En ce mois de juin, l'Algérie vit au rythme du Ramadan mais aussi de l'Euro. Ambiance.
Le mois sacré du Ramadan bat son plein en Algérie et dans le monde musulman. Il dicte la vie des gens et leurs occupations. Cette année, le calendrier lunaire s'est parfaitement calé sur l'Euro 2016. Pour le football, on ne fait pas le jeûne. C’est un plat de résistance qui se déguste tout au long de la journée. Natif des Lilas, de retour d'Algérie il y a quelques jours, Mohamed Baya, nous raconte l'événement vu d'Alger et d'Oran : «L'Euro ? C'est beaucoup suivi mais seulement des maisons, parce que les cafés ne sont pas ouverts la journée. On va à la mosquée pour la prière, et on profite des matches entre temps, c'est un peu la journée type des passionnés de football», nous explique ce fan absolu d'Islam Slimani, l'attaquant de l'équipe d'Algérie.
Comme pour la dernière CAN 2015 ou lors du dernier Mondial 2014, les autorités n'ont pas installé de grand écran dans les grandes agglomérations. Il n’y aura pas de feux d’artifices au niveau de la Grande Poste d’Alger. Convoqué lors du dernier match des Fennecs face aux Seychelles, le 2 juin, Amir Karaoui, milieu du défensif du MC Alger, évoque la compétition : «Comme à son habitude, l'Italie est très appréciée pour son jeu, sa grinta et son organisation. Les Algériens ont toujours été fascinés par l'intelligence tactique de cette sélection. Il y a une vraie filiation avec ce football. Parfois lors des matches du MCA, nos supporters sortent le drapeau italien. A Sétif, je jouais avec les couleurs de la Juve», explique-t-il.
«On aime l'Italie, mais aussi l'Espagne pour la qualité de son jeu. L'Allemagne est respectée»
Même résonance chez Mohamed Baya : «On aime l'Italie, mais aussi l'Espagne pour la qualité de son jeu. L'Allemagne est respectée.» Quid des Bleus ? «La France, ce n'est plus comme à la grande époque de Zidane. On la regarde sans vraiment la supporter. Quant aux absences de Karim Benzema ou Hatem Ben Arfa, cela ne suscite pas vraiment de réactions, et on ne sent pas concerné par son destin. Benzema, il a choisi la France, on l'apprécie, mais ce n'est pas notre problème. Nous, on a Riyad Mahrez, Yacine Brahimi ou Islam Slimani», ajoute un brin chauvin, Baya. Plus mesuré, Karaoui explique le relatif désamour des coéquipiers de Paul Pogba : «Beaucoup ont été déçus de ne pas voir Benzema et surtout Ben Arfa. Pour des raisons historiques, les Algériens ne sont pas des fans des Bleus, et même à l'époque de Zidane, c'était plus lui que les gens aimaient que réellement le jeu produit», analyse Karaoui.
Sur le jeu, le milieu défensif du MC Alger peine à s'emballer. «Il n'y a pas d'équipe qui survole la compétition. L'Italie est fidèle à elle-même. Le Portugal m’a déçu. La France pour le moment, elle peine à démarrer. Elle gagne grâce à un Dimitri Payet exceptionnel, par son impact dans le jeu. Il y a quelques mois, on se demandait s’il allait être dans le groupe. Il est au dessus de Pogba et Griezmann, pour moi, la star c'est lui», estime l'international algérien. Un brin taquin, Mohamed Baya tacle : «Au niveau des pelouses, on dirait un peu la CAN, c'est décevant, je trouve»...
Nabil Djellit
france football
Le mois sacré du Ramadan bat son plein en Algérie et dans le monde musulman. Il dicte la vie des gens et leurs occupations. Cette année, le calendrier lunaire s'est parfaitement calé sur l'Euro 2016. Pour le football, on ne fait pas le jeûne. C’est un plat de résistance qui se déguste tout au long de la journée. Natif des Lilas, de retour d'Algérie il y a quelques jours, Mohamed Baya, nous raconte l'événement vu d'Alger et d'Oran : «L'Euro ? C'est beaucoup suivi mais seulement des maisons, parce que les cafés ne sont pas ouverts la journée. On va à la mosquée pour la prière, et on profite des matches entre temps, c'est un peu la journée type des passionnés de football», nous explique ce fan absolu d'Islam Slimani, l'attaquant de l'équipe d'Algérie.
Comme pour la dernière CAN 2015 ou lors du dernier Mondial 2014, les autorités n'ont pas installé de grand écran dans les grandes agglomérations. Il n’y aura pas de feux d’artifices au niveau de la Grande Poste d’Alger. Convoqué lors du dernier match des Fennecs face aux Seychelles, le 2 juin, Amir Karaoui, milieu du défensif du MC Alger, évoque la compétition : «Comme à son habitude, l'Italie est très appréciée pour son jeu, sa grinta et son organisation. Les Algériens ont toujours été fascinés par l'intelligence tactique de cette sélection. Il y a une vraie filiation avec ce football. Parfois lors des matches du MCA, nos supporters sortent le drapeau italien. A Sétif, je jouais avec les couleurs de la Juve», explique-t-il.
«On aime l'Italie, mais aussi l'Espagne pour la qualité de son jeu. L'Allemagne est respectée»
Même résonance chez Mohamed Baya : «On aime l'Italie, mais aussi l'Espagne pour la qualité de son jeu. L'Allemagne est respectée.» Quid des Bleus ? «La France, ce n'est plus comme à la grande époque de Zidane. On la regarde sans vraiment la supporter. Quant aux absences de Karim Benzema ou Hatem Ben Arfa, cela ne suscite pas vraiment de réactions, et on ne sent pas concerné par son destin. Benzema, il a choisi la France, on l'apprécie, mais ce n'est pas notre problème. Nous, on a Riyad Mahrez, Yacine Brahimi ou Islam Slimani», ajoute un brin chauvin, Baya. Plus mesuré, Karaoui explique le relatif désamour des coéquipiers de Paul Pogba : «Beaucoup ont été déçus de ne pas voir Benzema et surtout Ben Arfa. Pour des raisons historiques, les Algériens ne sont pas des fans des Bleus, et même à l'époque de Zidane, c'était plus lui que les gens aimaient que réellement le jeu produit», analyse Karaoui.
Sur le jeu, le milieu défensif du MC Alger peine à s'emballer. «Il n'y a pas d'équipe qui survole la compétition. L'Italie est fidèle à elle-même. Le Portugal m’a déçu. La France pour le moment, elle peine à démarrer. Elle gagne grâce à un Dimitri Payet exceptionnel, par son impact dans le jeu. Il y a quelques mois, on se demandait s’il allait être dans le groupe. Il est au dessus de Pogba et Griezmann, pour moi, la star c'est lui», estime l'international algérien. Un brin taquin, Mohamed Baya tacle : «Au niveau des pelouses, on dirait un peu la CAN, c'est décevant, je trouve»...
Nabil Djellit
france football
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