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Le génome est-il brevetable ? La question hante les scientifiques depuis longtemps.
Car qui dit brevet dit difficulté de réaliser des tests de recherche de mutations spécifiques à certaines maladies. Les spécialistes déplorent donc que l'Office européen des brevets vienne de réaccorder des droits, certes limités, à Myriad Genetics sur deux de ses brevets, concernant le gène BRCA1 de prédisposition aux cancers du sein et de l'ovaire. Un demi-échec, selon le professeur Dominique Stoppa-Lyonnet, chef de service de génétique oncologique de l'institut Curie, et tous ceux qui contestent le monopole imposé par les trop larges revendications de Myriad Genetics sur le marché international des tests de prédisposition à ces cancers féminins.
Frédéric Dardel (docteur en biologie moléculaire) et Renaud Leblond* (qui a participé à la création du pôle de génomique végétal Génoplante), s'inquiètent, eux, des retombées possibles des nouvelles connaissances en matière de génétique. Partant de l'histoire de Craig Venter, ce scientifique et homme d'affaire génial qui veut être le premier à recréer la vie de façon synthétique, ils racontent tout ce qui se trame actuellement dans les laboratoires de génétique du monde entier. Et se demandent si l'on se dirige vers un monde vraiment meilleur ou le "meilleur des mondes" ?
Quant à Laurent Ségalat**, il n'hésite pas à affirmer que le clonage humain est inévitable. "Dix ans après la naissance de la brebis Dolly, le clonage reproductif reste au centre des débats", écrit ce généticien, directeur de recherche au CNRS. Il effraie, fascine et alimente toutes sortes de fantasmes. Bien plus qu'une prouesse technique, il créerait une révolution dans l'histoire de l'homme. "La probabilité de voir un homme cloné au cours du XXIe siècle est très élevée et il est grand temps de regarder la réalité en face", prévient même ce scientifique.
- Le Point
Car qui dit brevet dit difficulté de réaliser des tests de recherche de mutations spécifiques à certaines maladies. Les spécialistes déplorent donc que l'Office européen des brevets vienne de réaccorder des droits, certes limités, à Myriad Genetics sur deux de ses brevets, concernant le gène BRCA1 de prédisposition aux cancers du sein et de l'ovaire. Un demi-échec, selon le professeur Dominique Stoppa-Lyonnet, chef de service de génétique oncologique de l'institut Curie, et tous ceux qui contestent le monopole imposé par les trop larges revendications de Myriad Genetics sur le marché international des tests de prédisposition à ces cancers féminins.
Frédéric Dardel (docteur en biologie moléculaire) et Renaud Leblond* (qui a participé à la création du pôle de génomique végétal Génoplante), s'inquiètent, eux, des retombées possibles des nouvelles connaissances en matière de génétique. Partant de l'histoire de Craig Venter, ce scientifique et homme d'affaire génial qui veut être le premier à recréer la vie de façon synthétique, ils racontent tout ce qui se trame actuellement dans les laboratoires de génétique du monde entier. Et se demandent si l'on se dirige vers un monde vraiment meilleur ou le "meilleur des mondes" ?
Quant à Laurent Ségalat**, il n'hésite pas à affirmer que le clonage humain est inévitable. "Dix ans après la naissance de la brebis Dolly, le clonage reproductif reste au centre des débats", écrit ce généticien, directeur de recherche au CNRS. Il effraie, fascine et alimente toutes sortes de fantasmes. Bien plus qu'une prouesse technique, il créerait une révolution dans l'histoire de l'homme. "La probabilité de voir un homme cloné au cours du XXIe siècle est très élevée et il est grand temps de regarder la réalité en face", prévient même ce scientifique.
- Le Point