Obésité et troubles cognitifs un lien se précise:
Selon une étude de l'Inserm et du CNRS. Quelques études avaient déjà suggéré un possible lien entre l'obésité et les démences séniles, mais généralement à un stade avancé de chacun de ces troubles cognitifs. Des chercheurs du CNRS et de l'Inserm viennent récemment d'observer une relation linéaire entre l'excès de poids, l'obésité, et certaines capacités cognitives à un stade plus précoce, dans une population adulte d'âge moyen en bonne santé.
Pour rappel, l'excès de poids est calculé selon l'indice de poids; IMC;
Cet indice se calcule en fonction de la taille (en mètres) et du poids (en kilogrammes), et Il n'est correctement interprétable que pour un adulte de 18 à 65 ans.
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Surveiller son poids à l’âge adulte permettrait de garder les idées claires en vieillissant, suggère une étude menée par deux équipes de l’Inserm et du CNRS. Les personnes minces ou ayant un poids normal réussissent mieux les tests de mémoire et d’attention que les personnes obèses, ont constaté ces chercheurs.
Jean-Bernard Ruidavets, de la Faculté de Médecine de Toulouse (Inserm) et ses collègues du Laboratoire Travail et Cognition (CNRS, Toulouse) ont mené des tests de mémoire, d’attention et de rapidité du traitement de l’information sur plus de 2.200 hommes et femmes âgés de 32 à 62 ans, entre 1996 et 2001. Les performances étaient moins bonnes pour les personnes dont l’indice de masse corporelle était supérieur à 30 (le seuil définissant l’obésité), une fois éliminé le biais lié au niveau d’éducation. Les chercheurs ont également observé un déclin de la mémoire sur 5 ans pour les IMC les plus élevés.
Ces résultats, publiés lundi dans la revue Neurology, doivent être confirmés à plus long terme, soulignent prudemment les chercheurs.
Ils rejoignent d’autres résultats, souvent préliminaires, qui établissent un lien entre obésité et risque de démence ou obésité et perte de mémoire.
Une équipe américaine a par exemple calculé que le risque de souffrir d’une démence sénile était 74% plus élevé chez les personnes obèses. Pour cela Rachel Whitmer et ses collègues ont étudié une cohorte de 20.000 personnes suivies pendant 27 ans (BMJ, avril 2005).
Selon des chercheurs de l’Université de Saint Louis, la leptine pourrait expliquer les problèmes de mémoire à long terme des personnes obèses. Sécrétée par les cellules graisseuses pour réguler l’appétit, cette hormone ne fonctionne pas correctement chez les obèses, expliquent Susan Farr et ses collègues. Or ils ont montré que les souris qui recevaient des injections de leptine naviguaient plus facilement dans les labyrinthes. Ils pensent que cette hormone est impliquée dans les processus de mémorisation. Les chercheurs ne savent pas encore précisément par quels mécanismes biologiques l’obésité pourrait affecter les capacités cognitives.
Sciences & Avenir
Selon une étude de l'Inserm et du CNRS. Quelques études avaient déjà suggéré un possible lien entre l'obésité et les démences séniles, mais généralement à un stade avancé de chacun de ces troubles cognitifs. Des chercheurs du CNRS et de l'Inserm viennent récemment d'observer une relation linéaire entre l'excès de poids, l'obésité, et certaines capacités cognitives à un stade plus précoce, dans une population adulte d'âge moyen en bonne santé.
Pour rappel, l'excès de poids est calculé selon l'indice de poids; IMC;
Cet indice se calcule en fonction de la taille (en mètres) et du poids (en kilogrammes), et Il n'est correctement interprétable que pour un adulte de 18 à 65 ans.
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Surveiller son poids à l’âge adulte permettrait de garder les idées claires en vieillissant, suggère une étude menée par deux équipes de l’Inserm et du CNRS. Les personnes minces ou ayant un poids normal réussissent mieux les tests de mémoire et d’attention que les personnes obèses, ont constaté ces chercheurs.
Jean-Bernard Ruidavets, de la Faculté de Médecine de Toulouse (Inserm) et ses collègues du Laboratoire Travail et Cognition (CNRS, Toulouse) ont mené des tests de mémoire, d’attention et de rapidité du traitement de l’information sur plus de 2.200 hommes et femmes âgés de 32 à 62 ans, entre 1996 et 2001. Les performances étaient moins bonnes pour les personnes dont l’indice de masse corporelle était supérieur à 30 (le seuil définissant l’obésité), une fois éliminé le biais lié au niveau d’éducation. Les chercheurs ont également observé un déclin de la mémoire sur 5 ans pour les IMC les plus élevés.
Ces résultats, publiés lundi dans la revue Neurology, doivent être confirmés à plus long terme, soulignent prudemment les chercheurs.
Ils rejoignent d’autres résultats, souvent préliminaires, qui établissent un lien entre obésité et risque de démence ou obésité et perte de mémoire.
Une équipe américaine a par exemple calculé que le risque de souffrir d’une démence sénile était 74% plus élevé chez les personnes obèses. Pour cela Rachel Whitmer et ses collègues ont étudié une cohorte de 20.000 personnes suivies pendant 27 ans (BMJ, avril 2005).
Selon des chercheurs de l’Université de Saint Louis, la leptine pourrait expliquer les problèmes de mémoire à long terme des personnes obèses. Sécrétée par les cellules graisseuses pour réguler l’appétit, cette hormone ne fonctionne pas correctement chez les obèses, expliquent Susan Farr et ses collègues. Or ils ont montré que les souris qui recevaient des injections de leptine naviguaient plus facilement dans les labyrinthes. Ils pensent que cette hormone est impliquée dans les processus de mémorisation. Les chercheurs ne savent pas encore précisément par quels mécanismes biologiques l’obésité pourrait affecter les capacités cognitives.
Sciences & Avenir
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