Les derniers incidents ayant émaillé la finale retour de la Coupe de la CAF disputée au Cairo-Stadium, et remportée par le club égyptien de Zamalek aux dépens des Marocains de Berkane a, une fois de plus, confirmé ce que l’Algérie du foot ne cesse de dénoncer depuis plusieurs saisons : que l’instance continentale fait l’objet de rapt de la part du Makhzen.
Au lendemain de cette finale, la Confédération africaine de football n'a pas hésité à entamer des mesures disciplinaires à l'encontre du club égyptien, à cause de quelques supporters ayant réussi à envahir le terrain. Elle a, en revanche, fermé les yeux sur des actes de violence et de graves dérapages de la part de joueurs et dirigeants marocains.
La plus haute instance du football africain n'a pas dérogé à sa politique de deux poids deux mesures. Quelques heures seulement après le coup de sifflet final de cette rencontre qui a vu le Zamalek renouer avec la consécration continentale, cinq ans après, la Confédération africaine s’est précipité à pondre un communiqué en guise d’avertissement contre le club égyptien. «La CAF a saisi les instances compétentes pour enquête et prendre des mesures disciplinaires si nécessaire, sur les incidents et le comportement du Zamalek SC, de ses joueurs, des officiels et de toute autre partie pendant et après le match», a souligné la note de la CAF.
Aucun mot n'a été, cependant, prononcé concernant les images regrettables qui ont choqué la planète football, montrant des joueurs et des membres de la délégation marocaine s'en prenant aux arbitres, à des officiels de la CAF, et aussi l’équipe des hôtesses chargée de la distribution des médailles, victimes, elles aussi, d'agressions sous les yeux de tous.
La réaction de la partie égyptienne est inflexible. Le club cairote a exigé l'ouverture d'une enquête sur les agissements de la délégation de la Renaissance de Berkane, notamment pour non-respect du protocole de la finale. Son président, Hossein Labib, accuse carrément la CAF. «La Confédération africaine de football est responsable du stade et il y a des modalités qui le confirment. Il y a d'autres aspects que je préfère ne pas révéler aux médias pour le moment. Le conseil d'administration du club s'efforce de défendre et de récupérer tous les droits du Zamalek», a-t-il déclaré clairement. Cette position officielle du Zamalek a été soutenue par une vague de critiques de la part des médias égyptiens, notamment l'ancienne star du football égyptien, Hossam Mido, qui ont ouvert «le feu» sur la CAF, accusant l’instance africaine d’être, carrément, à la solde du Marocain Faouzi Lekdjaa.
Bk. M.
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