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Les cancéreux algériens se soignent au Maroc et en Tunisie

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  • Les cancéreux algériens se soignent au Maroc et en Tunisie

    L’Algérie compte 280 000 cancéreux. À ce nombre, se greffent, chaque année, 40 000 nouveaux cas. Autant de personnes, qui font face aux aléas de la prise en charge thérapeutique. Les médicaments d’oncologie manquent régulièrement ; les rendez-vous pour radiothérapie sont suspendus au CPMC ; les soins palliatifs, pour les cas métastasés, n’existent presque pas… L’État consacre, pourtant, de gros budgets à ce segment.

    “Les rendez-vous de consultation et de traitement sont très éloignés à cause de la demande qui est extrêmement forte. Tous les malades sont atteints de la même pathologie et souffrent de la même façon. Tout rendez-vous rapproché se fait au détriment d’un autre patient. Ce qui est injuste…” Cette note de service est accrochée à l’entrée du secrétariat du Pr Afiane, chef de l’unité de radiothérapie au centre Pierre-et-Marie-Curie, depuis le 29 juillet dernier.

    À la fin du mois de septembre, un homme, d’un certain âge, s’enquiert auprès de l’assistante du professeur de la possibilité d’avancer le rendez-vous de son épouse, fixé au mois de mars. Elle lui fait un signe de négation de la tête, en lui montrant la note. “Et si son cancer atteint l’état de métastase entre-temps ?” demande-t-il. “Je suis désolée”, répond-elle. “Je m’en remets à Dieu”, grommelle le sexagénaire en levant les mains vers le ciel puis sort de la salle.

    Cette scène se répète inlassablement depuis des mois. Il y a quelques semaines, les rapports du personnel de l’unité avec les parents de patients ou les malades eux-mêmes frôlent parfois la violence physique. Pour cause, les rendez-vous pour des séances de radiothérapie sont carrément suspendus.

    “Au-delà de trois mois, il est ridicule de donner un rendez-vous. Entre la première consultation et la radiothérapie, une année, au moins, passe. La conséquence est dramatique, car dans cet intervalle, la maladie progresse”, reconnaît le Pr Afiane, qui explique que la demande sur le traitement physique est trop forte par rapport aux moyens dont disposent des centres anticancers.

    L’Algérie enregistre, chaque année, 40 000 nouveaux cas de cancers, toutes formes confondues.

    70% d’entre eux, soit 28 000 patients, doivent recourir impérativement à la radiothérapie, selon les spécialistes. À ce nombre, il faudra rajouter les cancéreux déjà en cure et environ 20% des personnes ayant rechuté. Un traitement curateur s’étend, en moyenne, sur 3 mois, pour un programme de trente séances. “Une machine est conçue pour traiter 400 patients par jour. Il faut donc 70 appareils pour prendre en charge tous les malades, selon les normes”, souligne le chef de service de radiothérapie. Pourtant, dans tout le pays, il n’existe que 13 machines. Le déficit est énorme. La pression est particulièrement forte sur le CPMC.

    Du 2 janvier au 28 septembre 2010, plus de 1 970 personnes, nouvellement diagnostiquées avec un cancer, ont été prises en charge dans le service du Pr Afiane. “Si je continue comme ça, j’arriverai à 2 500 patients d’ici la fin de l’année. Mes malades viennent de toute l’Algérie”, soutient-il, indiquant que les trois machines de radiothérapie, que possède le CPMC, fonctionnent, au minimum, 16 heures par jour. “ Si une machine tombe en panne, c’est la catastrophe”, poursuit notre interlocuteur.

    Il estime qu’il n’y a pas de solutions immédiates pour le pays. La création des 58 centres anticancéreux, dont parlent les autorités sanitaires, prendra des années.

    “Mettre en place une structure autour de nouvelles machines exige beaucoup de temps”, affirme le Pr Afiane. D’où la nécessité, de son avis, que “l’État accompagne tout ce qui est prêt à démarrer ou ce qui est fonctionnel”. Il cite, à ce propos, le centre public de Ouargla, qui pourra prendre en charge, à partir de janvier prochain, 500 cancéreux par an ; la structure privée de Blida, capable de traiter 1 000 patients annuellement et le centre de Sétif, qui sera opérationnel dans douze mois, selon les prévisions.

    En attendant que la situation s’améliore, beaucoup d’Algériens vont se soigner au Maroc, en Tunisie et en France, pour 3 500 à 5 000 euros, les frais de voyage et d’hébergement non inclus.

    L’Organisation mondiale de la santé, certifie, en se référant aux progrès immenses réalisés dans la recherches scientifiques en oncologie, que les deux tiers des morts par cancer peuvent être épargnées, soit par une prévention bien conduite, soit guérissables par un diagnostic établi à un stade précoce. “Il nous semble évident que, chaque année, des milliers de morts peuvent être évitées par une action en profondeur. Certes, il est extrêmement important de se doter de structures lourdes. Mais en attendant que ces hôpitaux soient fonctionnels, il serait judicieux, pour éviter la charge de morts et de souffrances, de mettre en place un plan de lutte contre le cancer avec des objectifs épidémiologiques précis”, recommande le Dr Soltane, vice-président de la Société algérienne d’oncologie thoracique.

    D’autant que les défaillances dans la prise en charge thérapeutique des cancéreux ne se résument malheureusement pas au seul déficit en radiothérapie. Les malades sont souvent confrontés, aussi, aux pénuries de produits d’oncologie, lesquels ont un statut de médicament à usage strictement hospitalier. L’été dernier, l’Herceptin, molécule importante dans le traitement du cancer du sein, a souffert de rupture de stock. “Les malades ont dû interrompre leur cure. Ils ont accusé des retards dans la thérapie et subi un impact psychologique important”, rapporte le Dr Nabchi, pharmacienne chef au CPMC. “Nous n’y sommes pour rien. Les commandes ont été faites et les marchés signés à temps”, atteste-t-elle. Le fournisseur aurait eu des soucis avec l’assurance qualité. Ce qui l’aurait empêché d’honorer la commande du CPMC. Le centre contre le cancer de l’hôpital Mustapha-Pacha dépense, chaque année, plus de 280 milliards de centimes en médicaments. “Nous avons besoin constamment d’une rallonge budgétaire”, indique le Dr Nabchi.

    Rien que pour le cancer du sein, il a besoin, annuellement, de 12 000 ampoules de Herceptin. Le prix unitaire est fixé à 84 000 dinars. “On administre à chaque patiente 2 à 3 ampoules par cure pendant 18 cycles, en moyenne”, précise une pharmacienne clinicienne. 146 produits d’oncologie sont, soit enregistrés, soit soumis à des ATU (autorisation temporaire d’utilisation). “Nous utilisons toutes les molécules innovantes, mais eu égard aux prix des anticancéreux, il vaudrait mieux parvenir à un consensus thérapeutique”, soutient le Dr Nabchi.

    Pour 2010, le CPMC a commandé pour une valeur de 6 millions de dinars de médicaments, sans compter les autres rubriques (réactifs, consommables…). “Le réactif du diagnostic du cancer du sein nous revient à 3 milliards de dinars par an”, ajoute notre interlocutrice. Elle corrobore les témoignages de ses collègues oncologues et radiologues, en affirmant que le coût du traitement d’un cancer est faramineux. Le protocole du cancer colorectal est estimé à plus de 184 000 dinars par malade, qui a besoin de 24 cures. Une thérapie contre le cancer du sein coûte environ 281 000 dinars, qu’il faudra multiplier par 18 cycles.

    Devant les multiples carences, certains spécialistes appréhendent la réussite du programme de dépistage précoce, qui ramènera son lot de nouveaux malades.

    “Notre système de santé doit se donner les moyens d’offrir aux cancéreux une prise en charge thérapeutique de qualité, et non pas les abandonner à leur triste sort”, soulignent les animatrices de l’association Amel.

    Pourtant, des milliers de personnes, au stade final de la maladie, attendent la mort sans qu’elles ne soient assistées au plan psychologique et physique (traitement de la douleur). Les soins palliatifs n’existent presque pas en Algérie.

    Par Liberté

  • #2
    Supprimé par ETTARGUI
    Dernière modification par ETTARGUI, 10 octobre 2010, 20h38.
    Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

    Commentaire


    • #3
      Les cancéreux algériens se soignent au maroc et en tunisie

      L’Algérie compte 280 000 cancéreux. À ce nombre, se greffent, chaque année, 40 000 nouveaux cas. Autant de personnes, qui font face aux aléas de la prise en charge thérapeutique. Les médicaments d’oncologie manquent régulièrement ; les rendez-vous pour radiothérapie sont suspendus au CPMC ; les soins palliatifs, pour les cas métastasés, n’existent presque pas… L’État consacre, pourtant, de gros budgets à ce segment.
      10 Octobre 2010, Liberté
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      “Les rendez-vous de consultation et de traitement sont très éloignés à cause de la demande qui est extrêmement forte. Tous les malades sont atteints de la même pathologie et souffrent de la même façon. Tout rendez-vous rapproché se fait au détriment d’un autre patient. Ce qui est injuste…” Cette note de service est accrochée à l’entrée du secrétariat du Pr Afiane, chef de l’unité de radiothérapie au centre Pierre-et-Marie-Curie, depuis le 29 juillet dernier.

      À la fin du mois de septembre, un homme, d’un certain âge, s’enquiert auprès de l’assistante du professeur de la possibilité d’avancer le rendez-vous de son épouse, fixé au mois de mars. Elle lui fait un signe de négation de la tête, en lui montrant la note. “Et si son cancer atteint l’état de métastase entre-temps ?” demande-t-il.

      “Je suis désolée”, répond-elle. “Je m’en remets à Dieu”, grommelle le sexagénaire en levant les mains vers le ciel puis sort de la salle. Cette scène se répète inlassablement depuis des mois. Il y a quelques semaines, les rapports du personnel de l’unité avec les parents de patients ou les malades eux-mêmes frôlent parfois la violence physique.

      Pour cause, les rendez-vous pour des séances de radiothérapie sont carrément suspendus. “Au-delà de trois mois, il est ridicule de donner un rendez-vous. Entre la première consultation et la radiothérapie, une année, au moins, passe. La conséquence est dramatique, car dans cet intervalle, la maladie progresse”, reconnaît le Pr Afiane, qui explique que la demande sur le traitement physique est trop forte par rapport aux moyens dont disposent des centres anticancers.

      L’Algérie enregistre, chaque année, 40 000 nouveaux cas de cancers, toutes formes confondues. 70% d’entre eux, soit 28 000 patients, doivent recourir impérativement à la radiothérapie, selon les spécialistes. À ce nombre, il faudra rajouter les cancéreux déjà en cure et environ 20% des personnes ayant rechuté.

      Un traitement curateur s’étend, en moyenne, sur 3 mois, pour un programme de trente séances. “Une machine est conçue pour traiter 400 patients par jour. Il faut donc 70 appareils pour prendre en charge tous les malades, selon les normes”, souligne le chef de service de radiothérapie. Pourtant, dans tout le pays, il n’existe que 13 machines. Le déficit est énorme. La pression est particulièrement forte sur le CPMC.

      Du 2 janvier au 28 septembre 2010, plus de 1 970 personnes, nouvellement diagnostiquées avec un cancer, ont été prises en charge dans le service du Pr Afiane. “Si je continue comme ça, j’arriverai à 2 500 patients d’ici la fin de l’année. Mes malades viennent de toute l’Algérie”, soutient-il, indiquant que les trois machines de radiothérapie, que possède le CPMC, fonctionnent, au minimum, 16 heures par jour.

      “Si une machine tombe en panne, c’est la catastrophe”, poursuit notre interlocuteur. Il estime qu’il n’y a pas de solutions immédiates pour le pays. La création des 58 centres anticancéreux, dont parlent les autorités sanitaires, prendra des années. “Mettre en place une structure autour de nouvelles machines exige beaucoup de temps”, affirme le Pr Afiane. D’où la nécessité, de son avis, que “l’État accompagne tout ce qui est prêt à démarrer ou ce qui est fonctionnel”.
      "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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      • #4
        Suite et fin.

        Il cite, à ce propos, le centre public de Ouargla, qui pourra prendre en charge, à partir de janvier prochain, 500 cancéreux par an ; la structure privée de Blida, capable de traiter 1 000 patients annuellement et le centre de Sétif, qui sera opérationnel dans douze mois, selon les prévisions. En attendant que la situation s’améliore, beaucoup d’Algériens vont se soigner au Maroc, en Tunisie et en France, pour 3 500 à 5 000 euros, les frais de voyage et d’hébergement non inclus.

        L’Organisation mondiale de la santé, certifie, en se référant aux progrès immenses réalisés dans la recherches scientifiques en oncologie, que les deux tiers des morts par cancer peuvent être épargnées, soit par une prévention bien conduite, soit guérissables par un diagnostic établi à un stade précoce. “Il nous semble évident que, chaque année, des milliers de morts peuvent être évitées par une action en profondeur.

        Certes, il est extrêmement important de se doter de structures lourdes. Mais en attendant que ces hôpitaux soient fonctionnels, il serait judicieux, pour éviter la charge de morts et de souffrances, de mettre en place un plan de lutte contre le cancer avec des objectifs épidémiologiques précis”, recommande le Dr Soltane, vice-président de la Société algérienne d’oncologie thoracique.

        D’autant que les défaillances dans la prise en charge thérapeutique des cancéreux ne se résument malheureusement pas au seul déficit en radiothérapie. Les malades sont souvent confrontés, aussi, aux pénuries de produits d’oncologie, lesquels ont un statut de médicament à usage strictement hospitalier. L’été dernier, l’Herceptin, molécule importante dans le traitement du cancer du sein, a souffert de rupture de stock.

        “Les malades ont dû interrompre leur cure. Ils ont accusé des retards dans la thérapie et subi un impact psychologique important”, rapporte le Dr Nabchi, pharmacienne chef au CPMC. “Nous n’y sommes pour rien. Les commandes ont été faites et les marchés signés à temps”, atteste-t-elle. Le fournisseur aurait eu des soucis avec l’assurance qualité. Ce qui l’aurait empêché d’honorer la commande du CPMC.

        Le centre contre le cancer de l’hôpital Mustapha-Pacha dépense, chaque année, plus de 280 milliards de centimes en médicaments. “Nous avons besoin constamment d’une rallonge budgétaire”, indique le Dr Nabchi. Rien que pour le cancer du sein, il a besoin, annuellement, de 12 000 ampoules de Herceptin. Le prix unitaire est fixé à 84 000 dinars. “On administre à chaque patiente 2 à 3 ampoules par cure pendant 18 cycles, en moyenne”, précise une pharmacienne clinicienne.

        146 produits d’oncologie sont, soit enregistrés, soit soumis à des ATU (autorisation temporaire d’utilisation). “Nous utilisons toutes les molécules innovantes, mais eu égard aux prix des anticancéreux, il vaudrait mieux parvenir à un consensus thérapeutique”, soutient le Dr Nabchi.

        Pour 2010, le CPMC a commandé pour une valeur de 6 millions de dinars de médicaments, sans compter les autres rubriques (réactifs, consommables…). “Le réactif du diagnostic du cancer du sein nous revient à 3 milliards de dinars par an”, ajoute notre interlocutrice. Elle corrobore les témoignages de ses collègues oncologues et radiologues, en affirmant que le coût du traitement d’un cancer est faramineux.

        Le protocole du cancer colorectal est estimé à plus de 184 000 dinars par malade, qui a besoin de 24 cures. Une thérapie contre le cancer du sein coûte environ 281 000 dinars, qu’il faudra multiplier par 18 cycles. Devant les multiples carences, certains spécialistes appréhendent la réussite du programme de dépistage précoce, qui ramènera son lot de nouveaux malades.

        “Notre système de santé doit se donner les moyens d’offrir aux cancéreux une prise en charge thérapeutique de qualité, et non pas les abandonner à leur triste sort”, soulignent les animatrices de l’association Amel. Pourtant, des milliers de personnes, au stade final de la maladie, attendent la mort sans qu’elles ne soient assistées au plan psychologique et physique (traitement de la douleur). Les soins palliatifs n’existent presque pas en Algérie.

        Souhila Hammad
        "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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        • #5
          Tout le monde ne peut pas aller se faire soigner au Val-De-Grâce! n'est ce pas?
          "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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          • #6
            Voici mon avis (que j'ai posté dans la rubrique santé)
            La situation est alarmante, c'est le moins que l'on puisse dire. Pour traiter un cancer, plus tu t'y prends tôt, plus les chances de rémission sont grandes. Ces retards dans la prise en charge des patients contribuent, j'en suis convaincu, à la piètre performance en terme de survie (Environ 40% de survie à 5 ans pour le cancer du colon, contre environ 90% en Europe et aux USA).

            Le cancer constitue aujourd'hui un sérieux problème de santé en Algérie, c'est la conséquence normale de l'accroissement de l'espérance de vie et d'autres facteurs (alimentaires, environnementaux...); mais nous n'avons pris les mesures adéquates pour faire face à ce genre des situations.
            Depuis une dizaine on parle de la construction de centres anticancéreux régionaux (j'étais même très intéressé par un retour au bled pour pouvoir apporter ma contribution à cet effort), mais ça n'a pas l'air de bouger... Pendant ce temps les patients continuent à souffrir.

            Il y a urgence à ce que les pouvoirs publics s'impliquent en adoptant un plan de lutte contre le cancer (genre plan Cancer en France) et le mettre rapidement en application car l'incidence va inévitablement augmenter, dans les années à venir.
            __________________
            Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

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            • #7
              Bonsoir

              ETTARGUI
              Un plan de lutte? d'abord faut penser aux malades qui ne trouve pas les moyens pour se soigner..

              Quand il faut aller sur Alger, Oran et je ne sais pas si y'en a d'autres , pour la chimio, et des gens qui viennent d'Adrar, de bechar et de tres loins, n'ayant pas les moyens et ou se loger, je dis que c'est vraiment la misere..

              Y en qui saute de seance parce qu'ils n'ont pas les moyens
              C'est pas facile meme si c'est gratuit, c'est pas donne a tout le monde

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              • #8
                Tout le monde ne peut pas aller se faire soigner au Val-De-Grâce! n'est ce pas?
                ben si.... au dela du titre, lorsque tu lis le texte les cancereux algériens qui en ont marre d'attendre vont se soigner à coup de milleurs d'euros en tunisie au maroc et en france.

                c'est simple il faut une 60aine de centre pour soigner, or aujourd"hui il y en a que 13. 12 publics et 1 privé.

                il fauutr accelerer la mise en place des autres avce la formation adéquate. ca ne sert a rien les équipements sans la formation.

                en algérien il n y a que 120 oncologues (60 en tunisie 10 au maroc)

                bcp reste à faire...
                « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

                Commentaire


                • #9
                  Penthésilée
                  Tout à fait d'accord avec toi, c'est un problème que je ne connais que trop. Les patients de mon bled m'appellent souvent pour des interventions et je connais les difficultés qu'ils rencontrent.
                  Mais, un "plan cancer" c'est aussi la prise en charge des patients là où ils se trouvent, c'est la suppression les inégalités d'accès aux soins et c'est surtout une prise adéquate, globale, de qualité et dans les meilleurs délais pour l'ensemble des patients.

                  J'ai cité le plan cancer en France, car c'est celui que je connais le mieux et une partie de mon activité se base sur /s'inspire de ce programme. En ALgérie nous pouvons nous inspirer de ce plan, l'améliorer, l'adapter à notre contexte... Mais il faut se bouger.
                  Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

                  Commentaire


                  • #10
                    Ah oui c'est urgent ce plan, on en a vraiment besoin

                    C'est que j'ai cru que tu parle de prevention au long terme..

                    Comme les controles obligatoires tous les 3 ans en UK

                    Le plan NHS cancer UK est aussi efficace et serieux, mais faut dire la verite, on est loin tres loin...

                    Commentaire


                    • #11
                      en algérien il n y a que 120 oncologues (60 en tunisie 10 au maroc)

                      Bledar

                      Donne tes sources , l'ami ????

                      10 au Maroc et chez qui accourent tes concitoyens !!!

                      Ils doivent être au four et au moulin !!!

                      Tu pourrais peut être nous citer leur nom vu que tu les a comptés
                      Dernière modification par FRIMIJA, 10 octobre 2010, 19h47.

                      Commentaire


                      • #12
                        Je ne crois pas l'UK soit le meilleur exemple en terme de prise en charge du cancer, les USA, le Canada et la France sont à mon avis mieux placés (le NHS trouve quelques difficultés à gérer les problèmes de santé, en raison de la fixation qu'il fait sur les dépenses de santé; les réformes de Mme Tatcher avaient apporté quelques améliorations mais n'a pas empêché les files d'attente de s'allonger.)
                        Ce qu'il faut c'est s'inspirer des modèles qui ont donné des résultats (quantifiés). Le programme doit mettre l'accent sur (liste de mesures non exhaustive) :
                        1. La création d'une instance (genre INCa) pour définir une politique de prise en charge du cancer
                        2. A défaut de centres anticancéreux, ouvrir, en attendant la construction de structures spécialisées, des lits d'oncologie, des soins palliatifs dans les hôpitaux régionaux généraux et y affecter un personnel qualifié.
                        3. La mise à disposition des moyens
                        4. L'élaboration de référentiels de prise en charge en s'inspirant de ceux de la NCCN (National Comprehensive Cancer Network) des travaux de l'ASCO (American Society of Clinical Oncology) ou d'autres institutions connues.
                        5. Donner aux professionnels impliqués dans la prise en charge du cancer la possibilité de participer aux manifestations scientifiques internationales
                        6. Encourager la recherche dans le domaine de la cancérologie
                        7. Travailler en réseau
                        8. Elaborer un programme de prévention (dépistage précoce, lutte contre le tabagisme, information...)
                        9. Evaluer la mise en place du programme et des résultats obtenus
                        10....
                        Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

                        Commentaire


                        • #13
                          Chicha

                          là n'est pas le sujet, le sujet est des cancéreux Algériens qui ont du mal à se soigner par manque de structure. Le plan cancer qui a du mal a se mettre en place et pour titiller on provoque.

                          voila mes chiffres et tu coupes court ok?

                          écris au docteur cherkaoui si tu n'es pas d'accord.

                          je trouve scandaleux que des gens soient obligés d'aller ailleurs, mais c'ets à l'etat de se bouger. la santé est un droit pour TOUS.


                          __________________________________________________ ___
                          L'oncologie médicale marocaine essaye de se rattraper


                          300 oncologues en Egypte, 120 en Algérie, 60 en Tunisie, le Maroc n'en compte qu'une dizaine répartie entre les secteurs public et privé.


                          Avec la chirurgie et la radiothérapie, l’oncologie médicale est la troisième arme contre les cancers. De par ses variétés, la chimiothérapie, l’hormonothérapie, l’immunothérapie et les traitements ciblés, elle offre une panoplie de possibilités thérapeutiques.
                          Ajoutez à cela que grâce aux progrès de la biologie, qui ont permis de mieux cerner les mécanismes de la cancérisation des cellules, on a créé des médicaments spécifiques qui permettent de mieux maîtriser les altérations au niveau de ces mécanismes. La révolution aujourd’hui est la prise en charge des cancers par la disponibilité de médicaments innovants. «Etats des lieux de l’oncologie médicale au Maroc», est le thème principal du premier congrès de l’Association marocaine d’oncologie médicale, qui aura lieu à Rabat, samedi 19 mars prochain. Son président, le Pr Hassan Errihani, avoue qu’«en matière d’oncologie médicale, nous essayons de rattraper le retard. Cette spécialité est en plein développement depuis une quarantaine d’années aux USA et depuis plus de 30 ans en Europe. Et en termes de spécialistes, si l’Algérie compte 120 oncologues, l’Egypte 300, la Tunisie 60, le Maroc n’en compte qu’une dizaine, répartie entre les secteurs public et privé. Cependant, grâce au diplôme d’oncologie médicale instauré depuis 2004 à la Faculté de médecine de Rabat, il y a une quarantaine de spécialistes en cours de formation».
                          L’oncologie médicale a permis aujourd’hui de prodiguer les protocoles thérapeutiques en hôpital de jour dans 80% des cas. «Le patient assis confortablement sur un fauteuil prend sa chimiothérapie en 3 voire 7 heures, selon le protocole thérapeutique, et grâce aux traitements de support des éventuels effets secondaires, il peut regagner son foyer le même jour», indique le Pr Errihani. L’hospitalisation est nécessaire dans 20% des cas, pour certains cancers spécifiques comme les tumeurs germinales des testicules, qui sont curables après une chimiothérapie.
                          De même, l’hospitalisation s’impose en cas de protocoles intensifs, quand l’état du malade est altéré ou dans certaines situations d’urgence.
                          Le premier congrès national d’oncologie traitera également des nouveautés thérapeutiques dans le cancer du sein en partenariat avec l’Association française de formation et de recherche en oncologie.



                          Dr Anwar CHERKAOUI
                          01-03-2010
                          « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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                          • #14
                            voila mes chiffres et tu coupes court ok?

                            Bledar


                            Tu as seulement oublié de préciser ceci :


                            "...Cependant, grâce au diplôme d’oncologie médicale instauré depuis 2004 à la Faculté de médecine de Rabat, il y a une quarantaine de spécialistes en cours de formation».

                            Or nous sommes en 2010

                            ....et vu que ce domaine a été pris en charge par l'épouse du roi qui préside l'ALCS (http://www.contrelecancer.ma/fr/lassociation) sur que le nombre sera encore plus nombreux vu les nombreux centres inaugurés depuis..

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                            • #15
                              J'ai un doute sur ces chiffres

                              Je ne souhaite pas intervenir dans le débat sur l'efficience ou non des dispositifs mis en place en Algérie car je crois savoir qu'ils sont plutôt récents, mais ces chiffres me paraissent élevés.

                              A titre de comparaison, on a diagnostiqué 333000 cancers en France en 2008 (dont 189 000 hommes et 144 000 femmes).

                              Source: Arc - Le cancer en France en 2008 : les chiffres

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