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Greffes rénales au CHU de Tizi-Ouzou

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  • Greffes rénales au CHU de Tizi-Ouzou

    Le CHU de Tizi-Ouzou a réalisé ces derniers jours 3 nouvelles greffes rénales faisant partie d’un cycle de 8 à réaliser d’ici le début du mois prochain.

    Ces transplantations qui viennent enrichir l’expérience et le palmarès entamés à la mi-décembre 2006 par le CHU seront couronnées, le 2 juillet, par une table ronde regroupant tous les spécialistes concernés pour réfléchir sur la mise en place d’un système d’organisation permettant de collecter et d’exploiter les informations sur la disponibilité d’organes, sur les donneurs et les receveurs, et ce, à travers tout le territoire national.

    De la sorte, chaque candidat à la greffe pourra disposer en temps réel d’un organe compatible à son HLA quelle que soit la distance qui sépare ledit organe du receveur, selon le docteur Mansouri, directeur du CHU, faisant allusion aux techniques qui permettent d’allonger la durée de vie du rein, par exemple.

    La table ronde qui réunira d’éminents spécialistes de la transplantation d’organes, néphrologues, urologues et autres intervenants soumettra des recommandations opérationnelles au ministère de la Santé où siège déjà un comité national de greffes. Un système informatique reliant les 13 CHU et les 48 DSP existe déjà au niveau du ministère, précise le docteur Mansouri qui ambitionne de mettre en place un réseau et un logiciel de gestion des donneurs d’organes et de candidats à la greffe de façon à ce que dorénavant la greffe ne dépende plus des humeurs, de la disponibilité du chirurgien ou d’autres aléas. Il faut que cela devienne une dynamique qui s’enclenche automatiquement dès la réunion des 3 facteurs, disponibilité de l’organe compatible, du donneur et du receveur.

    L’argent et les équipements sont disponibles, les compétences existent et tendent à se multiplier grâce aux efforts de formation sur place ou à l’étranger, indique encore la même source rappelant qu’il y a 10 000 dialysés dans le pays et 400 dans la wilaya qui attendent depuis des années, parfois 10 à 15 ans, la fin de leur supplice. Le centre de dialyse du CHU qui a plus que doublé ses capacités passant de 13 à 29 reins artificiels est dépassé par la demande, indique le directeur de l’établissement, et ce, malgré l’ouverture des centres au niveau des hôpitaux d’Azazga et de Draâ El-Mizan ainsi que de deux cliniques privées, souligne encore notre interlocuteur, rappelant la centaine de nouveaux cas, annuels, de dialysés qu’enregistre la wilaya et le coût médical, annuel, de 1 million de dinars d’un dialysé, et ce, abstraction faite du coût social pour la famille et la société, précise-t-il mettant en évidence les lourdes dépenses qui pèsent sur la collectivité alors qu’une alternative moins coûteuse aux humains, économique et sociale se trouve à notre portée.

    Il convient à ce propos de vulgariser la greffe rénale et de sensibiliser la société sur la faisabilité et la nécessité des dons et des prélèvements sur cadavre pour redonner vie et espoir aux milliers de gens qui souffrent le martyre durant de très longues années. Les donneurs, l’expérience est là pour le démontrer, vivent normalement et heureux avec un rein. Les receveurs, généralement des parents, retrouvent une vie normale et heureuse dans la société où ils prennent en charge et contribuent au bien des proches et de la société.

    La réglementation permet le prélèvement d’organes sur les cadavres, il faut rappeler qu’avec les prélèvements sur un cadavre on peut sauver plusieurs vies humaines, il n’y a rien de plus noble et de plus humain que de sauver une vie. Loin de s’opposer à ce genre de don, l’islam le recommande selon une fetwa du Conseil supérieur islamique et une déclaration du ministre des Affaires religieuses. Il reste à encourager les prélèvements sur les vivants, parents, proches ou tout autre personne présentant la compatibilité nécessaire avec le receveur.

    Le CHU de Tizi-Ouzou a, rappelons-le, réalisé 6 greffes rénales depuis décembre dernier dont les donneurs et les receveurs se portent bien. Ces dernières opérations ont été faites sur un enfant de 15 ans, une fille de 18 ans et sur un homme de 35 ans, indique le directeur de l’établissement.

    Par Le Soir
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