Aujourd’hui son silence est oppressant . Comme ils sont loin ces jours où il résonnait tantôt d’une fugue, tantôt d’une sonate, tantôt d’une quelconque improvisation. Comme il est loin le temps où je pestais contre tes partitions éparpillées partout. Il n’en reste plus qu’une sur le porte-partition. Celle que personne n’a eu le courage d’enlever. Je me suis assise sur la banquette, tu n’aimais pas les tabourets. Que suis donc venue faire ? La journée avait commencé comme les autres. Ni pire ni meilleure. Je me suis mise au travail, au détour d’un fichier, j‘ai cliqué sur ton nom, j’ai ouvert ce qu’il me reste de toi, tu es là assis devant ton piano, les yeux rieurs , tes mains se promènent sur les touches. Le piano est silencieux.
Ma fidèle amie, la douleur s’est manifestée : je n’ai pas oubliée me dit-elle. Je me suis juste un peu assoupie...
Alors je l’ai charmée comme j’ai pu cette traîtresse, en remontant le cours du temps. En me rappelant celui où j’étais si heureuse et ne le savais pas. Celui où la magie de tes doigts me dilatait le coeur d’une légitime fierté. Celui où le piano résonnait de toutes ses cordes.
Et vient alors la sensation familière des flots tièdes qui débordent de mes yeux et sillonnent mes joues.
Il est silencieux le piano...pour toujours
Ma fidèle amie, la douleur s’est manifestée : je n’ai pas oubliée me dit-elle. Je me suis juste un peu assoupie...
Alors je l’ai charmée comme j’ai pu cette traîtresse, en remontant le cours du temps. En me rappelant celui où j’étais si heureuse et ne le savais pas. Celui où la magie de tes doigts me dilatait le coeur d’une légitime fierté. Celui où le piano résonnait de toutes ses cordes.
Et vient alors la sensation familière des flots tièdes qui débordent de mes yeux et sillonnent mes joues.
Il est silencieux le piano...pour toujours
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