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Les pères oublient

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  • Les pères oublient

    "Les pères oublient" était censé être un éditorial inspiré de faits réels (datant de 1954) et signé de la plume du journaliste américain W. Livingstone Larned, mais devant sa beauté et l'authenticité des sentiments qui s'y dégagent, il a vite fait le tour du monde et traduit en plusieurs langues.

    J'ai aimé la morale du texte. Lisez-le et faites-vous propre idée. Je pense qu'on devrait faire lire ce texte à tous les nouveaux pères de la planète.

    = Les pères oublient =

    "Ecoute-moi, mon fils. Tandis que je te parle, tu dors la joue dans ta menotte et tes boucles blondes collées sur ton front moite. Je me suis glissé seul dans ta chambre. Tout à l'heure, tandis que je lisais mon journal dans le bureau, j'ai été envahi par une vague de remords. Et, me sentant coupable, je suis venu à ton chevet. Et voilà à quoi je pensais, mon fils : je me suis fâché contre toi aujourd'hui. Ce matin, tandis que tu te préparais pour l'école, je t'ai grondé parce que tu te contentais de passer la serviette humide sur le bout de ton nez ; je t'ai réprimandé parce que tes chaussures n'étaient pas cirées ; j'ai crié quand tu as jeté tes jouets par terre.

    Pendant le petit déjeuner, je t'ai encore rappelé à l'ordre : tu renversais le lait ; tu avalais les bouchées sans mastiquer ; tu mettais les coudes sur la table ; tu étalais trop de beurre sur ton pain ; Et quand, au moment de partir, tu t'es retourné en agitant la main et tu m'as dit : "Au revoir, papa !", je t'ai répondu, en fronçant les sourcils : "Tiens-toi droit !".

    Le soir, même chanson. En revenant de mon travail, je t'ai guetté sur la route. Tu jouais aux billes, à genoux dans la poussière ; tu avais déchiré ton pantalon, je t'ai humilié en face de tes camarades, en te faisant marcher devant moi jusqu'à la maison... Les pantalons coûtent cher ; si tu devais les payer, tu serais sans doute plus soigneux : Tu te rends compte, fils ? De la part d'un père ! Te souviens-tu ensuite ? Tu t'es glissé timidement, l'air malheureux, dans mon bureau, pendant que je travaillais. J'ai levé les yeux et je t'ai demandé avec impatience : qu'est-ce-que tu veux ?

    Tu n'as rien répondu, mais, dans un élan irrésistible, tu as couru vers moi et tu t'es jeté à mon cou, en me serrant avec cette tendresse touchante que Dieu a fait fleurir en ton coeur et que ma froideur même ne pouvait flétrir... Et puis, tu t'es enfui, et j'ai entendu tes petits pieds courant dans l'escalier.

    Et bien ! mon fils, c'est alors que le livre m'a glissé des mains et qu'une terrible crainte m'a saisi. Voilà ce qu'avait fait de moi la manie des critiques et des reproches : un père grondeur ! Je te punissais de n'être qu'un enfant. Ce n'est pas que je manquais de tendresse, mais j'attendais trop de ta jeunesse. Je te mesurais à l'aune de mes propres années.

    Et pourtant, il y a tant d'amour et de générosité dans ton âme. Ton petit coeur est vaste comme l'aurore qui monte derrière les collines. Je n'en veux pour témoignage que ton élan spontané pour venir me souhaiter le bonsoir. Plus rien d'autre ne compte maintenant, mon fils. Je suis venu à ton chevet, dans l'obscurité, et je me suis agenouillé là, plein de honte.

    C'est une piètre réparation; je sais que tu ne comprendrais pas toutes ces choses si tu pouvais les entendre. Mais, demain, tu verras, je serai un vrai papa; je deviendrai ton ami; je rirai quand tu riras, je pleurerai quand tu pleureras. Et, si l'envie de te gronder me reprend, je me mordrai la langue, je ne cesserai de me répéter, comme une litanie : ce n'est qu'un garçon... J'ai eu tort. Je t'ai traité comme un homme. Maintenant que je te contemple dans ton petit lit, las et abandonné, je vois bien que tu n'es qu'un enfant. Hier encore, tu étais dans les bras de ta mère, la tête sur son épaule... J'ai trop exigé de toi... Beaucoup trop..."

    Par W. Livingstone Larned

  • #2
    Et, si l'envie de te gronder me reprend, je me mordrai la langue, je ne cesserai de me répéter, comme une litanie : ce n'est qu'un garçon... J'ai eu tort. Je t'ai traité comme un homme. Maintenant que je te contemple dans ton petit lit, las et abandonné, je vois bien que tu n'es qu'un enfant. Hier encore, tu étais dans les bras de ta mère, la tête sur son épaule... J'ai trop exigé de toi... Beaucoup trop..."
    Je ne suis pas convaincu de la justesse des propos de l'auteur.
    Je ne suis pas convaincu qu'il faille à ce point s'estimer coupable d'avoir été sévére face à un enfant.
    Evidemment, il faut les aimer sans aucune condition, mais de là à les traiter comme s'ils étaient faits de porcelaine, je ne crois pas aux bienfaits d'une telle pédagogie.
    Il faut au contraire ne pas hésiter à les encadrer et les ramener au bon ordre quand ils s'en écartent, ni à les gronder quand ils le méritent et surtout qu'ils sachent le motif du sermon.
    Nous mesurons tous, en occident, les grands torts qu'ont fait aux enfants par cette approche de l'enfant-roi, celle qui leur donne .tous les droits, mais n'exigent d'eux ni effort ni responsabilité.
    Selon moi, un équilibrage dans la douceur et la sévérité, dans l'encouragement et la mise en garde, entre la récompense et la punition, demeure encore la meilleure posture à adopter.
    A mon avis, ne pas se montrer sévère quand il le faut, ne pas indiquer le bon chemin quand il le faut, est une sorte de démission de la rsponsabilité du parent face à l'enfant. Un père ou une mère, n'est pas un ami, toujours compréhensif, qui pardonne tout, ils sont plutôt des guides et des éducateurs...
    Dernière modification par Bachi, 06 octobre 2005, 23h48.
    ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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    • #3
      Les enfants

      As tu des troupeaux ? prends en soins;
      si tu en tire profit, garde les.
      As tu des enfants ? fait leur bonne education
      et dès l'enfance fait leur plier l'echine.
      As tu des filles ? veille sur leurs corps
      mais montre leur un visage sevère

      l'ecclesiastique.

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      • #4
        Ce père a raison d'être aussi dur avec son enfant car il est en train de lui apprendre ce qu'il faut faire et ne pas faire. Quand il sera plus grand son enfant le remerciera de lui avoir donner les bases d'une bonne éducation qui lui servira dans son environnement professionnel et surtout qui lui permettra de savoir se tenir en société. Nous l'avons vécut, nos enfants le vivent et nos petits enfants le vivront et c'est tant mieux. La vie n'est pas facile et tout laisser faire n'est pas une bonne chose et cela c'est dès l'enfance que l'on doit l'apprendre, c'est leur avenir qui est en jeu. Quand il sera grand-père il se reposera et sourira quand il verra son fils gronder ses enfants.....
        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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        • #5
          la punition sert peut etre a faire comprendre a l'enfant que nous ne sommes pas d'accord avec ce qu'il vient de faire ,et que nous voulons pas qu'il recommence ,mais plus en punit ,plus l'enfant aura l'impression que peu importe ce qu'il fait ça ne donne rien , alors il ce dit a quoi bon faire des efforts ,et l'enfant peut ce révolté et faire le contraire de ce qu'en lui dit de faire ,et la punition répéter peut avoir une influence sur l'enfant ,sur la confiance en soi ,et son estime de soi et il peut abondonner tout effort ...
          a mon avis il faut un juste milieu :
          savoir le punir
          savoir le félicité aussi .........
          "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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          • #6
            Bravo Tout Le Monde

            Mais que diriez-vous à un enfant qui n'a pas eu la chance d'être grondé par son père, que diriez-vous à des enfants qui n'ont pas eu la chance,(car moi j'appelle ça une chance) d'avoir un père présent pour leur parler, pour leur faire des reproches, pour les punir.
            Je suis convaincue qu'un seul parent peut très bien éduquer un enfant tout seul, mais je ne suis pas convaincue que l'enfant soit totalement heureux....

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            • #7
              ,(car moi j'appelle ça une chance) d'avoir un père présent pour leur parler, pour leur faire des reproches, pour les punir.
              Tout a fait Kouca, et ils sont nbreux ces enfants, qui rêvent d’avoir un père même s’il les punit……..
              (لا يعرف قيمة الشيئ الا فـاقـده) «ne connaît l’importance de la chose que celui qui en est privé» qui ne la possède pas « proverbe arabe) oui c’est une chance d’avoir un père, qui l’aime, qui le protége, qui veille sur lui,…. et qui le gronde et le punit, dans le but de le voir grandir et devenir un homme.

              beaucoup, ne connaissent pas la chance qu'ils ont ou qu'ils ont eu.
              Merci beaucoup pour ce beau texte, si tous les pères pouvaient le lire.

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              • #8
                Le 'metier' de pere ou mere est certainement le plus dur, aimer son enfant tout en etant severe, avoir la responsabilite de bien l'elever, s'occuper d'une vie!
                Les enfants ne se rendent tj pas compte de cela, mais en general, et avec le temps, ils le comprennent et sont reconnaissants a leurs parents.
                Certains par contre ne mesurent pas les sacrifices qu'ont pu faire leurs parents et ne leur rendent pas (n'essaient meme pas) une ppm de ce qu'ils leur ont donne.... Que Dieu nous en preserve tous
                Les Mathematiques Sont La Poesie De La Science

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                • #9
                  C'est vrai qu'il y a autant de situations différentes qu'il y a de familles, mais perso, je suis favorable à la morale du texte de W. Livingstone Larned. Le principe étant de préférer le dialogue avec ses enfants et de tout faire pour que l'enfant ne dévie pas, et ainsi, éviter qu'il y ait conflit entre père et enfants.

                  Au pays voire même en France, j'ai vu des pères et des mères malmener voire brutaliser leurs enfants, alors que le plus souvent, ce sont les parents qui ont manqués à leurs devoirs, voire manquent eux même d'éducation.

                  Crier ou brutaliser un enfant ne peut que nuire à son estime de soi et à terme, perdra confiance en lui même et échouera probablement dans sa vie sociale et professionnelle. D'où un effet contraire à celui recherché par les parents.

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                  • #10
                    Etre sévère ne veut pas forcément dire brutaliser et heureusement. Un mot ou une phrase fait plus d'effet qu'une claque cela est plus que prouver. Nous faisons en majorité partis des générations qui se sont pris des claques voir pire et l'on est tous assez bien placé pour savoir que cela n'a aucun effet. Dialoguer, communiquer avec son enfant c'est bien mais attention à bien mettre des barrières car devenir le copain de son enfant n'est pas non plus une bonne chose.
                    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                    • #11
                      Quelle éducation des enfants : punitions ou laisser faire

                      J'ai ouvert un sujet sur la même problèmatique. Je le fusionne avec celui la.


                      Il semble bien admis depuis quelques temps que «le bébé est une personne». Une personne peut-elle être battue sans se sentir humiliée, abaissée? Bon, d’accord, disent les parents, alors on leur laisse tout faire? Bien sûr que non, sinon la vie de parents devient vite infernale.

                      Qu’est-ce qui peut inciter fortement un enfant à respecter les règles ? Sans doute le modèle de comportement qu’il reçoit de l’entourage dans lequel il est inséré. Mais en cas de transgression, que faire ?

                      L’exemple
                      : L’enfant apprend énormément par imitation. Il va reproduire vos comportements comme un petit singe, ravi de voir, lorsque vous répétez ce comportement, que c’est bien ce qu’il a copié. Vous voulez que votre enfant soit poli, soyez polis entre adultes et avec lui, en y mettant une certaine ostentation.

                      La réparation : La réparation tient compte du dommage subi par la victime. C’est elle qui négocie avec le transgresseur la mesure de réparation raisonnable. Ce qui permet au responsable d’un acte répréhensible de se réinsérer dans le cercle des règles en s’étant fait pardonner par la victime. Les victimes diverses (le père, la grand-mère, le copain, la voisine…), dont les exigences seront variées, demanderont directement réparation à l’enfant du préjudice qui leur a été porté. Qu’est-ce qui peut inciter fortement un enfant à respecter les règles, les lois de la famille et de la société dans lesquelles il vit? Sans doute le modèle de comportement qu’il reçoit de l’entourage dans lequel il est inséré. Mais en cas de transgression, quelles possibilités s’offrent aux responsables qui ont la charge de cet enfant?


                      La punition corporelle : Elle est supprimée au niveau de l’État (armée, prison), puis de l’école, il est conseillé de l’abolir au niveau de la famille. Il semble qu’elle est nocive et ne prévient pas les actes délictueux puisque ceux-ci sont plus nombreux chez les individus qui ont été élevés avec ce type de punition.

                      La punition non corporelle : Elle fait entrer dans un système punition - récompenses, dit «de la carotte et du bâton», qui a beaucoup d’adeptes. Mais la punition (vas dans ta chambre, tu seras privé de télé, tu n’iras pas chez ton copain demain, je te diminuerai ton argent de poche ce mois-ci…) établit un rapport de force entre le parent et l’enfant, qui, humilié, n’a aucune possibilité d’agir pour sa réhabilitation. Il n’y a aucun rapport entre le délit commis (tu as tapé ton petit frère) et la punition (tu seras privé de télé).

                      Quel métier compliqué que d'être parent? Heureusement qu'on ne réfléchi pas à tout ça. Sinon ont finirai par "refuser" de faire des enfants? Faut 'il former les adultes au "métier" de parents?
                      Je complique? Non c'est la réalité qui est complexe.
                      Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
                      L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants. Thomas Mann

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