Chaouchi «Trois joueurs de la JSK sont en train de me pourrir l’existence»
PUBLIE LE : 29-01-2009 | 00:00 | PAR Achour Aït Ali
« Je ne partirai pas de ce club tant que Hannachi est là »
D.R.
Plouc plac ! Il pleuvait des cordes ce mardi-là à Bordj Ménaïel. Avec Faouzi Chaouchi, on s’est entassé dans une pièce exiguë qui faisait office de salon, dans l’appartement de l’un de ses amis. Ça caille même à l’intérieur ! Sid-Ahmed, le «maître» de céans essayait de réchauffer l’endroit avec un chauffage électrique. Mais l’atmosphère allait vite se décrisper avec un Chaouchi qui se livrait comme il ne l’a peut-être jamais fait jusqu’ici. Incontestablement, il en avait gros sur le cœur. L’entretien rythmait avec les coupures continues d’électricité. Docteur Faouzi, Mister Chaouchi ! Encore une fois, l’on se rend compte combien le garçon peut pousser la controverse à l’extrême. Assis au milieu, les bras bien croisés, le Menaili laissait refléter l’image d’un garçon sage qui ne prenait l’initiative de parler que pour répondre à nos questions. Point de pic, ni de saute d’humeur, Chaouchi est presque resté «carré» tout au long de notre entretien. Mais très incisif, et jamais vague. «Je n’ai rien à cacher !» Deux heures se sont écoulées et nous étions encore là à piocher dans le présent du gardien Kabyle, jamais aussi bavard qu’il ne l’aura a été cette fois-ci. Alors Chaouchi, qu’est-ce qui cloche ?
Vous êtes depuis le début de la saison au centre d’une polémique, disputes, absentéisme, injures, que se passe-t-il ?
Je n’y comprends plus rien. Ça s’enchaîne à une vitesse… Je ne sais pas que ce que j’ai fait qui mériterait une telle levée de bouclier, mais ça tend à devenir une machination orchestrée contre ma personne. Il y a des personnes au club qui font tout pour salir mon image. Quand il s’agit de Chaouchi, on ne cogite pas, on ne parle pas…ça dégaine illico ! Pourtant, il y en a des joueurs qui ont fait bien pire sans pour autant qu’on en fasse tout un plat autour d’eux.
Une machination vous dites, ça frise la paranoïa ça, vous ne trouvez pas ?
Je vous assure que non. Je sais bien ce que je dis et je pèse bien mes mots. Il y a des personnes au club qui s’amusent à salir mon image. On en fait toujours plus lorsqu’il s’agit de moi. On me sort les codes disciplinaires et je ne sais quoi. C’est le branle-bas de combat ! Mais dans les journaux, on en fait des Unes. Ça devient impossible…
Mais pour quel motif voudrait-on salir votre image ?
Tout simplement pour qu’on me grille du circuit. On me fait passer pour un fauteur de troubles. Comme ça personne ne voudra plus de toi à l’intersaison. Je resterai ainsi à la JSK. Ces personnes sont en train de tout faire pour que je reste, quitte à me pourrir la vie.
Mais avouez que vous la chercher parfois, commençons par l’affaire Moldovan, on dit que vous êtes impliqué directement dans son départ, qu’en est-il au juste ?
Quand je me rappelle de cette période, je reste perplexe. Je n’y comprends rien. Moldovan a changé d’un seul coup d’attitude avec moi. Quand je dis d’un seul coup, je parle d’un temps de quelques heures à peine. On était au Cameroun pour jouer les Astres de Douala. On avait gagné par un but à zéro. Je me souviens que Moldovan était venu me poser un baiser sur le front. Il m’avait félicité pour ma prestation et nous sommes rentrés le soir même à Casa. Vers 21h, Mahrez, (l’entraîneur des gardiens, ndlr), vient me voir pour me dire que le lendemain je devrais me lever tôt car le coach avait programmé un entraînement. J’ai dit OK ! Le lendemain, il frappe à la porte de ma chambre à 8h30 et me demande de m’habiller et de le rejoindre sur le terrain. Là, j’ai dit, il est encore tôt. L’entraînement ne débutera pas avant 10h. Après quoi, Mahrez m’a sorti un truc, comme quoi c’est le coach qui a demandé à ce que je m’entraîne en solo pour ensuite intégrer le groupe. Franchement, je n’ai pas trop aimé. Nous sommes rentrés très tard, la veille. Alors j’ai dit à Mahrez que je débuterai avec le reste du groupe à 10h et après, je resterai le temps qu’il voudra sur le terrain. Ça ne me dérangerait pas.
Qu’est-ce qui s’est passé après ?
A 10h, je me suis présenté comme tout le monde sur le terrain. Ça ne sentait pas bien, je l’avoue. Moldovan s’est adressé directement à moi en haussant le ton. Je lui ai dit pourquoi je m’entraînerais en solo avant tout le monde alors que je pouvais le faire après la séance. J’étais prêt à purger deux heures sans problèmes. C’est là qu’il s’est retourné à m’a dit «tu sors, je ne veux pas de toi à l’entraînement» Je me suis cassé. Je ne voulais pas d’histoires. L’après-midi même, je suis allé à l’entraînement et…rebelote. Il m’a renvoyé. C’est là que ça commençait à pourrir.
Il y a eu par la suite l’incident de Tizi qui a été, si vous voulez la goutte qui a fait déborder le vase…
En effet. Une fois à Tizi, le coach continuait à me chercher la petite bête. Alors que tout le monde était regroupé au milieu, il m’a demandé d’aller courir et je me suis exécuté. Je ne voulais pas en rajouter une couche. Une demi-heure après, j’ai rejoint les gardiens pour un travail spécifique. Le coach nous demandait de dégager le plus loin possible pour simuler une action de danger. Berrefane rate son dégagement et je l’ai remplacé…Le ballon arrive et je l’ai dégagé comme j’ai pu. C’est sorti en touche, je crois. Moldovan s’est retourné et m’a dit, «tu sors !» Là c’en était trop ! M. Boukhari et Karim Doudane qui étaient sur la main courante sont allés le voir. Tout le monde avait témoigné que je n’ai appliqué que ses consignes. Mais tout ce que je faisais, ce n’était pas bien. Il m’avait dans le collimateur… Le lendemain, il décide de partir et on me colle tout sur le dos. Ai-je fauté ? Je ne le pense pas du moment que c’est lui qui me cherchait la petite bête dès le départ. Pourtant, on avait démarré sur de bonnes bases. Je ne sais pas ce qui l’a fait changer comme ça, mais ça sentait louche tout ça…
Comment ça ?
Il voulait partir et comme il lui fallait un prétexte, il s’était servi de moi. Il m’a utilisé. Ce que je n’ai pas compris c’est la réaction de M. Khalef qui a demandé à ce qu’on me déchire ma licence. J’avais bien de l’estime pour lui.
PUBLIE LE : 29-01-2009 | 00:00 | PAR Achour Aït Ali
« Je ne partirai pas de ce club tant que Hannachi est là »
D.R.
Plouc plac ! Il pleuvait des cordes ce mardi-là à Bordj Ménaïel. Avec Faouzi Chaouchi, on s’est entassé dans une pièce exiguë qui faisait office de salon, dans l’appartement de l’un de ses amis. Ça caille même à l’intérieur ! Sid-Ahmed, le «maître» de céans essayait de réchauffer l’endroit avec un chauffage électrique. Mais l’atmosphère allait vite se décrisper avec un Chaouchi qui se livrait comme il ne l’a peut-être jamais fait jusqu’ici. Incontestablement, il en avait gros sur le cœur. L’entretien rythmait avec les coupures continues d’électricité. Docteur Faouzi, Mister Chaouchi ! Encore une fois, l’on se rend compte combien le garçon peut pousser la controverse à l’extrême. Assis au milieu, les bras bien croisés, le Menaili laissait refléter l’image d’un garçon sage qui ne prenait l’initiative de parler que pour répondre à nos questions. Point de pic, ni de saute d’humeur, Chaouchi est presque resté «carré» tout au long de notre entretien. Mais très incisif, et jamais vague. «Je n’ai rien à cacher !» Deux heures se sont écoulées et nous étions encore là à piocher dans le présent du gardien Kabyle, jamais aussi bavard qu’il ne l’aura a été cette fois-ci. Alors Chaouchi, qu’est-ce qui cloche ?
Vous êtes depuis le début de la saison au centre d’une polémique, disputes, absentéisme, injures, que se passe-t-il ?
Je n’y comprends plus rien. Ça s’enchaîne à une vitesse… Je ne sais pas que ce que j’ai fait qui mériterait une telle levée de bouclier, mais ça tend à devenir une machination orchestrée contre ma personne. Il y a des personnes au club qui font tout pour salir mon image. Quand il s’agit de Chaouchi, on ne cogite pas, on ne parle pas…ça dégaine illico ! Pourtant, il y en a des joueurs qui ont fait bien pire sans pour autant qu’on en fasse tout un plat autour d’eux.
Une machination vous dites, ça frise la paranoïa ça, vous ne trouvez pas ?
Je vous assure que non. Je sais bien ce que je dis et je pèse bien mes mots. Il y a des personnes au club qui s’amusent à salir mon image. On en fait toujours plus lorsqu’il s’agit de moi. On me sort les codes disciplinaires et je ne sais quoi. C’est le branle-bas de combat ! Mais dans les journaux, on en fait des Unes. Ça devient impossible…
Mais pour quel motif voudrait-on salir votre image ?
Tout simplement pour qu’on me grille du circuit. On me fait passer pour un fauteur de troubles. Comme ça personne ne voudra plus de toi à l’intersaison. Je resterai ainsi à la JSK. Ces personnes sont en train de tout faire pour que je reste, quitte à me pourrir la vie.
Mais avouez que vous la chercher parfois, commençons par l’affaire Moldovan, on dit que vous êtes impliqué directement dans son départ, qu’en est-il au juste ?
Quand je me rappelle de cette période, je reste perplexe. Je n’y comprends rien. Moldovan a changé d’un seul coup d’attitude avec moi. Quand je dis d’un seul coup, je parle d’un temps de quelques heures à peine. On était au Cameroun pour jouer les Astres de Douala. On avait gagné par un but à zéro. Je me souviens que Moldovan était venu me poser un baiser sur le front. Il m’avait félicité pour ma prestation et nous sommes rentrés le soir même à Casa. Vers 21h, Mahrez, (l’entraîneur des gardiens, ndlr), vient me voir pour me dire que le lendemain je devrais me lever tôt car le coach avait programmé un entraînement. J’ai dit OK ! Le lendemain, il frappe à la porte de ma chambre à 8h30 et me demande de m’habiller et de le rejoindre sur le terrain. Là, j’ai dit, il est encore tôt. L’entraînement ne débutera pas avant 10h. Après quoi, Mahrez m’a sorti un truc, comme quoi c’est le coach qui a demandé à ce que je m’entraîne en solo pour ensuite intégrer le groupe. Franchement, je n’ai pas trop aimé. Nous sommes rentrés très tard, la veille. Alors j’ai dit à Mahrez que je débuterai avec le reste du groupe à 10h et après, je resterai le temps qu’il voudra sur le terrain. Ça ne me dérangerait pas.
Qu’est-ce qui s’est passé après ?
A 10h, je me suis présenté comme tout le monde sur le terrain. Ça ne sentait pas bien, je l’avoue. Moldovan s’est adressé directement à moi en haussant le ton. Je lui ai dit pourquoi je m’entraînerais en solo avant tout le monde alors que je pouvais le faire après la séance. J’étais prêt à purger deux heures sans problèmes. C’est là qu’il s’est retourné à m’a dit «tu sors, je ne veux pas de toi à l’entraînement» Je me suis cassé. Je ne voulais pas d’histoires. L’après-midi même, je suis allé à l’entraînement et…rebelote. Il m’a renvoyé. C’est là que ça commençait à pourrir.
Il y a eu par la suite l’incident de Tizi qui a été, si vous voulez la goutte qui a fait déborder le vase…
En effet. Une fois à Tizi, le coach continuait à me chercher la petite bête. Alors que tout le monde était regroupé au milieu, il m’a demandé d’aller courir et je me suis exécuté. Je ne voulais pas en rajouter une couche. Une demi-heure après, j’ai rejoint les gardiens pour un travail spécifique. Le coach nous demandait de dégager le plus loin possible pour simuler une action de danger. Berrefane rate son dégagement et je l’ai remplacé…Le ballon arrive et je l’ai dégagé comme j’ai pu. C’est sorti en touche, je crois. Moldovan s’est retourné et m’a dit, «tu sors !» Là c’en était trop ! M. Boukhari et Karim Doudane qui étaient sur la main courante sont allés le voir. Tout le monde avait témoigné que je n’ai appliqué que ses consignes. Mais tout ce que je faisais, ce n’était pas bien. Il m’avait dans le collimateur… Le lendemain, il décide de partir et on me colle tout sur le dos. Ai-je fauté ? Je ne le pense pas du moment que c’est lui qui me cherchait la petite bête dès le départ. Pourtant, on avait démarré sur de bonnes bases. Je ne sais pas ce qui l’a fait changer comme ça, mais ça sentait louche tout ça…
Comment ça ?
Il voulait partir et comme il lui fallait un prétexte, il s’était servi de moi. Il m’a utilisé. Ce que je n’ai pas compris c’est la réaction de M. Khalef qui a demandé à ce qu’on me déchire ma licence. J’avais bien de l’estime pour lui.
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