Le SIDA, rien que ce mot glace car derrière ce mot il y a tant de maux. Cet article est là pour rappeler que derrière une maladie se cache une vie et comment vivre ou survivre lorsque l'on a le SIDA en Algérie, que l'on est un enfant touché par ce fléau?
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Lorsqu’on aborde le thème du sida, c’est souvent en l’illustrant de statistiques, mais avons-nous déjà réfléchi à la manière dont ce virus bouleversait l’existence de l’individu à qui on annonçait qu’il était séropositif, dès la minute même, voire la seconde où il prend connaissance de son infection ? Nous sommes-nous déjà demandé comment chacun de nous réagirait à une nouvelle aussi foudroyante ? Aurions-nous la force de combattre, de se soigner et de s’accrocher ou sombrerons-nous dans la mélancolie, baissant les bras se laissant mourir d’abattement ? Connaissons-nous l’ampleur et la profondeur de l’angoisse, du traumatisme et de l’ébranlement que ressent un patient qui vit en prenant conscience du diagnostic ? Sûrement pas ! La froideur des chiffres dissimule on ne peut mieux l’intensité de la douleur psychique ressentie par les patients dont la vie est ébranlée.
Lorsqu’on assiste à cette douleur et qu’on est au premier rang pour constater «la cruauté» de la stigmatisation de la marginalisation, on comprend que les quelque 2 000 cas de patients, chiffre loin de la réalité, recensés dans notre pays vivent chacun un drame quotidien d’intensité variable.
Des témoignages de patients, déchirés dans leur âme, nous aident à comprendre, à tenter de percevoir leur détresse et à changer notre regard. L’annonce du diagnostic «Je n’arrive pas encore à réaliser que je souffre de cette maladie», confie un jeune patient, un an après l’annonce du diagnostic.
«Je n’arrivais plus à me tenir debout, je n’avais plus envie de rien, la première chose à laquelle j’ai pensé est le suicide. Le fait d’avoir discuté de mon désarroi avec un ami m’a quelque peu soulagé», a-t-il précisé. Lorsqu’on annonce à quelqu’un qu’il porte cette maladie, il ne peut s’empêcher de penser à la mort.
Même si le traitement antiretroviral a révolutionné la prise en charge et le pronostic de cette maladie, pour le commun des mortels, les images qu’on superpose au mot sida sont synonymes de mort, de souffrance, mais surtout de mort sociale.
Car, la première question que se pose le patient est : «Comment vais-je annoncer cela à ma famille ?», surtout s’il est obligé de faire dépister ses proches et découvrir une éventuelle contamination. Lorsqu’on évoque le sida à la télévision ou dans une revue, les illustrations choisies sont toujours les mêmes, des patients dénutris, en phase finale, de quoi achever tout espoir ! On ne montre jamais de patients qui se portent bien, qui ont gardé leurs activités et leurs professions, qui vivent depuis des années avec le virus, qui répondent très bien au traitement.
Pourtant, il y en a ! Des images péjoratives évoquant la mort et la douleur sont projetées dans l’esprit de la personne à qui on annonce le diagnostic, et comme il craint que ces mêmes images soient projetées dans l’esprit de ses proches, il préférera taire sa maladie.
Mais d’où viennent ces images répétitives, des medias, des médecins ? Pourtant, la douleur et la mort peuvent compliquer un tas d’autres maladies en commençant par le cancer, mais aussi, le diabète, l’asthme, l’insuffisance rénale.
Pourquoi tant de dramatisation autour du thème du sida ? Est-ce parce que c’est un sujet lié à la sexualité, un sujet tabou par excellence ? Dramatisation à l’origine d’une stigmatisation accrue, d’un refus de soins, d’un rejet des familles, et surtout d’une peur morbide de se faire dépister.
«Si je l’ai, je préfère ne pas le savoir», estiment plusieurs personnes en projetant ces même sombres images. Une nouvelle vie commence Apres l’étape traumatisante de l’annonce du diagnostic qui peut être accueillie par un déni tenace, ou par une dépression profonde qui ne facilitera pas la prise en charge, le patient infecté par le VIH (virus d’immunodéficience humaine responsable du sida), doit penser à réorganiser sa vie, en fonction du virus qui le parasite.
Ainsi, il faudra qu’il (ou elle) s’absente de son travail pour des soins médicaux, qu’il commence à prendre des médicaments qui ralentissent la progression de la maladie, s’ils sont indiqués, qu’il supporte des effets secondaires souvent lourds et qui conduisent souvent à l’inobservance.
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Lorsqu’on aborde le thème du sida, c’est souvent en l’illustrant de statistiques, mais avons-nous déjà réfléchi à la manière dont ce virus bouleversait l’existence de l’individu à qui on annonçait qu’il était séropositif, dès la minute même, voire la seconde où il prend connaissance de son infection ? Nous sommes-nous déjà demandé comment chacun de nous réagirait à une nouvelle aussi foudroyante ? Aurions-nous la force de combattre, de se soigner et de s’accrocher ou sombrerons-nous dans la mélancolie, baissant les bras se laissant mourir d’abattement ? Connaissons-nous l’ampleur et la profondeur de l’angoisse, du traumatisme et de l’ébranlement que ressent un patient qui vit en prenant conscience du diagnostic ? Sûrement pas ! La froideur des chiffres dissimule on ne peut mieux l’intensité de la douleur psychique ressentie par les patients dont la vie est ébranlée.
Lorsqu’on assiste à cette douleur et qu’on est au premier rang pour constater «la cruauté» de la stigmatisation de la marginalisation, on comprend que les quelque 2 000 cas de patients, chiffre loin de la réalité, recensés dans notre pays vivent chacun un drame quotidien d’intensité variable.
Des témoignages de patients, déchirés dans leur âme, nous aident à comprendre, à tenter de percevoir leur détresse et à changer notre regard. L’annonce du diagnostic «Je n’arrive pas encore à réaliser que je souffre de cette maladie», confie un jeune patient, un an après l’annonce du diagnostic.
«Je n’arrivais plus à me tenir debout, je n’avais plus envie de rien, la première chose à laquelle j’ai pensé est le suicide. Le fait d’avoir discuté de mon désarroi avec un ami m’a quelque peu soulagé», a-t-il précisé. Lorsqu’on annonce à quelqu’un qu’il porte cette maladie, il ne peut s’empêcher de penser à la mort.
Même si le traitement antiretroviral a révolutionné la prise en charge et le pronostic de cette maladie, pour le commun des mortels, les images qu’on superpose au mot sida sont synonymes de mort, de souffrance, mais surtout de mort sociale.
Car, la première question que se pose le patient est : «Comment vais-je annoncer cela à ma famille ?», surtout s’il est obligé de faire dépister ses proches et découvrir une éventuelle contamination. Lorsqu’on évoque le sida à la télévision ou dans une revue, les illustrations choisies sont toujours les mêmes, des patients dénutris, en phase finale, de quoi achever tout espoir ! On ne montre jamais de patients qui se portent bien, qui ont gardé leurs activités et leurs professions, qui vivent depuis des années avec le virus, qui répondent très bien au traitement.
Pourtant, il y en a ! Des images péjoratives évoquant la mort et la douleur sont projetées dans l’esprit de la personne à qui on annonce le diagnostic, et comme il craint que ces mêmes images soient projetées dans l’esprit de ses proches, il préférera taire sa maladie.
Mais d’où viennent ces images répétitives, des medias, des médecins ? Pourtant, la douleur et la mort peuvent compliquer un tas d’autres maladies en commençant par le cancer, mais aussi, le diabète, l’asthme, l’insuffisance rénale.
Pourquoi tant de dramatisation autour du thème du sida ? Est-ce parce que c’est un sujet lié à la sexualité, un sujet tabou par excellence ? Dramatisation à l’origine d’une stigmatisation accrue, d’un refus de soins, d’un rejet des familles, et surtout d’une peur morbide de se faire dépister.
«Si je l’ai, je préfère ne pas le savoir», estiment plusieurs personnes en projetant ces même sombres images. Une nouvelle vie commence Apres l’étape traumatisante de l’annonce du diagnostic qui peut être accueillie par un déni tenace, ou par une dépression profonde qui ne facilitera pas la prise en charge, le patient infecté par le VIH (virus d’immunodéficience humaine responsable du sida), doit penser à réorganiser sa vie, en fonction du virus qui le parasite.
Ainsi, il faudra qu’il (ou elle) s’absente de son travail pour des soins médicaux, qu’il commence à prendre des médicaments qui ralentissent la progression de la maladie, s’ils sont indiqués, qu’il supporte des effets secondaires souvent lourds et qui conduisent souvent à l’inobservance.
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