Je n’ai jamais souhaité bonne fête a ma mère
maintenant qu’elle est morte , cela lui ferait une belle jambe , faut dire que ma mère avait toujours l’air sombre , revêche , occupée.
c’était la plus gentille des mères pourtant , mariée et divorcée au bout de deux ans , obligée de demander l’asile a son père qui lui rouvrir tout grand la porte de sa modeste demeure .
Comme elle avait le sens de l’honneur et de la dignité , elle ne voulait pas , elle et ses deux enfants , être a la charge de quiconque , fusse-il son père , alors , elle tricotait , vendait ses gilets , cardigans et pull -over aux pieds noirs qui appréciaient la belle ouvrage et payaient sans rechigner a la livraison de la marchandise
le reste du temps , elle était au four et au moulin, cirait les souliers de ses frères et fils , faisait la vaisselle , le parterre , cardait la laine , faisait rouir le chanvre , matelassait a la balle saison , peignait la maison en été de ce bleu Nil qui mettait un ciel immense aux plafonds des chambres .
c’était elle l’homme de la maison , elle ne baissait les yeux que devant son père qui n’avait jamais levé la main sur elle .
Chaque fois qu’un élan me portait vers elle ,je me refrénais , elle était tellement occupée , si fatiguée , et puis comment savoir , elle pouvait me balancer une gifle , elle en était capable .
Femme très réservée , elle pouvait sortir de sa réserve , et la attention !! martinet , ceinture , savate , felfla gnawiya , dont elle me frottait la bouche jusqu'à ce qu’elle s’enflamme , elle appliquant a la lettre l’adage : `` qui aime bien , châtie bien ``
Quand elle est morte, je me suis senti seul.
Aujourd’hui, quand ma fille me rappelait la fête des mères, je l’accompagne dans les magasins pour qu’elle puisse acheter des cadeaux a la sienne, je l’aide à en choisir dix. Pas un seul. Dix .
Vingt ans après la mort de ma mère, j’essaie de me faire pardonner comme je peux.
K.
maintenant qu’elle est morte , cela lui ferait une belle jambe , faut dire que ma mère avait toujours l’air sombre , revêche , occupée.
c’était la plus gentille des mères pourtant , mariée et divorcée au bout de deux ans , obligée de demander l’asile a son père qui lui rouvrir tout grand la porte de sa modeste demeure .
Comme elle avait le sens de l’honneur et de la dignité , elle ne voulait pas , elle et ses deux enfants , être a la charge de quiconque , fusse-il son père , alors , elle tricotait , vendait ses gilets , cardigans et pull -over aux pieds noirs qui appréciaient la belle ouvrage et payaient sans rechigner a la livraison de la marchandise
le reste du temps , elle était au four et au moulin, cirait les souliers de ses frères et fils , faisait la vaisselle , le parterre , cardait la laine , faisait rouir le chanvre , matelassait a la balle saison , peignait la maison en été de ce bleu Nil qui mettait un ciel immense aux plafonds des chambres .
c’était elle l’homme de la maison , elle ne baissait les yeux que devant son père qui n’avait jamais levé la main sur elle .
Chaque fois qu’un élan me portait vers elle ,je me refrénais , elle était tellement occupée , si fatiguée , et puis comment savoir , elle pouvait me balancer une gifle , elle en était capable .
Femme très réservée , elle pouvait sortir de sa réserve , et la attention !! martinet , ceinture , savate , felfla gnawiya , dont elle me frottait la bouche jusqu'à ce qu’elle s’enflamme , elle appliquant a la lettre l’adage : `` qui aime bien , châtie bien ``
Quand elle est morte, je me suis senti seul.
Aujourd’hui, quand ma fille me rappelait la fête des mères, je l’accompagne dans les magasins pour qu’elle puisse acheter des cadeaux a la sienne, je l’aide à en choisir dix. Pas un seul. Dix .
Vingt ans après la mort de ma mère, j’essaie de me faire pardonner comme je peux.
K.
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