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Les jeunes Arabes face aux tabous

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  • Les jeunes Arabes face aux tabous

    La justice de Dubaï a condamné à trois mois de prison ce jeudi deux britaniques. Leur crime? Ils ne sont pas mariés et ont couché ensemble sur une plage publique de l'émirat. Michelle Palmer et Vince Acors risquent six ans de prison... Un exemple, parmi tant d'autres, du tabou que représente la sexualité dans le monde arabe. Pourtant, du Koweït jusqu'au Liban, les jeunes générations cherchent à briser les interdits. Et le premier combat qu'ils mènent concerne l'éducation sexuelle.
    «Des cas de grossesse involontaire»
    Hammad A. Kolarov, journaliste pour le Kuwait Times, résume la situation: il n'y a officiellement aucune éducation sexuelle au Koweït, pays très conservateur. «Si les enfants et les jeunes adultes en entendent parler, c'est par leurs parents, mais tout dépend si la famille est conservatrice ou progressiste.» En dehors de cela, c'est par la musique, la télévision ou encore Internet que tout se passe. Un vrai problème, car de plus en plus de jeunes décident de passer à l'acte avant le mariage sans réelles connaissances des risques. « Les cas de grossesse involontaire, qui poussent des jeunes femmes et parfois des adolescentes à chercher secours dans des arrière-cours ou dans l'autoadministration de produits abortifs, ne sont plus rares», explique Hammad A. Kolarov.
    Une société libanaise plus libérale
    Changement de contexte au Liban. Même si l'homosexualité et les relations sexuelles hors mariage sont interdites et qu'il n'y a pas d'éducation sexuelle dans les écoles, la société libanaise est beaucoup plus libérée que celle de la plupart des pays arabes. Ainsi, en 2003, lorsque Nathalie Bontems à commencer à écrire une rubrique sur la sexualité dans le féminin francophone Noun, les ventes ont été boostées. «J'ai eu le sentiment de donner une ouverture sur des sujets restés tabous pendant longtemps», explique la journaliste. Un succès qui a poussé les autres magazines féminins anglophones et arabophones à parler aussi de sexualité. De nombreux courriers de lecteur ont reproché à Nathalie Bontems de briser des interdits. «Il y a une sorte d'hypocrisie. Ils disent que ce n'est pas bien, mais ils lisent les articles quand même», raconte-t-elle. Alors à quand une révolution des moeurs? Pour Hammad A. Kolarov les choses peuvent changer, «mais je ne crois pas que ça arrivera au Moyen-Orient avant au moins deux générations, tout simplement parce que les jeunes d'aujourd'hui sont trop imprégnés de la mentalité de leurs aînés.»

    Sophie Cois Pour 20minutes

    16-10-2008
    Dernière modification par maninanonani, 16 octobre 2008, 19h07.
    -Les choses sont rarement ce qu'elles semblent être. Mani
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