HALILHODZIC ESPÈRE FORMER UN GROUPE POUR LES ÉLIMINATOIRES DU MONDIAL
Six mois pour une naissance
Six mois pour une naissance
Le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, a animé hier matin un point de presse à l’OCO durant lequel il a abordé plusieurs sujets notamment celui ayant trait à l’avenir, le cas de certains joueurs, le match de la Tanzanie, entre autres et surtout le plan d’action qu’il compte mettre en œuvre pour hisser le niveau de jeu des Verts. Usant d’un discours clair loin de toute langue de bois, l’ex-sélectionneur de la Côte d’ivoire est revenu d’emblée sur le stage de Marcoussis qu’il qualifie comme “une première prise de contact avec le groupe et une occasion de cerner la régression des résultats de l’équipe nationale”.
Pour coach Vahid, il n’y a pas de doute, il y avait une défaillance tactique flagrante ayant causé le naufrage des Algériens pendant les éliminatoires de la CAN-2012. “Il fallait endiguer le problème et savoir ce qui n’a pas marché. Nous avons beaucoup parlé durant les séances de visionnage de certaines situations de jeu. J’ai d’ailleurs beaucoup apprécié la franchise des joueurs. On a même abordé les problèmes intérieurs. C’est pour vous dire que ce stage a été bénéfique à tous les niveaux”, a-t-il déclaré. Et de poursuivre : “J’ai senti, par la suite, des améliorations lors des séances d’entraînement et le match d’opposition disputé entre joueurs. Le message a été reçu et les joueurs ont corrigé certaines erreurs. C’est déjà pas
mal !” Et d’ajouter : “Les joueurs ont perdu trop de balles, comme c’était le cas face à la Centrafrique. Après ce match, j’étais malade pendant une semaine en raison de la prestation et les défaillances flagrantes de l’équipe sur le terrain.” Technicien pragmatique, Halilhodzic sait pertinemment que sa mission s’annonce des plus ardues pour fonder un groupe fort et compétitif sur lequel il compte s’appuyer lors des éliminatoires du Mondial 2014. “Ma tâche sera extrêmement difficile car il s’agit de redonner une âme à cette équipe qui n’arrive plus à décoller depuis le Mondial 2010. Psychologiquement, les joueurs n’arrivaient plus à descendre de leur nuage. Même l’envie n’y était pas, ce qui a entraîné par la suite un déséquilibre tactique et une régression au niveau des résultats”, explique-t-il. Et de poursuivre : “Je me suis donné un temps de six mois pour bâtir un groupe de 24 joueurs, avec trois ou quatre gardiens de but, avec lequel je vais travailler pour les éliminatoires de la Coupe du monde.”
“J’ai déjà entamé des discussions avec trois joueurs franco-algériens”
Halilhodzic a déjà entamé le travail de prospection. En attendant le lever de rideau du championnat national, le Bosniaque a déjà sondé dans l’Hexagone, en France plus précisément, où il s’est entretenu avec trois joueurs franco-algériens qui évoluent en équipe de France espoirs pour connaître leur position par rapport à l’équipe nationale. “Je vais discuter avec eux. Je peux vous dire que leur profil est plus qu’intéressant et qu’ils pourront offrir d’énormes services à la sélection”. Et d’ajouter : “Je préfère taire leur nom, mais je ferai de mon mieux pour arracher leur accord.” L’identité de ces trois joueurs que le driver national garde au secret n’est autre que Brahami (Rennes), Hamouma (Caen) et Tafer (Lyon), nous dit-on.
Halilhodzic multipliera les déplacements en France en vue de discuter avec eux. Le coach des Verts a, par la suite, révélé, devant un parterre de journalistes charmés par son discours, qu’il s’est réuni avec le président de la FAF et qu’ils ont convenu pour qu’il ait un droit de regard sur l’équipe nationale locale, considérée comme le réservoir de la sélection. “Je vais suivre de près le travail et l’évolution de cette sélection appelée à prendre part au CHAN. Je vais confier la tâche d’entraîner l’équipe B à l’un de mes adjoints. Ce sera une occasion de découvrir de nouveaux joueurs, de nouveaux talents susceptibles de venir renforcer la sélection”, martèle-t-il.
“Ceux qui ont choisi
le Golfe seront supervisés en permanence”
Le coach national a adressé un message clair aux éléments ayant choisi de partir monnayer leur talent au Golfe. “Ils seront supervisés en permanence”, a-t-il déclaré lors de ce même point de presse. Halilhodzic a révélé qu’il déléguera l’un de ses proches collaborateurs pour évaluer le niveau de chacun dans son club employeur. “S’ils seront bons, aptes et compétitifs, cela ne m’empêchera pas de les utiliser, mais si le contraire venait à se produire, il est certain que je ne vais pas compter sur eux”, indique l’ex-entraîneur du PSG qui, du reste, précise que le championnat qatari n’est pas de bas niveau, comme certains le pensent. “Il y a de grands joueurs comme Juninho qui évoluent là bas. Je ne peux pas interdire aux joueurs algériens de partir au Golfe. Je le dis et je le répète : à eux de savoir gérer cela en demeurant compétitifs et efficaces à la fois”, enchaîne-t-il.
“Il n’y a pas un joueur algérien qui joue dans
un grand club européen…”
En outre, Halihodzic s’est étonné du discours et de l’avis de certains observateurs à propos du groupe dont l’Algérie a hérité lors des éliminatoires du Mondial 2014. Certains d’entre deux ont qualifié le groupe de jouable et à la portée des Verts alors que le coach national affirme le contraire. “Comment peut-on avancer un tel constat alors que l’Algérie ne possède aucun joueur qui joue au Real, à Barcelone ou Arsenal pour ne citer que ceux-là. Je ne sais pas pourquoi ? Mais il faut voir la réalité en face : le Mali dispose des éléments qui jouent en Espagne à Valence et Barcelone, le Bénin avec un joueur comme Sessegnon reste dangereux. Donc, qu’on arrête de raconter n’importe quoi ! Nous avons une mission difficile”, a-t-il déclaré. “Il faut se poser des questions si nous n’avons pas de joueurs dans les clubs les plus huppés de l’Europe. Tout le monde doit faire son mea-culpa car actuellement l’Algérie ne peut produire de grands footballeurs si on continue à négliger le volet formation”.
“Je ferai la même chose avec Messi s’il se serait comporté comme Boudebouz”
Le cas Boudebouz a été évoqué lors de cette conférence de presse. Pour Halilhodzic, la non-convocation de Boudebouz fait suite à sa défection lors du stage de Marcoussis. “Je ne pouvais compter sur un joueur qui n’a pas daigné répondre à l’appel du pays”, explique-t-il. Et d’ajouter : “Bien qu’étant blessé, il aurait pu venir. J’ai discuté avec lui, son médecin et même son entraîneur. Ils m’ont assuré qu’il ne peut jouer face à la Tanzanie, mais grande a été ma surprise en découvrant qu’il avait joué le match avec Sochaux pendant 90’ en inscrivant même un but. En tout cas, j’avais pris la bonne décision pour protéger le groupe et en même temps donner l’exemple. Je suis quelqu’un qui ne badine pas avec la discipline. Quelque soit le nom du joueur, le moindre écart sera sanctionné immédiatement. D’ailleurs, je ferai la même chose avec Messi s’il se serait comporté comme Boudebouz. En tout cas, j’aurais une discussion avec Ryad pour trancher sur son cas.” Halilhodzic se remémore son passage à la Côte d’Ivoire lorsque certains éléments choisissent des matches. “C’est drôle : lors d’un certain Allemagne-Côte d’ivoire, tout le monde est venu à temps pour disputer cette rencontre amicale alors que lors du match d’après face au Mozambique, j’ai compté plusieurs défections. Et cela n’est pas normal. Il fallait agir et mettre de l’ordre”. Au sujet de la convocation de Metref et de Tedjar, Halilhodzic n’a pas caché “ignorer les potentialités de ces deux joueurs. Leur convocation fait suite au forfait de Lemmouchia. Nous avons des problèmes au niveau de la récupération surtout que Yebda n’est pas compétitif. Donc, j’ai demandé à la FAF de trouver une solution dans la mesure où je ne connais pas grand monde ici”.
“Meghni ne jouera pas face
à la Tanzanie et sera opérationnel dans 6 mois”
S’agissant de la convocation de Meghni, Halilhodzic a tenu à faire savoir qu’il voulait “motiver ce joueur pétri de qualités et qui a traversé des moments difficiles. On l’a surnommé Zidane en raison de ses potentialités et je vois mal comment pourrais-je enterrer un élément en mesure d’apporter un plus à la sélection. Il est clair qu’il ne va pas jouer face à la Tanzanie et j’estime qu’il sera prêt dans six mois pour aborder les éliminatoires du Mondial”.
Enfin, Halilhodzic veut des guerriers pour hisser le niveau de l’équipe. “Il faut être capable de gagner dans toutes les conditions sinon ce n’est pas la peine de venir. J’ai été étonné d’entendre de la bouche même des joueurs que l’une des raisons de la défaite face à la Centrafrique n’était autre que la présence de beaucoup de personnes sur la main courante ! Ce n’est pas une excuse car un joueur doit être courageux et faire face à toutes les situations”, a-t-il conclu.
Halilhodzic a déjà entamé le travail de prospection. En attendant le lever de rideau du championnat national, le Bosniaque a déjà sondé dans l’Hexagone, en France plus précisément, où il s’est entretenu avec trois joueurs franco-algériens qui évoluent en équipe de France espoirs pour connaître leur position par rapport à l’équipe nationale. “Je vais discuter avec eux. Je peux vous dire que leur profil est plus qu’intéressant et qu’ils pourront offrir d’énormes services à la sélection”. Et d’ajouter : “Je préfère taire leur nom, mais je ferai de mon mieux pour arracher leur accord.” L’identité de ces trois joueurs que le driver national garde au secret n’est autre que Brahami (Rennes), Hamouma (Caen) et Tafer (Lyon), nous dit-on.
Halilhodzic multipliera les déplacements en France en vue de discuter avec eux. Le coach des Verts a, par la suite, révélé, devant un parterre de journalistes charmés par son discours, qu’il s’est réuni avec le président de la FAF et qu’ils ont convenu pour qu’il ait un droit de regard sur l’équipe nationale locale, considérée comme le réservoir de la sélection. “Je vais suivre de près le travail et l’évolution de cette sélection appelée à prendre part au CHAN. Je vais confier la tâche d’entraîner l’équipe B à l’un de mes adjoints. Ce sera une occasion de découvrir de nouveaux joueurs, de nouveaux talents susceptibles de venir renforcer la sélection”, martèle-t-il.
“Ceux qui ont choisi
le Golfe seront supervisés en permanence”
Le coach national a adressé un message clair aux éléments ayant choisi de partir monnayer leur talent au Golfe. “Ils seront supervisés en permanence”, a-t-il déclaré lors de ce même point de presse. Halilhodzic a révélé qu’il déléguera l’un de ses proches collaborateurs pour évaluer le niveau de chacun dans son club employeur. “S’ils seront bons, aptes et compétitifs, cela ne m’empêchera pas de les utiliser, mais si le contraire venait à se produire, il est certain que je ne vais pas compter sur eux”, indique l’ex-entraîneur du PSG qui, du reste, précise que le championnat qatari n’est pas de bas niveau, comme certains le pensent. “Il y a de grands joueurs comme Juninho qui évoluent là bas. Je ne peux pas interdire aux joueurs algériens de partir au Golfe. Je le dis et je le répète : à eux de savoir gérer cela en demeurant compétitifs et efficaces à la fois”, enchaîne-t-il.
“Il n’y a pas un joueur algérien qui joue dans
un grand club européen…”
En outre, Halihodzic s’est étonné du discours et de l’avis de certains observateurs à propos du groupe dont l’Algérie a hérité lors des éliminatoires du Mondial 2014. Certains d’entre deux ont qualifié le groupe de jouable et à la portée des Verts alors que le coach national affirme le contraire. “Comment peut-on avancer un tel constat alors que l’Algérie ne possède aucun joueur qui joue au Real, à Barcelone ou Arsenal pour ne citer que ceux-là. Je ne sais pas pourquoi ? Mais il faut voir la réalité en face : le Mali dispose des éléments qui jouent en Espagne à Valence et Barcelone, le Bénin avec un joueur comme Sessegnon reste dangereux. Donc, qu’on arrête de raconter n’importe quoi ! Nous avons une mission difficile”, a-t-il déclaré. “Il faut se poser des questions si nous n’avons pas de joueurs dans les clubs les plus huppés de l’Europe. Tout le monde doit faire son mea-culpa car actuellement l’Algérie ne peut produire de grands footballeurs si on continue à négliger le volet formation”.
“Je ferai la même chose avec Messi s’il se serait comporté comme Boudebouz”
Le cas Boudebouz a été évoqué lors de cette conférence de presse. Pour Halilhodzic, la non-convocation de Boudebouz fait suite à sa défection lors du stage de Marcoussis. “Je ne pouvais compter sur un joueur qui n’a pas daigné répondre à l’appel du pays”, explique-t-il. Et d’ajouter : “Bien qu’étant blessé, il aurait pu venir. J’ai discuté avec lui, son médecin et même son entraîneur. Ils m’ont assuré qu’il ne peut jouer face à la Tanzanie, mais grande a été ma surprise en découvrant qu’il avait joué le match avec Sochaux pendant 90’ en inscrivant même un but. En tout cas, j’avais pris la bonne décision pour protéger le groupe et en même temps donner l’exemple. Je suis quelqu’un qui ne badine pas avec la discipline. Quelque soit le nom du joueur, le moindre écart sera sanctionné immédiatement. D’ailleurs, je ferai la même chose avec Messi s’il se serait comporté comme Boudebouz. En tout cas, j’aurais une discussion avec Ryad pour trancher sur son cas.” Halilhodzic se remémore son passage à la Côte d’Ivoire lorsque certains éléments choisissent des matches. “C’est drôle : lors d’un certain Allemagne-Côte d’ivoire, tout le monde est venu à temps pour disputer cette rencontre amicale alors que lors du match d’après face au Mozambique, j’ai compté plusieurs défections. Et cela n’est pas normal. Il fallait agir et mettre de l’ordre”. Au sujet de la convocation de Metref et de Tedjar, Halilhodzic n’a pas caché “ignorer les potentialités de ces deux joueurs. Leur convocation fait suite au forfait de Lemmouchia. Nous avons des problèmes au niveau de la récupération surtout que Yebda n’est pas compétitif. Donc, j’ai demandé à la FAF de trouver une solution dans la mesure où je ne connais pas grand monde ici”.
“Meghni ne jouera pas face
à la Tanzanie et sera opérationnel dans 6 mois”
S’agissant de la convocation de Meghni, Halilhodzic a tenu à faire savoir qu’il voulait “motiver ce joueur pétri de qualités et qui a traversé des moments difficiles. On l’a surnommé Zidane en raison de ses potentialités et je vois mal comment pourrais-je enterrer un élément en mesure d’apporter un plus à la sélection. Il est clair qu’il ne va pas jouer face à la Tanzanie et j’estime qu’il sera prêt dans six mois pour aborder les éliminatoires du Mondial”.
Enfin, Halilhodzic veut des guerriers pour hisser le niveau de l’équipe. “Il faut être capable de gagner dans toutes les conditions sinon ce n’est pas la peine de venir. J’ai été étonné d’entendre de la bouche même des joueurs que l’une des raisons de la défaite face à la Centrafrique n’était autre que la présence de beaucoup de personnes sur la main courante ! Ce n’est pas une excuse car un joueur doit être courageux et faire face à toutes les situations”, a-t-il conclu.
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