Quelque 1 800 chercheurs américains et étrangers se réunissent du 20 au 24 octobre à La Nouvelle Orléans (Louisiane, sud des Etats-Unis) pour partager travaux de recherches, traitements et campagnes de prévention visant l’épidémie mondiale d’obésité.
Plus de 300 études seront présentées lors de cette Conférence annuelle sur la recherche et l’obésité, organisée par The Obesity Society, une association de scientifiques américains créée il y a 25 ans pour étudier ce phénomène.
Aux Etats-Unis entre 64% et 66% des adultes sont en surpoids dont plus de 60 millions obèses et le taux de prévalence continue sa progression.
Dans le monde, plus d’un milliard d’adultes sont en excès pondéral, selon l’OMS et il y a au moins 300 millions d’obèses sur la planète. En Europe, la Grande-Bretagne arrive en tête avec 23% d’obèses, contre 12% en Allemagne et 8% en Italie, selon une étude publiée fin 2006 à partir de données de l’OCDE. En France, 5,9 millions d’obèses (environ 9,5%) sont dénombrés, soit 2,3 millions de plus qu’il y a neuf ans. Même en Chine, la prévalence de l’obésité peut atteindre 20% dans certains villes, précise l’OMS.
Pendant quatre jours à La Nouvelle Orléans les chercheurs feront notamment le point sur les découvertes génétiques et l’obésité alors qu’il s’avère que différents gènes ou modifications génétiques favorisent la prise de poids, la rétention des graisses ou l’appétit. Une grande part de la conférence rendra compte d’études sociologiques et comportementales puisque le mode de vie, l’alimentation et le manque d’exercice sont les principaux responsables du phénomène. L’obésité pédiatrique sera également au centre des travaux, alors que 20% des petits Américains sont atteints d’obésité, une proportion qui a triplé en 40 ans. Une personne est considérée obèse lorsque son indice de masse corporelle (IMC), calculé en divisant son poids (en kg) par sa taille au carré (en m2), est supérieur à 30. Elle est en surpoids si son IMC est compris entre 25 et 30.
L’obésité, qui désormais réduit l’espérance de vie de cinq à huit ans, est liée à des risques accrus de diabètes, d’hypertension, d’arthrite et de cancers.
L’augmentation de 25% de l’occurrence du diabète de type 2 depuis vingt ans aux Etats-Unis est due à l’obésité, selon les données de The Obesity Society.
Le surpoids est également clairement associé à un risque multiplié par deux de cancer du rein ainsi que de cancer du sein chez la femme ménopausée.
La proportion de décès dus à une mauvaise alimentation doublée d’une inactivité, représentait aux Etats-Unis en 2000, 16,6% du total des décès soit 400 000 morts, presque autant que le tabagisme.
- La nouvelle Republique.
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