On connaissait les capacités de la forme naturelle de l’aspirine (l’acide salicylique extrait de l’écorce de saule) à réduire la fièvre et la douleur depuis l’Antiquité. Aujourd’hui, ce médicament confirme ses propriétés anticancéreuses. Des chercheurs de l’Institut Francis Crick à Londres (Royaume-Uni) ont découvert qu’il redonne au système immunitaire toute son efficacité face au cancer. Pour comprendre le mécanisme en jeu, il faut se pencher sur les armes développées par les tumeurs. En particulier un petit lipide, la prostaglandine E2 (PGE2). Celle-ci facilite la survie des tumeurs ainsi que la formation de vaisseaux sanguins qui vont les nourrir. Les scientifiques l’ont découvert en empêchant sa production dans un cancer très agressif de la peau, le mélanome : sans PGE2, le système immunitaire des souris parvient à éliminer lui-même les cellules tumorales. Le même résultat a été obtenu dans des cancers du côlon ou du sein. Ce lipide est donc bien capable d’enrayer le système immunitaire. Comment dès lors trouver un moyen de neutraliser sa production ?
Les chercheurs ont visé l’enzyme qui conditionne la production de PGE2 : la "cyclo-oxygénase", aussi dénommée COX. Or il se trouve que l’aspirine est justement un inhibiteur de la COX ! Lorsqu’elle est associée à un anticorps qui bloque une autre défense des cellules tumorales, l’aspirine a bien un puissant effet antitumoral chez l’animal. L’aspirine ou d’autres inhibiteurs de COX pourraient ainsi amplifier l’effet de certains traitements anticancéreux, soulignent les chercheurs britanniques dans la revue Cell.
75 à 100 mg d'aspirine par jour pendant cinq ans
Si l’action antitumorale de l’aspirine avait déjà été entrevue depuis plusieurs années, le mécanisme d’action était mal compris. L’effet anticancéreux était uniquement attribué à la capacité du médicament à fluidifier le sang. En effet, dans le sang, les cellules cancéreuses se camouflent en provoquant l’agrégation autour d’elles de plaquettes (ces vésicules qui activent la coagulation et la formation de vaisseaux en cas de blessure). Avec l’aspirine, elles se trouvent dévoilées face au système immunitaire. Cela explique en partie la réduction des métastases observée, mais ce n’est donc pas l’unique mode d’action de l’aspirine.
De vastes études statistiques ont montré que la prise quotidienne de 75 à 100 mg par jour de ce médicament — un comprimé classique en contient 500 ou 1000 mg — pendant au moins cinq ans réduit la mortalité causée par certains cancers, notamment celui du côlon. Mieux encore, chez des personnes déjà atteintes d’un cancer, le risque d’apparition de métastases et donc de décès est nettement diminué. Plusieurs essais cliniques sont prévus dans le monde pour confirmer cet effet protecteur chez des patients après leur opération pour un cancer du côlon, du poumon, de la prostate ou de l’œsophage.
Nouvelobs
Les chercheurs ont visé l’enzyme qui conditionne la production de PGE2 : la "cyclo-oxygénase", aussi dénommée COX. Or il se trouve que l’aspirine est justement un inhibiteur de la COX ! Lorsqu’elle est associée à un anticorps qui bloque une autre défense des cellules tumorales, l’aspirine a bien un puissant effet antitumoral chez l’animal. L’aspirine ou d’autres inhibiteurs de COX pourraient ainsi amplifier l’effet de certains traitements anticancéreux, soulignent les chercheurs britanniques dans la revue Cell.
75 à 100 mg d'aspirine par jour pendant cinq ans
Si l’action antitumorale de l’aspirine avait déjà été entrevue depuis plusieurs années, le mécanisme d’action était mal compris. L’effet anticancéreux était uniquement attribué à la capacité du médicament à fluidifier le sang. En effet, dans le sang, les cellules cancéreuses se camouflent en provoquant l’agrégation autour d’elles de plaquettes (ces vésicules qui activent la coagulation et la formation de vaisseaux en cas de blessure). Avec l’aspirine, elles se trouvent dévoilées face au système immunitaire. Cela explique en partie la réduction des métastases observée, mais ce n’est donc pas l’unique mode d’action de l’aspirine.
De vastes études statistiques ont montré que la prise quotidienne de 75 à 100 mg par jour de ce médicament — un comprimé classique en contient 500 ou 1000 mg — pendant au moins cinq ans réduit la mortalité causée par certains cancers, notamment celui du côlon. Mieux encore, chez des personnes déjà atteintes d’un cancer, le risque d’apparition de métastases et donc de décès est nettement diminué. Plusieurs essais cliniques sont prévus dans le monde pour confirmer cet effet protecteur chez des patients après leur opération pour un cancer du côlon, du poumon, de la prostate ou de l’œsophage.
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