immigration sans retour

[agour amechtouh]

immigration sans retour
Des souvenirs tels que des nuages d’automne
Traversèrent l’horizon de mon esprit
Sombres, gris et monotones
Passage de diverses scènes, repris
Par ma conscience d’un lointain passé
Mais restent les empreintes toutes tracées
De ceux partis pour un long voyage
Au-delà des mers vers l’autre rivage
Avec des promesses d’un proche retour
Pour vivre sur leur terre pour toujours
En attente, leurs maisons tombèrent en ruines
Sous la tourmentes des aléas qui les minent
L’olivier gémit sa souffrance de périr
Abandonné sans espoir de fleurir
Et les morts pleurent leur absence
Attendent depuis tant leur délivrance
De ces terres auxquelles ils ont liés leur sort
Oubliant même la visite de leurs morts
Eux pourtant sont enterrés en leur terre
Tandis que les vivants sont ailleurs
Mon âme erre en silence dans ces décombres
Qui jadis fleurissaient de fruits et d’ombres
J’entends encore le rire des enfants
Qui jouent, courent mais pourtant
Tout ceci n’est que souvenirs
D’un lointain passé qui ne peut revenir!