«Il Pleut» est un poème de sœur Claire-Marie, une religieuse qui vivait à Oran dans les années 1980-90.
Il pleut | |
Tiens, tiens, voilà trois gouttes Qui tombent sur la route, Et sur les champs sans doute ? Averse ? |
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La berce, Et le blanc mélilot, Et le trèfle pâlot, Qui réclamaient de l’eau, Jubilent |
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La ville Ouvre les champignons De ses pépins mignons. Essuyez vos lorgnons Messieurs ! |
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Les cieux Brandissent l’arrosoir, Tout le long du trottoir On recherche un couloir Abri |
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Sari, Djellaba ou corsage, Fuyez devant l’orage Et redoutez la rage Du temps ! |
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Printemps J’adore tes rafales Et ton eau qui dévale Vers l’égout qui l’avale Goulu |
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Joufflu ? Un bébé court et plaque, Au risque d’une claque, Ses deux pieds dans la flaque Candeur ! |
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Odeur De la terre mouillée, De la jeune feuillée, De la grille rouillée Qui grince… |
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Se rincent : L’ardoise sur les toits, Les feuilles qui flamboient Et tout ce que tu vois, Il pleut. |
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Sœur Claire Marie |
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