Les dépenses militaires mondiales ont atteint 1 917 milliards de dollars en 2019, en hausse de 3,6 % par rapport à 2018. C’est la plus forte augmentation annuelle des dépenses depuis 2010, selon les données du SIPRI, rendues publiques aujourd’hui.
L’Institut international, basé à Stockholm en Suède, souligne dans son rapport que l’Algérie occupe le 23e rang mondial, et la première place en Afrique, avec des dépenses de 10,3 milliards de dollars, en hausse de 7,3 % par rapport à 2018.
L’évolution des dépenses militaires algériennes entre 2010 et 2019 a été constant pour atteindre les 93 %.
A l’échelle continentale, les dépenses militaires combinées des États africains ont augmenté de 1,5 % pour atteindre environ 41,2 milliards de dollars en 2019, dont le quart est à l’actif de l’Algérie. Ramenés à la sous-région, les dépenses de l’Algérie représentent près de 44 % de ceux de l’ensemble des pays de l’Afrique du Nord (23,5 milliards de dollars).
Ramené au PIB, le fardeau des dépenses militaires de l’Algérie était de 6 % en 2019 (contre 3,5 % en 2010), ce qui la classe au 3e rang mondial derrière l’Arabie saoudite (8 %) et Oman (8,8 %). Ce fardeau a été, en moyenne de 1,4 % du PIB pour les pays des Amériques, 1,6 % pour l’Afrique, 1,7 % pour l’Asie Océanie et pour l’Europe, et 4,5 % pour le Moyen-Orient (pour les pays dont les données sont disponibles), précise encore le SIPRI.
Pour rappel, la loi de finances pour 2020 a prévu un budget de 1 230 milliards de dinars pour la Défense nationale, soit en dinar constant, un niveau identique à celui de 2019 (l’équivalent de 10,2 milliards de dollars). Mais avec la dépréciation du dinar entamée depuis début mars 2020, le budget pour cette année, exprimé en dollar, se contracterait à environ 9,6 milliards de dollars.
Face à l’effondrement des recettes d’exportation d’hydrocarbures et au triple choc ; économique, sanitaire et social, le sujet du poids de l’effort des dépenses militaires par rapport au PIB, jusque-là tabou, pourrait s’imposer lors de la présentation des projets de la loi de finances, complémentaire pour 2020, et de finances pour 2021.
Toujours selon les données du Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), les cinq États qui ont dépensé le plus en 2019 et qui concentrent 62 % des dépenses sont les États-Unis, la Chine, l’Inde, la Russie et l’Arabie saoudite.
Avec des dépenses de 732 milliards de dollars, les Etats Unis occupent le haut du tableau des 40 pays avec les dépenses militaires les plus élevés en 2019. Le Danemark clôt le classement à la 40e place avec des dépenses de 4,6 milliards de dollars. Hormis l’Algérie, aucun autre pays d’Afrique du Nord ne figure dans le Top 40.
Le SIPRI, créé en 1966, se définit comme «un institut international indépendant dédié à la recherche, conflit, armements, armes contrôle et désarmement.» L’ambassadeur et ancien ministre des Affaires étrangères algérien Ramtane Lamamra a récemment intégré son Conseil d’Administration.
Chafik Abdi
27-04-2020
L’Institut international, basé à Stockholm en Suède, souligne dans son rapport que l’Algérie occupe le 23e rang mondial, et la première place en Afrique, avec des dépenses de 10,3 milliards de dollars, en hausse de 7,3 % par rapport à 2018.
L’évolution des dépenses militaires algériennes entre 2010 et 2019 a été constant pour atteindre les 93 %.
A l’échelle continentale, les dépenses militaires combinées des États africains ont augmenté de 1,5 % pour atteindre environ 41,2 milliards de dollars en 2019, dont le quart est à l’actif de l’Algérie. Ramenés à la sous-région, les dépenses de l’Algérie représentent près de 44 % de ceux de l’ensemble des pays de l’Afrique du Nord (23,5 milliards de dollars).
Ramené au PIB, le fardeau des dépenses militaires de l’Algérie était de 6 % en 2019 (contre 3,5 % en 2010), ce qui la classe au 3e rang mondial derrière l’Arabie saoudite (8 %) et Oman (8,8 %). Ce fardeau a été, en moyenne de 1,4 % du PIB pour les pays des Amériques, 1,6 % pour l’Afrique, 1,7 % pour l’Asie Océanie et pour l’Europe, et 4,5 % pour le Moyen-Orient (pour les pays dont les données sont disponibles), précise encore le SIPRI.
Pour rappel, la loi de finances pour 2020 a prévu un budget de 1 230 milliards de dinars pour la Défense nationale, soit en dinar constant, un niveau identique à celui de 2019 (l’équivalent de 10,2 milliards de dollars). Mais avec la dépréciation du dinar entamée depuis début mars 2020, le budget pour cette année, exprimé en dollar, se contracterait à environ 9,6 milliards de dollars.
Face à l’effondrement des recettes d’exportation d’hydrocarbures et au triple choc ; économique, sanitaire et social, le sujet du poids de l’effort des dépenses militaires par rapport au PIB, jusque-là tabou, pourrait s’imposer lors de la présentation des projets de la loi de finances, complémentaire pour 2020, et de finances pour 2021.
Toujours selon les données du Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), les cinq États qui ont dépensé le plus en 2019 et qui concentrent 62 % des dépenses sont les États-Unis, la Chine, l’Inde, la Russie et l’Arabie saoudite.
Avec des dépenses de 732 milliards de dollars, les Etats Unis occupent le haut du tableau des 40 pays avec les dépenses militaires les plus élevés en 2019. Le Danemark clôt le classement à la 40e place avec des dépenses de 4,6 milliards de dollars. Hormis l’Algérie, aucun autre pays d’Afrique du Nord ne figure dans le Top 40.
Le SIPRI, créé en 1966, se définit comme «un institut international indépendant dédié à la recherche, conflit, armements, armes contrôle et désarmement.» L’ambassadeur et ancien ministre des Affaires étrangères algérien Ramtane Lamamra a récemment intégré son Conseil d’Administration.
Chafik Abdi
27-04-2020
Commentaire