partout et seule en maîtresse de la faiblesse, qu’elle contraint à la servir docilement ou qu’elle brise, l’homme ne peut pas relever de lois spéciales.»3

              Et voici le commentaire de Simone Weil:


              «Hitler a très bien vu l’absurdité de la conception du XVIIIe siècle encore en faveur aujourd’hui, et qui d’ailleurs a sa racine dans Descartes. Depuis deux ou trois siècles, on croit à la fois que la force est maîtresse unique de tous les phénomènes de la nature, et que les hommes peuvent et doivent fonder sur la justice, reconnue au moyen de la raison, leur relations mutuelles. C’est une absurdité criante. Il n’est pas concevable que tout dans l’univers soit soumis à l’empire de la force et que l’homme y soit soustrait, alors qu’il est fait de chair et de sang et que sa pensée vagabonde au gré des impressions sensibles. Il n’y a qu’un choix à faire. Ou il faut apercevoir à l’œuvre dans l’univers, à côté de la force, un principe autre qu’elle, ou il faut reconnaître la force comme maîtresse et souveraine des relations humaines aussi.

              Dans le premier cas, on se met en opposition radicale avec la science moderne telle qu’elle a été fondée par Galilée, Descartes et plusieurs autres, poursuivie notamment par Newton, au XIX
              e, au XXe siècle. Dans le second on se met en opposition radicale avec l’humanisme qui a surgi à la Renaissance, qui a triomphé en 1789, qui sous une forme considérablement dégradée a servi d’inspiration à la IIIe République.»4

              Maritain lui-même est visé par cette critique dans la mesure où son humanisme, si chrétien qu’il ait été, se satisfait de la conception moderne de l’univers, de la science et du progrès. «Le catholicisme, a-t-il écrit, est certes antimoderne par son immuable attachement à la tradition, mais ultra moderne par sa hardiesse à s’adapter aux conditions nouvelles surgissant dans la vie du monde.»5

              L’humanisme intégral de Senghor a au moins le mérite d’être une idée claire, plus claire en tout cas que toute conception de l’humanisme où il n’est pas précisé s’il s’agit d’un humanisme théocentrique ou d’un humanisme anthropocentrique.



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              • #22
                l'homme du fait de se croire "supérieur" est amoral
                Bah ça c'est ta vision...
                Je ne prends pas position, je ne fais que décrire un concept...

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                • #23
                  inspiré par le topic de Tite Fée...
                  Qu'est-ce que l'humanisme pour vous ?...

                  Est-ce possible d`avoir pour cause, idéologie, l'homme lui-même?
                  je déteste les questions....(un souvenir des examens) mais maalich..

                  par un seul mot............comprendre tous les hommes afin de les aimer tous.... c'est ça l'humanisme... si on change l'homme par la femme on tombe dans l'amour... est ça HS...
                  Dernière modification par sam87, 24 octobre 2009, 23h11.
                  Quand on aime, ou bien l’on n’a point de peine, ou bien l’on aime jusqu'à sa peine.
                  Saint augustin

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                  • #24
                    Qu'est-ce que l'humanisme pour vous ?...
                    Restant tel que tu es créé...

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                    • #25
                      Qu'est-ce que l'humanisme pour vous ?...
                      a mon avis l'humanisme dessine la frontiere entre l'homme et le cannibale.

                      quand l'humaniste tue un autre homme il ne le mange pas il l'enterre.
                      There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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                      • #26
                        Pour moi

                        L'humanisme est le fait de vouloir faire du bien à l'humanité. Lorsqu'on se sent membre des Humains, et qu'on a un soucis à faire que tout le monde se sente bien n'importe ou, en cherchant toujours le meilleur pour ceux qui nous entoure et pour nous même sans faire de tort à d'autres, on pourrait se dire humaniste.

                        Mais je sais que ma définition est différente de la définition de base.

                        Commentaire


                        • #27
                          Moha

                          Ta fais un copier coller (avec changement d'expression )

                          Posté par Tite-fée
                          Alors pour répondre a la question , j'ai toujours pensé que l'humanisme c'était être " citoyen du monde " c'est de donner de l'importance a tout ce qui consterne l'humanité entièr , son bien , son évolution , son développement .

                          C'est se concentrer uniquement sur cette chaire humaine qui nous unis tous , c'est se sentir chez soit n'importe où ect ...


                          Posté par Moha

                          L'humanisme est le fait de vouloir faire du bien à l'humanité. Lorsqu'on se sent membre des Humains, et qu'on a un soucis à faire que tout le monde se sente bien n'importe ou, en cherchant toujours le meilleur pour ceux qui nous entoure et pour nous même sans faire de tort à d'autres, on pourrait se dire humaniste.

                          Commentaire


                          • #28
                            charaf

                            encore une fois tu fait un copier coller d'un texte qui particularise l'humanisme ..

                            tu demande des noms : tiens ..ceux qui ont rédigé la déclaration universelle des droits de l'homme ...ceux qui se battent pour la mettre ne vigueur ceux la sont des humanistes..

                            tout ceux qui on contribuer a faire reculer la misère..la pauvreté...l'ignorance ..ils en y a un gros paquets..

                            tout ce qui ont contribuer aux rapprochement des cultures et des gens ..

                            Commentaire


                            • #29
                              L'humanisme est né chez Rabelais et repris par Camus et mal compris par beaucoup.

                              Commentaire


                              • #30
                                salam

                                L’humanisme et que l’autre soit un reflet de moi !! dans ses droits ses devoirs, ses espérances et ses rêves !!! dans un miroir qui ne reflète ni sa couleur de peau, ni sa religion ou son idéologie !!!

                                Ya un hadith du prophète (saws) qui dit (dans le sens) ; tu ne peux croire (avoir la foi) que quand tu aimes pour ton frère ce que tu aimes pour toi » !! et les humains sont tous des frère « on est tous d’Adam, et Adam et de la terre » c’est un autre hadith !!

                                Commentaire

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