
Les images de Plasmati, slip noir et short taille basse, ont alimenté les polémiques footballistiques à la télévision et les journaux. Le joueur a-t-il fait un acte d'antijeu et doit-il être réprimandé ? Telles sont les données du débat.
Convoqué, le très respecté Pierluigi Collina, responsable des arbitres transalpins, a admis son incapacité à juger du "cas" Plasmati : "Celui qui a écrit les règles n'a pas pris en considération le fait qu'un joueur pouvait baisser son short." Mais il a condamné un "geste antisportif". "Dorénavant, nous surveillerons aussi les shorts", a-t-il déclaré à la presse, un peu las.
Du côté de Catane, où l'on admet sans rire que la tactique a été travaillée à l'entraînement, on dédramatise. Pietro Lo Monaco, administrateur délégué du club, refuse d'admettre "un comportement irrégulier", mais reconnaît qu'en la circonstance "le bon goût est relatif". Quant à l'entraîneur Walter Zenga, il dit n'avoir rien vu : "J'en parlerai avec les joueurs parce que je veux éviter tout type de réclamation."
Plasmati, lui, joue les casuistes du Calcio. L'attaquant sicilien assure sa défense sans manifester le moindre regret : "Est-ce que mon geste est interdit par le règlement ? Non. Ai-je commis une obstruction sur le gardien ? Je ne pense pas. Est-ce que mon geste est obscène ? Je ne me suis pas déshabillé, tout de même !"