Dans la série “une oeuvre, une histoire”, je vous vous propose un émouvant chapitre de l’Histoire du grand compositeur russe Serge Rachmaninov.
En 1897, Sergueï Rachmaninov était au sommet de sa gloire, son immense talent de pianiste fut reconnu bien au delà des frontières de la Russie. Toutefois, sa première symphonie aurait un accueil catastrophique auprès du public et des critiques. Affecté par cet échec, Rachmaninov détruisit la partition (elle sera reconstituée en 1945) et resta silencieux pendant…….trois ans.
Cette grave dépression n’est passée qu’après l’intervention d’un ingénieux hypnotiseur, le docteur Nickolaï Dahl. Pendant les séances, il suggérait à notre compositeur d’écrire un concerto pour piano, et ce fut la genèse du deuxième concerto pour piano, que Rachmaninov dédia à son sauveur.
Avec la première exécution le 27 octobre 1907, Rachmaninov renoua avec le succès.
J’ai acheté le disque il y a deux ans (une belle version interprétée par Vladimir Ashkanazy), j’ai passé presque une nuit entière à l’écouter en boucle, c’est une œuvre originale et très émouvante (jusqu’aux larmes, je vous l’assure).
Contrairement à la majorité des concertos, l’ouverture est d’un tempo lent et très touchant, c’est un moderato mais je le trouve plus doux que l’adagio du second mouvement. Le plus beau reste le dialogue entre le piano et l’orchestre qui atteint le sommet de sa beauté à la troisième minute où les airs sont joués d’abord par le piano et repris ensuite par le reste des cordes (violons). La douleur du compositeur n’est pas loin, la colère est aussi présente et on frôle le fortissimo à plusieurs reprises, mais la musique s’adoucit juste après. C’est vraiment la tempête sous un crâne.
L’adagio du concerto est paradoxalement plus optimiste, mais le violon y est plus présent (mon prof de musique au CEM disait que le violon était comme la voix d’une femme qui pleure.).
Le troisième mouvement est un allegro assez violent c’était peut-être le signe de la fin de la thérapie ou plutôt la colère qu’on ressent contre les années perdues mais ça ne fait jamais oublier le premier mouvement bouleversant, une véritable expérience à vivre (seul).
Ce concerto est vraiment le chef-d’œuvre de Rachmaninov. Pour la petite histoire, sachez qu’il a fait partie de la BO de plusieurs films connus comme la comédie « 7 ans de Réflexion » où Marilyn dit :
« Everytime I hear it, I go to pieces!... It shakes me! It quakes me! It makes me feel goose-pimply all over! I don't know where I am or who I am or what I'm doing! ».
Si vous voulez l'écouter, sachez qu'il passera le mardi (14/11) sur radio classique à 11h40 (deuxième mouvement, le pianiste sera Nikolai Lugansky).
En 1897, Sergueï Rachmaninov était au sommet de sa gloire, son immense talent de pianiste fut reconnu bien au delà des frontières de la Russie. Toutefois, sa première symphonie aurait un accueil catastrophique auprès du public et des critiques. Affecté par cet échec, Rachmaninov détruisit la partition (elle sera reconstituée en 1945) et resta silencieux pendant…….trois ans.
Cette grave dépression n’est passée qu’après l’intervention d’un ingénieux hypnotiseur, le docteur Nickolaï Dahl. Pendant les séances, il suggérait à notre compositeur d’écrire un concerto pour piano, et ce fut la genèse du deuxième concerto pour piano, que Rachmaninov dédia à son sauveur.
Avec la première exécution le 27 octobre 1907, Rachmaninov renoua avec le succès.
J’ai acheté le disque il y a deux ans (une belle version interprétée par Vladimir Ashkanazy), j’ai passé presque une nuit entière à l’écouter en boucle, c’est une œuvre originale et très émouvante (jusqu’aux larmes, je vous l’assure).
Contrairement à la majorité des concertos, l’ouverture est d’un tempo lent et très touchant, c’est un moderato mais je le trouve plus doux que l’adagio du second mouvement. Le plus beau reste le dialogue entre le piano et l’orchestre qui atteint le sommet de sa beauté à la troisième minute où les airs sont joués d’abord par le piano et repris ensuite par le reste des cordes (violons). La douleur du compositeur n’est pas loin, la colère est aussi présente et on frôle le fortissimo à plusieurs reprises, mais la musique s’adoucit juste après. C’est vraiment la tempête sous un crâne.
L’adagio du concerto est paradoxalement plus optimiste, mais le violon y est plus présent (mon prof de musique au CEM disait que le violon était comme la voix d’une femme qui pleure.).
Le troisième mouvement est un allegro assez violent c’était peut-être le signe de la fin de la thérapie ou plutôt la colère qu’on ressent contre les années perdues mais ça ne fait jamais oublier le premier mouvement bouleversant, une véritable expérience à vivre (seul).
Ce concerto est vraiment le chef-d’œuvre de Rachmaninov. Pour la petite histoire, sachez qu’il a fait partie de la BO de plusieurs films connus comme la comédie « 7 ans de Réflexion » où Marilyn dit :
« Everytime I hear it, I go to pieces!... It shakes me! It quakes me! It makes me feel goose-pimply all over! I don't know where I am or who I am or what I'm doing! ».
Si vous voulez l'écouter, sachez qu'il passera le mardi (14/11) sur radio classique à 11h40 (deuxième mouvement, le pianiste sera Nikolai Lugansky).
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