Par Hassane Zerrouky
A lire certains articles de presse et entendre certains propos, tout porte à penser que beaucoup de gens, pour je ne sais quelle raison, souhaitent que cette équipe nationale se casse la gueule au Brésil.
A l’époque de Saâdane, la critique se focalisait sur le fait que les professionnels faisant partie de l’équipe nationale – Antar Yahia et autres – ne jouaient pas dans de grandes équipes, mais dans des équipes de division deux, voire qu’ils ne disposaient pas de temps de jeu ou qu’ils étaient blessés.
Aujourd’hui, que l’Algérie a la chance de posséder des jeunes jouant dans de grands clubs – certains d’entre eux sont considérés comme des stars en Espagne – on fait la fine bouche. J’ai même entendu un entraîneur local et un dirigeant de club, dont les propos sont amplifiés par une certaine presse sportive pour je ne sais quels buts, assurant que certains joueurs locaux valaient mieux que les Ghoulam, Mesbah, Mandi… D’autres invoquent le temps de jeu. Et quand l’entraîneur national fait un choix, comme le fait d’avoir écarté Doukha, on assiste à une levée de boucliers.
Ces critiques ne sont pas le fait de tous les spécialistes du football mais de gens qui se comptent sur les doigts d’une main. Reste que ce sont les mêmes qui critiquent les choix du sélectionneur et ce sont les mêmes qui sont médiatisés outre mesure.
Je ne sais pas si les journalistes qui relaient leurs propos en mesurent les conséquences. Les joueurs de l’équipe nationale, dont on vole les propos au détour d’un entretien, pour faire vendre, ne sont pas des hommes politiques qui sont habitués – c’est leur métier – à encaisser les mauvais coups : nos joueurs sont jeunes, même très jeunes. Monter en épingle certaines réactions comme celle de Feghouli – il a le droit de dire qu’il est fatigué – pour cibler l’entraîneur nationale, a un effet négatif sur le moral de ces joueurs, et ce, à moins de trois semaines de l’équipe nationale. Quant au black-out imposé à l’équipe nationale, du fait que les supporters soient empêchés d’assister à leur entraînement, j’invite les journalistes qui en parlent de regarder si en France ou en Angleterre, les supporters sont autorisés à se rapprocher des joueurs ou à poser avec eux, voire à assister aux entraînements. En France, Deschamps, c’est selon, autorise certaines chaînes de télé, pas toutes en même temps, à filmer, voire à interviewer quelques joueurs, pas plus de trois en général. Et personne ne s’en émeut ni ne crie au scandale. De manière générale en Europe, surtout l’Europe du nord, la gestion d’une équipe nationale qui obéit aux mêmes règles que celle d’une entreprise, ne dérange personne. En Europe, quoi qu’il arrive, ils sont tous derrière leur équipe nationale. Ils ne sont sifflés – ça arrive – que lorsqu’elle ne se donne pas à fond. En revanche, quand une équipe perd après s’être battue, elle est applaudie par les supporters.
H. Z.
A lire certains articles de presse et entendre certains propos, tout porte à penser que beaucoup de gens, pour je ne sais quelle raison, souhaitent que cette équipe nationale se casse la gueule au Brésil.
A l’époque de Saâdane, la critique se focalisait sur le fait que les professionnels faisant partie de l’équipe nationale – Antar Yahia et autres – ne jouaient pas dans de grandes équipes, mais dans des équipes de division deux, voire qu’ils ne disposaient pas de temps de jeu ou qu’ils étaient blessés.
Aujourd’hui, que l’Algérie a la chance de posséder des jeunes jouant dans de grands clubs – certains d’entre eux sont considérés comme des stars en Espagne – on fait la fine bouche. J’ai même entendu un entraîneur local et un dirigeant de club, dont les propos sont amplifiés par une certaine presse sportive pour je ne sais quels buts, assurant que certains joueurs locaux valaient mieux que les Ghoulam, Mesbah, Mandi… D’autres invoquent le temps de jeu. Et quand l’entraîneur national fait un choix, comme le fait d’avoir écarté Doukha, on assiste à une levée de boucliers.
Ces critiques ne sont pas le fait de tous les spécialistes du football mais de gens qui se comptent sur les doigts d’une main. Reste que ce sont les mêmes qui critiquent les choix du sélectionneur et ce sont les mêmes qui sont médiatisés outre mesure.
Je ne sais pas si les journalistes qui relaient leurs propos en mesurent les conséquences. Les joueurs de l’équipe nationale, dont on vole les propos au détour d’un entretien, pour faire vendre, ne sont pas des hommes politiques qui sont habitués – c’est leur métier – à encaisser les mauvais coups : nos joueurs sont jeunes, même très jeunes. Monter en épingle certaines réactions comme celle de Feghouli – il a le droit de dire qu’il est fatigué – pour cibler l’entraîneur nationale, a un effet négatif sur le moral de ces joueurs, et ce, à moins de trois semaines de l’équipe nationale. Quant au black-out imposé à l’équipe nationale, du fait que les supporters soient empêchés d’assister à leur entraînement, j’invite les journalistes qui en parlent de regarder si en France ou en Angleterre, les supporters sont autorisés à se rapprocher des joueurs ou à poser avec eux, voire à assister aux entraînements. En France, Deschamps, c’est selon, autorise certaines chaînes de télé, pas toutes en même temps, à filmer, voire à interviewer quelques joueurs, pas plus de trois en général. Et personne ne s’en émeut ni ne crie au scandale. De manière générale en Europe, surtout l’Europe du nord, la gestion d’une équipe nationale qui obéit aux mêmes règles que celle d’une entreprise, ne dérange personne. En Europe, quoi qu’il arrive, ils sont tous derrière leur équipe nationale. Ils ne sont sifflés – ça arrive – que lorsqu’elle ne se donne pas à fond. En revanche, quand une équipe perd après s’être battue, elle est applaudie par les supporters.
H. Z.
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