Accroché à l'aller (1-1) et mené au score sur un nouveau but de Cristiano Ronaldo ce mardi, l'Ajax Amsterdam est parvenu à se qualifier pour les demi-finales de la Ligue des champions en s'imposant 2-1 à Turin !
La leçon : cet Ajax est beau, cet Ajax est grand
On avait vu l'Ajax Amsterdam grandiose dans le jeu et l'intensité lors de ses deux matches face au Real Madrid (1-2, 4-1), puis en partie lors du quart de finale aller contre la Juventus la semaine passée (1-1). Cette fois, les hommes d'Erik ten Hag ont été pressés, étouffés, agressés par une Vieille Dame déterminée en début de rencontre. Incapables de sortir proprement de leur camp (44% de passes réussies lors des dix premières minutes !), les coéquipiers d'un Frenkie de Jong éteint par un marquage serré ont souffert comme rarement cette saison en Ligue des champions. Mais ils ont su faire le dos rond. Ragaillardi par une énorme occasion de Donny Van de Beek sur sa première bonne séquence collective (20e), l'Ajax a néanmoins plié quelques instants plus tard. Sur un corner de Miralem Pjanic, Cristiano Ronaldo s'est retrouvé seul au point de penalty pour inscrire de la tête son 126e but en C1. Clinique.
Un coup de massue fatal à l'Ajax ? Pas du tout. Car ces gamins ont du répondant, à commencer par un Van de Beek épatant, mature... et opportuniste sur une reprise écrasée de Lasse Schöne pour égaliser avec sang-froid (34e). Couvert par Federico Bernardeschi et Mattia De Sciglio sur cette action a priori anodine, le milieu de terrain, qui fêtera ses vingt-deux ans jeudi, a enchaîné contrôle orienté et plat du pied droit en toute sérénité. Bluffant. Après avoir imposé son (faux) rythme durant une majeure partie de la première période, la Juventus a peu à peu perdu le fil, pas aidée par la sortie à la pause d'un Paulo Dybala mobile et précieux.
Dès l'entame du second acte, l'Ajax a (re)mis le pied sur le ballon, pressé plus haut, exploité les erreurs adverses dans le cœur du jeu. Et récité son football, tout simplement. Il a même fallu un Wojciech Szczesny décisif à deux reprises, d'une parade réflexe magnifique face à Hakim Ziyech (52e) puis d'une jolie claquette sur une frappe enroulée de Van de Beek (57e), pour éviter le pire à la juve. C'est ensuite Pjanic qui a sauvé la maison bianconera sur un tacle salvateur devant Ziyech, qui n'aurait eu qu'à pousser le ballon au fond au second poteau sur une offrande de Dusan Tadic (63e).
La sanction interviendra finalement quatre minutes plus tard, sur un corner repris victorieusement par Mathijs de Ligt, capitaine impliqué et maladroit sur le but de CR7. Incapables de hausser le ton et de résister à la fougue amstellodamoise, les hommes de Massimiliano Allegri n'ont jamais vraiment eu l'occasion de croire à un nouveau retour d'enfer, après avoir renversé l'Atlético en huitièmes (0-2, 3-0). À la recherche d'une victoire en Ligue des champions depuis 1996, le club piémontais devra encore patienter. Cet Ajax époustouflant rejoint lui le dernier carré pour la première fois depuis 1997. Son bourreau à l'époque ? La Juve...
Le gagnant : De Ligt, le mâle alpha
Une seule fois, Mathijs de Ligt a commis l'erreur de ne pas suffisamment serrer Cristiano Ronaldo. Le meilleur buteur de l'histoire de la Ligue des champions l'a fait payer cash à l'Ajax et à son capitaine, trompé par la course d'élan de son vis-à-vis. Un manquement dur à vivre pour le défenseur de dix-neuf ans, impeccable dans tous les compartiments du jeu par ailleurs : au duel, dans la gestion de la profondeur, à la relance, où lorsqu'il a fallu soulager un collectif étouffé en début de partie. Avec cinq duels aériens remportés (sur huit) et dix dégagements compilés, il a fait régner l'ordre dans sa surface et permis à ses partenaires de reprendre confiance. Surtout, c'est donc lui, grâce à un timing parfait et une tête smashée sur corner, qui a offert une qualification héroïque aux Lanciers. Pas un cadeau d'adieu, car l'international néerlandais, qui devrait quitter son club formateur cet été, n'entend pas s'arrêter là...
Le perdant : la défense de la Juve s'est ratée
Privée de son leader Giorgio Chiellini, la Juventus a failli dans un domaine qu'elle a pourtant l'habitude de maîtriser sur le bout des doigts. Ce mardi, l'animation défensive des (futurs) champions d'Italie n'a pas su résister à la montée en puissance de l'Ajax. Débordée dès le premier redoublement de passes de son adversaire (occasion de Van de Beek à la 20e), la Vieille Dame a laissé beaucoup d'espaces sur les côtés, raté des relances plein axe, malgré une première demi-heure pleine de sérénité. Un alignement coupable sur l'égalisation, plusieurs coups de chaud en seconde période, et ce duel perdu par deux Turinois (Alex Sandro et Rugani) au duel avec De Ligt sur le but décisif. Trop d'erreurs.
France Football, Cédric Chapuis.
La leçon : cet Ajax est beau, cet Ajax est grand
On avait vu l'Ajax Amsterdam grandiose dans le jeu et l'intensité lors de ses deux matches face au Real Madrid (1-2, 4-1), puis en partie lors du quart de finale aller contre la Juventus la semaine passée (1-1). Cette fois, les hommes d'Erik ten Hag ont été pressés, étouffés, agressés par une Vieille Dame déterminée en début de rencontre. Incapables de sortir proprement de leur camp (44% de passes réussies lors des dix premières minutes !), les coéquipiers d'un Frenkie de Jong éteint par un marquage serré ont souffert comme rarement cette saison en Ligue des champions. Mais ils ont su faire le dos rond. Ragaillardi par une énorme occasion de Donny Van de Beek sur sa première bonne séquence collective (20e), l'Ajax a néanmoins plié quelques instants plus tard. Sur un corner de Miralem Pjanic, Cristiano Ronaldo s'est retrouvé seul au point de penalty pour inscrire de la tête son 126e but en C1. Clinique.
Un coup de massue fatal à l'Ajax ? Pas du tout. Car ces gamins ont du répondant, à commencer par un Van de Beek épatant, mature... et opportuniste sur une reprise écrasée de Lasse Schöne pour égaliser avec sang-froid (34e). Couvert par Federico Bernardeschi et Mattia De Sciglio sur cette action a priori anodine, le milieu de terrain, qui fêtera ses vingt-deux ans jeudi, a enchaîné contrôle orienté et plat du pied droit en toute sérénité. Bluffant. Après avoir imposé son (faux) rythme durant une majeure partie de la première période, la Juventus a peu à peu perdu le fil, pas aidée par la sortie à la pause d'un Paulo Dybala mobile et précieux.
Dès l'entame du second acte, l'Ajax a (re)mis le pied sur le ballon, pressé plus haut, exploité les erreurs adverses dans le cœur du jeu. Et récité son football, tout simplement. Il a même fallu un Wojciech Szczesny décisif à deux reprises, d'une parade réflexe magnifique face à Hakim Ziyech (52e) puis d'une jolie claquette sur une frappe enroulée de Van de Beek (57e), pour éviter le pire à la juve. C'est ensuite Pjanic qui a sauvé la maison bianconera sur un tacle salvateur devant Ziyech, qui n'aurait eu qu'à pousser le ballon au fond au second poteau sur une offrande de Dusan Tadic (63e).
La sanction interviendra finalement quatre minutes plus tard, sur un corner repris victorieusement par Mathijs de Ligt, capitaine impliqué et maladroit sur le but de CR7. Incapables de hausser le ton et de résister à la fougue amstellodamoise, les hommes de Massimiliano Allegri n'ont jamais vraiment eu l'occasion de croire à un nouveau retour d'enfer, après avoir renversé l'Atlético en huitièmes (0-2, 3-0). À la recherche d'une victoire en Ligue des champions depuis 1996, le club piémontais devra encore patienter. Cet Ajax époustouflant rejoint lui le dernier carré pour la première fois depuis 1997. Son bourreau à l'époque ? La Juve...
Le gagnant : De Ligt, le mâle alpha
Une seule fois, Mathijs de Ligt a commis l'erreur de ne pas suffisamment serrer Cristiano Ronaldo. Le meilleur buteur de l'histoire de la Ligue des champions l'a fait payer cash à l'Ajax et à son capitaine, trompé par la course d'élan de son vis-à-vis. Un manquement dur à vivre pour le défenseur de dix-neuf ans, impeccable dans tous les compartiments du jeu par ailleurs : au duel, dans la gestion de la profondeur, à la relance, où lorsqu'il a fallu soulager un collectif étouffé en début de partie. Avec cinq duels aériens remportés (sur huit) et dix dégagements compilés, il a fait régner l'ordre dans sa surface et permis à ses partenaires de reprendre confiance. Surtout, c'est donc lui, grâce à un timing parfait et une tête smashée sur corner, qui a offert une qualification héroïque aux Lanciers. Pas un cadeau d'adieu, car l'international néerlandais, qui devrait quitter son club formateur cet été, n'entend pas s'arrêter là...
Le perdant : la défense de la Juve s'est ratée
Privée de son leader Giorgio Chiellini, la Juventus a failli dans un domaine qu'elle a pourtant l'habitude de maîtriser sur le bout des doigts. Ce mardi, l'animation défensive des (futurs) champions d'Italie n'a pas su résister à la montée en puissance de l'Ajax. Débordée dès le premier redoublement de passes de son adversaire (occasion de Van de Beek à la 20e), la Vieille Dame a laissé beaucoup d'espaces sur les côtés, raté des relances plein axe, malgré une première demi-heure pleine de sérénité. Un alignement coupable sur l'égalisation, plusieurs coups de chaud en seconde période, et ce duel perdu par deux Turinois (Alex Sandro et Rugani) au duel avec De Ligt sur le but décisif. Trop d'erreurs.
France Football, Cédric Chapuis.
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