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Les urgences médicales fonctionnent mal en Algérie

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  • Les urgences médicales fonctionnent mal en Algérie

    En Algérie, chaque jour, des centaines de malades se présentent aux urgences médicales et se plaignent de la qualité de la prise en charge dispensée sur place par les urgentistes .

    Les urgences médicales fonctionnent mal et reflètent une image peu reluisante du secteur de la santé en Algérie. Une situation de plus en plus décriée par le citoyen. Cette question a été au cœur du séminaire de formation continue de médecins généralistes dans le domaine des urgences médicochirurgicales organisé, mercredi dernier, à Alger.

    Selon le professeur Mohamed Guerinik, chef de service réanimation-anésthésie du CHU Mustapha Bacha, «environ six millions d’Algériens se présentent chaque année aux services des urgences médicales, mais, dira-t-il, seul un pourcentage minime représente de véritables cas d’urgence». Ce spécialiste estimera ainsi qu’«il devrait y avoir entre 5 à 6 millions d’Algériens qui s’adressent aux unités d’urgence à l’échelle nationale, vu que ces services demeurent les premiers endroits qu’ils visitent».

    D’après lui, «la plupart de ces cas ne sont pas réellement urgents, les vraies urgences ne représentent qu’un ‘’petit’‘ pourcentage».L’amélioration de la prise en charge au niveau des urgences a été à l’ordre du jour, a souligné la sous-directrice des urgences et de la santé de proximité au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le Dr Moussaoui Hayet. Elle a affirmé qu’il s’agit de «former plus d’une quarantaine de médecins généralistes en matière d’accueil et de diagnostic». Il est question aussi de «la prise en charge immédiate d’une urgence vitale et l’orientation dans de bonnes conditions vers une structure plus spécialisée».

    Cette spécialiste a souligné, par ailleurs, que le programme de formation est composé d’une partie théorique avec des gestes pratiques. Cette partie s’étale sur trois semaines.

    La première semaine de formation est consacrée à apprendre comment «lever une détresse», la deuxième concerne la «conduite à tenir devant un symptôme donné» dans le cadre de l’urgence. Enfin, la troisième semaine aborde plusieurs sujets allant de l’état infectieux aux urgences à la rédaction d’un certificat de décès. La sous-directrice des urgences et de la santé de proximité dira dans ce cadre que le dossier des urgences représente «la priorité des priorités» du ministère de la Santé, d’où l’installation d’un comité national dont l’un des objectifs est «l’établissement d’une cartographie d’urgence médico-chirugicale à travers le territoire national». Il est question, également, de réunir les experts nationaux et de définir les urgences médicales, en plus de l’organisation et des mesures à mettre en place, de la formation des médecins urgentistes qui doit être sanctionnée par un certificat d’étude spécialisé (CES) ainsi que de la généralisation du Samu sur tout le territoire national.

    Aussi, le ministère de la Santé a installé une équipe de psychologues dont la mission est l’identification du profil des personnes devant gérer les services d’accueil au niveau des urgences médicales.

    Les hôpitaux Mustapha Bacha et Nefissa Hamoud (ex-Parnet) ont été choisis, indique-t-on, comme des hôpitaux pilotes pour cette expérience. Il faut dire, enfin, que les personnes bénéficiant de cette formation sont des médecins généralistes exerçant au niveau des structures d’urgences des Etablissements publics de santé de proximité (EPSP) d’Alger, des médecins généralistes du Samu et des médecins généralistes de la Protection civile.

    Par la Tribune
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