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04 janvier 2023
Refusant de subir le diktat des lobbys pharmaceutiques, l’Algérie a décidé de se lancer dans la production de l’insuline et vient de remporter une première bataille avec l’entrée en service de l’unité Biothera dans les tout prochains jours.
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, a indiqué hier que la production d’insuline démarrera en Algérie à partir du 10 janvier.
En visite dans certaines institutions pharmaceutiques au pôle industriel de Sidi Abdallah, dans la wilaya d’Alger, le ministre de l’Industrie pharmaceutique en a profité pour révéler que Saidal va produire de l’insuline en flacons pour les hôpitaux, et que l’unité Biothéra d’Oued Smar à Alger est prête pour la production d’insuline qui débutera le 10 janvier avec l’objectif de couvrir 50% des besoins nationaux.
«C’est un engagement», affirmera-t-il en précisant que «les lots de validation sont déjà prêts».
Une annonce faite dans les locaux de Sanofi Aventis Algérie, première étape de sa visite dans une unité où l’investissement est entièrement étranger.
Sur place, Ali Aoun fera remarquer au responsable de l’entreprise que «Sanofi s’installe dans une position confortable d’importation, mais cela ne va pas durer longtemps. Il faut penser à l’aspect production le plus vite possible».
La seconde étape sera celle de Dar Al Dawa, entreprise spécialisée dans la production alternée, l’importation, l’exploitation et la promotion médicale de matériels pharmaceutiques.
Cette entreprise qui compte trois unités de production (une unité de production de formes sèches en comprimés, gélules et poudre pour sachets d’une capacité de production de plus de 15 millions de boîtes/an ; une unité de production de céphalosporines en comprimés, gélules et poudre d’une capacité totale de 15 millions de boîtes/an ; une unité de production de gouttes stériles pour les yeux, les oreilles et le nez d’une capacité de 15 millions de boîtes/an) existe depuis 1996.
Dar Al Dawa contribue à couvrir un grand nombre de besoins thérapeutiques, y compris en cardiologie, obstétrique et gynécologie.
«Les exportations devront couvrir les importations de matières premières»
Une autre halte sera effectuée au niveau de l’entreprise Abdi Brahim dont la création remonte à 9 ans.
Celle-ci produit et commercialise des médicaments qui couvrent un large éventail de domaines thérapeutiques, et son unité de production qui compte 5 lignes dispose d’une capacité estimée à 27 millions de boîtes/an sous forme sèche, liquide et poudre.
Il y abordera la pénurie des médicaments contre le cancer en indiquant : «J’ai une liste de cinq articles, et ces médicaments sont actuellement à l’aéroport.»
Sur place, le ministre annoncera que «pour que les laboratoires qui produisent les médicaments en Algérie puissent utiliser les devises de l’Etat pour importer la matière première, ils doivent prévoir des quotas, sur leur productions annuelles, qui soient destinés à l’export de manière à couvrir les coûts de leurs importations et la partie de leurs dividendes qu’ils rapatrient».
Un message adressé aux laboratoires étrangers ou en partenariat avec des étrangers qui puisent dans les ressources en devises du pays pour importer la matière première du fait qu’elles soient de droit algérien, et exportent leurs dividendes en fin d’année sans que l’Algérie ne gagne en retour. «Cette mesure sera progressivement appliquée en 2023 pour devenir obligatoire en 2014», préviendra-t-il.
«Accélérer les projets en cours pour développer la production d’anticancéreux»
Aux laboratoires Kendy, entreprise présente en Algérie depuis 14 ans et qui a adopté le concept full process dans la production de médicaments, Ali Aoun demandera à développer plus de médicaments, avec une attention particulière aux anticancéreux à travers l’accélération du projet en cours pour entrer en production.
El Kendy qui passe pour le leader de l’industrie pharmaceutique en matière de maladies chroniques avec une production de 50 millions de boîtes/an et 192 produits dans divers traitements pour la cardiologie, la psychiatrie, la neurologie, l’asthme, les maladies respiratoires, les tumeurs et les maladies auto-immunes.
Une convention sera signée entre l’agence nationale des produits pharmaceutiques et l’université d’Alger pour exploiter les compétences des spécialistes du domaine
«Les 300 à 400 dossiers qui sont en instance au niveau de l’agence nationale pharmacie seront traités avant fin 1ersemestre. S’il y a blocage, c’est qu’il y a des réserves, et j’espère qu’elles seront réglées.»
La cinquième étape de la visite ministérielle a conduit la délégation au siège de l’entreprise Eddar El Arabia, filiale du groupe Hikma, spécialisée dans la production et le contrôle de produits pharmaceutiques secs, particulièrement la Betalactamine, Amiclane, Amoxyline avec une capacité de production qui dépasse les 10 millions de boîtes/an, dont une partie est destinée à l’export vers des pays africains.
La pose de la première pierre d’une nouvelle usine.
A la fin de sa visite au pôle industriel de Sidi Abdallah, le ministre de l’Industrie pharmaceutique a marqué une halte au chantier du centre de recherche et développement du groupe Saidal dont la réception est prévue pour mars prochain, avec un taux d’avancement des travaux qui a dépassé 65%.
Il demandera à la première responsable du groupe pharmaceutique public de veiller à l’accélération des travaux, tout en préparant la présentation de l’organigramme pour cette semaine.
De même, il demandera à ce que les recrutements et la formation se fassent en collaboration avec l’ANPP et les centres universitaires, particulièrement celui de Constantine.
AA.
Refusant de subir le diktat des lobbys pharmaceutiques, l’Algérie a décidé de se lancer dans la production de l’insuline et vient de remporter une première bataille avec l’entrée en service de l’unité Biothera dans les tout prochains jours.
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, a indiqué hier que la production d’insuline démarrera en Algérie à partir du 10 janvier.
En visite dans certaines institutions pharmaceutiques au pôle industriel de Sidi Abdallah, dans la wilaya d’Alger, le ministre de l’Industrie pharmaceutique en a profité pour révéler que Saidal va produire de l’insuline en flacons pour les hôpitaux, et que l’unité Biothéra d’Oued Smar à Alger est prête pour la production d’insuline qui débutera le 10 janvier avec l’objectif de couvrir 50% des besoins nationaux.
«C’est un engagement», affirmera-t-il en précisant que «les lots de validation sont déjà prêts».
Une annonce faite dans les locaux de Sanofi Aventis Algérie, première étape de sa visite dans une unité où l’investissement est entièrement étranger.
Sur place, Ali Aoun fera remarquer au responsable de l’entreprise que «Sanofi s’installe dans une position confortable d’importation, mais cela ne va pas durer longtemps. Il faut penser à l’aspect production le plus vite possible».
La seconde étape sera celle de Dar Al Dawa, entreprise spécialisée dans la production alternée, l’importation, l’exploitation et la promotion médicale de matériels pharmaceutiques.
Cette entreprise qui compte trois unités de production (une unité de production de formes sèches en comprimés, gélules et poudre pour sachets d’une capacité de production de plus de 15 millions de boîtes/an ; une unité de production de céphalosporines en comprimés, gélules et poudre d’une capacité totale de 15 millions de boîtes/an ; une unité de production de gouttes stériles pour les yeux, les oreilles et le nez d’une capacité de 15 millions de boîtes/an) existe depuis 1996.
Dar Al Dawa contribue à couvrir un grand nombre de besoins thérapeutiques, y compris en cardiologie, obstétrique et gynécologie.
«Les exportations devront couvrir les importations de matières premières»
Une autre halte sera effectuée au niveau de l’entreprise Abdi Brahim dont la création remonte à 9 ans.
Celle-ci produit et commercialise des médicaments qui couvrent un large éventail de domaines thérapeutiques, et son unité de production qui compte 5 lignes dispose d’une capacité estimée à 27 millions de boîtes/an sous forme sèche, liquide et poudre.
Il y abordera la pénurie des médicaments contre le cancer en indiquant : «J’ai une liste de cinq articles, et ces médicaments sont actuellement à l’aéroport.»
Sur place, le ministre annoncera que «pour que les laboratoires qui produisent les médicaments en Algérie puissent utiliser les devises de l’Etat pour importer la matière première, ils doivent prévoir des quotas, sur leur productions annuelles, qui soient destinés à l’export de manière à couvrir les coûts de leurs importations et la partie de leurs dividendes qu’ils rapatrient».
Un message adressé aux laboratoires étrangers ou en partenariat avec des étrangers qui puisent dans les ressources en devises du pays pour importer la matière première du fait qu’elles soient de droit algérien, et exportent leurs dividendes en fin d’année sans que l’Algérie ne gagne en retour. «Cette mesure sera progressivement appliquée en 2023 pour devenir obligatoire en 2014», préviendra-t-il.
«Accélérer les projets en cours pour développer la production d’anticancéreux»
Aux laboratoires Kendy, entreprise présente en Algérie depuis 14 ans et qui a adopté le concept full process dans la production de médicaments, Ali Aoun demandera à développer plus de médicaments, avec une attention particulière aux anticancéreux à travers l’accélération du projet en cours pour entrer en production.
El Kendy qui passe pour le leader de l’industrie pharmaceutique en matière de maladies chroniques avec une production de 50 millions de boîtes/an et 192 produits dans divers traitements pour la cardiologie, la psychiatrie, la neurologie, l’asthme, les maladies respiratoires, les tumeurs et les maladies auto-immunes.
Une convention sera signée entre l’agence nationale des produits pharmaceutiques et l’université d’Alger pour exploiter les compétences des spécialistes du domaine
«Les 300 à 400 dossiers qui sont en instance au niveau de l’agence nationale pharmacie seront traités avant fin 1ersemestre. S’il y a blocage, c’est qu’il y a des réserves, et j’espère qu’elles seront réglées.»
La cinquième étape de la visite ministérielle a conduit la délégation au siège de l’entreprise Eddar El Arabia, filiale du groupe Hikma, spécialisée dans la production et le contrôle de produits pharmaceutiques secs, particulièrement la Betalactamine, Amiclane, Amoxyline avec une capacité de production qui dépasse les 10 millions de boîtes/an, dont une partie est destinée à l’export vers des pays africains.
La pose de la première pierre d’une nouvelle usine.
A la fin de sa visite au pôle industriel de Sidi Abdallah, le ministre de l’Industrie pharmaceutique a marqué une halte au chantier du centre de recherche et développement du groupe Saidal dont la réception est prévue pour mars prochain, avec un taux d’avancement des travaux qui a dépassé 65%.
Il demandera à la première responsable du groupe pharmaceutique public de veiller à l’accélération des travaux, tout en préparant la présentation de l’organigramme pour cette semaine.
De même, il demandera à ce que les recrutements et la formation se fassent en collaboration avec l’ANPP et les centres universitaires, particulièrement celui de Constantine.
AA.
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