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Alors que l’Obamania bat son plein, la victoire du candidat démocrate à l’élection présidentielle pourrait avoir un impact insoupçonnable sur les comiques américains.
Oseront-ils toucher au nouveau président, devenu un symbole et le nouveau chouchou des médias? Dans un pays où les sketches sur George W. Bush ont rythmé les huit dernières années audiovisuelles, Barack Obama est-il trop aimé pour être moqué?
L’égérie Sarah Palin
La question se pose alors que la politique est la principale source d’inspiration des comiques américains. Ils s’en sont d’ailleurs donnés à cœur joie durant la campagne électorale. Leur cible préférée est alors Sarah Palin, colistière du républicain John McCain. Tout y passe: son accent estampillé Alaska, son hobby de la chasse à l’ours, ses sorties improbables sur la Russie (qu’elle «voit de sa fenêtre») ou encore son statut de «hockey mom». L’humoriste Tina Fey, qui campe une Sarah Palin plus vraie que nature, devient la coqueluche des téléspectateurs.
Ses parodies éclipsent toutes les autres. «Je vote républicain uniquement pour que Tina Fey continue d'imiter Sarah Palin», affirme une blague publiée dans le magazine américain «The New Yorker». Autant dire qu’avec l’élection de Barack Obama, les humoristes se retrouvent un peu orphelins. D'autant que Tina Fey a assuré qu'elle ne voulait plus endosser le costume de Sarah Palin après l'élection.
L’insaisissable Obama
Les principaux shows américains, comme «Saturday Night Live», ont pourtant tenté de croquer le candidat démocrate. Las, au fil de la campagne, les sketches présentent un Obama malmené par Hillary Clinton ou épinglent son effet sur la gent féminine. Bref, le candidat démocrate y est toujours sympathique bien qu’insaisissable. «C’est dommage qu’il ne soit pas un homme stupide car il rendrait nos parodies plus faciles», souligne ainsi l’humoriste Wyatt Cenac sur «CNN» (vidéo ci-après). Son principal défaut? «Parler avec les mains», assure le comédien. Ce qui réduit le champ des piques assassines.
Pire: Barack Obama a de l’humour et n’hésite pas à pratiquer l’autodérision. Lorsqu’on lui demande s’il se verrait bien compléter le quator de présidents américains du mont Rushmore, il répond: «Je ne crois pas que mes oreilles tiendraient dessus.»
Une répartie qu’il cultive depuis longtemps. Invité de l’incontournable «Tonight Show» de Jay Leno, en octobre 2007, il répond à des questions sur son arbre généalogique avec décontraction et humour.
Point faibles
Barack Obama semble donc avoir les humoristes dans sa poche. Mais sur qui vont-ils bien pouvoir se lâcher pendant quatre ans?
«Chocolate news», la chaîne dédiée à l’actualité vue par les afro-américains, semble la mieux placée pour se permettre le plus de provocation sans risquer d’être taxée de racisme.
Les humoristes pourront également surveiller les réalisations politiques des promesses de campagne, nombreuses, de Barack Obama.
En janvier dernier, le présentateur David Letterman avait listé les plus improbables, dont les fameuse «je rebaptiserai le dixième mois de l’année Baracktober» et «je nommerai Oprah vice-présidente»… avec la participation du candidat démocrate!
Il paraît donc difficile d’attaquer frontalement le prochain président des Etats-Unis, du moins pour l’instant. «Les humoristes n’ont pas tapé trop fort sur Obama car il n’a pas encore fait de faux pas, explique Carol Kolb, rédactrice en chef du site «Onion News». S’il devient effectivement le Président, il n’y a aucune raison qu’il plaise à tout le monde. Les comédiens de gauche l’ont supporté face à McCain, mais ils ne seront sans doute pas d’accord avec toutes ses décisions.»
En attendant la fin de la lune de miel médiatique, les critiques pourront trouver d’autres sources d’inspiration. Sa femme Michelle s’autorise quelques sorties malheureuses («Il ronfle et il a mauvaise haleine le matin», a-t-elle déclaré au magazine «Glamour» en octobre 2007) et son colistier Joe Biden est surnommé la «gaffe machine». Et tout ça sans toucher à Obama.
Scott Olson AFP/Getty Images ¦ Le président américain élu Barack Obama, à Chicago le 4 novembre 2008
- 20Minutes
Oseront-ils toucher au nouveau président, devenu un symbole et le nouveau chouchou des médias? Dans un pays où les sketches sur George W. Bush ont rythmé les huit dernières années audiovisuelles, Barack Obama est-il trop aimé pour être moqué?
L’égérie Sarah Palin
La question se pose alors que la politique est la principale source d’inspiration des comiques américains. Ils s’en sont d’ailleurs donnés à cœur joie durant la campagne électorale. Leur cible préférée est alors Sarah Palin, colistière du républicain John McCain. Tout y passe: son accent estampillé Alaska, son hobby de la chasse à l’ours, ses sorties improbables sur la Russie (qu’elle «voit de sa fenêtre») ou encore son statut de «hockey mom». L’humoriste Tina Fey, qui campe une Sarah Palin plus vraie que nature, devient la coqueluche des téléspectateurs.
Ses parodies éclipsent toutes les autres. «Je vote républicain uniquement pour que Tina Fey continue d'imiter Sarah Palin», affirme une blague publiée dans le magazine américain «The New Yorker». Autant dire qu’avec l’élection de Barack Obama, les humoristes se retrouvent un peu orphelins. D'autant que Tina Fey a assuré qu'elle ne voulait plus endosser le costume de Sarah Palin après l'élection.
L’insaisissable Obama
Les principaux shows américains, comme «Saturday Night Live», ont pourtant tenté de croquer le candidat démocrate. Las, au fil de la campagne, les sketches présentent un Obama malmené par Hillary Clinton ou épinglent son effet sur la gent féminine. Bref, le candidat démocrate y est toujours sympathique bien qu’insaisissable. «C’est dommage qu’il ne soit pas un homme stupide car il rendrait nos parodies plus faciles», souligne ainsi l’humoriste Wyatt Cenac sur «CNN» (vidéo ci-après). Son principal défaut? «Parler avec les mains», assure le comédien. Ce qui réduit le champ des piques assassines.
Pire: Barack Obama a de l’humour et n’hésite pas à pratiquer l’autodérision. Lorsqu’on lui demande s’il se verrait bien compléter le quator de présidents américains du mont Rushmore, il répond: «Je ne crois pas que mes oreilles tiendraient dessus.»
Une répartie qu’il cultive depuis longtemps. Invité de l’incontournable «Tonight Show» de Jay Leno, en octobre 2007, il répond à des questions sur son arbre généalogique avec décontraction et humour.
Point faibles
Barack Obama semble donc avoir les humoristes dans sa poche. Mais sur qui vont-ils bien pouvoir se lâcher pendant quatre ans?
«Chocolate news», la chaîne dédiée à l’actualité vue par les afro-américains, semble la mieux placée pour se permettre le plus de provocation sans risquer d’être taxée de racisme.
Les humoristes pourront également surveiller les réalisations politiques des promesses de campagne, nombreuses, de Barack Obama.
En janvier dernier, le présentateur David Letterman avait listé les plus improbables, dont les fameuse «je rebaptiserai le dixième mois de l’année Baracktober» et «je nommerai Oprah vice-présidente»… avec la participation du candidat démocrate!
Il paraît donc difficile d’attaquer frontalement le prochain président des Etats-Unis, du moins pour l’instant. «Les humoristes n’ont pas tapé trop fort sur Obama car il n’a pas encore fait de faux pas, explique Carol Kolb, rédactrice en chef du site «Onion News». S’il devient effectivement le Président, il n’y a aucune raison qu’il plaise à tout le monde. Les comédiens de gauche l’ont supporté face à McCain, mais ils ne seront sans doute pas d’accord avec toutes ses décisions.»
En attendant la fin de la lune de miel médiatique, les critiques pourront trouver d’autres sources d’inspiration. Sa femme Michelle s’autorise quelques sorties malheureuses («Il ronfle et il a mauvaise haleine le matin», a-t-elle déclaré au magazine «Glamour» en octobre 2007) et son colistier Joe Biden est surnommé la «gaffe machine». Et tout ça sans toucher à Obama.
Scott Olson AFP/Getty Images ¦ Le président américain élu Barack Obama, à Chicago le 4 novembre 2008
- 20Minutes
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