Ça rouleux
par El-Guellil
par El-Guellil

On les découvre à l'occasion d'occasions ou de rencontres organisées sous le haut patronage de... trois, quatre, dix, vingt, quarante ans que ça dure. Les mêmes réflexes, quand le désordre règne, on nous propose des ports d'attache qui n'existent pas dans le présent, ils nous demandent de les poursuivre dans le passé composé par leur symphonie qui ne mobilise plus. Les mêmes et ça recommence. L'événement tel arrive, on se met au badigeonnage. Au camouflage. On nettoie tous les endroits possibles. On ferme les rues, on arrête la circulation quitte à paralyser une ville. L'important c'est que les autorités locales soient bien notées par les salons de thé faiseurs de responsables.
Si un petit malin tentait de comptabiliser la quantité de chaux consommée en quarante-cinq ans, il est certain qu'il inscrira notre bled, pour une fois, en tête. On figurera sur le livre des records. Cela doit être astronomique comme chiffre. Nous ne parlerons pas de l'argent dépensé. Loin de nous l'idée de nous immiscer dans ce qui ne nous regarde pas. Ce n'est pas notre argent, c'est celui de l'Algérie. Mais au fait, l'Algérie c'est qui. Il y a quelques jours, des harraga ont été interceptés en mer. Ils ont été condamnés. Ils sont en prison. Qu'est-ce qui les pousse, au péril de leur vie, à fuir le bled ?
Voilà un thème qui pourrait faire l'objet de journée d'études, sous le haut patronage des fabricants de barques... et de tramway...
Le Quotidien d'Oran .