Souffle court
Etant sur mon corps froid ce linceul sans âme
Embrasses mes os cassant, caresses mes paupières
Laisse nos ombres faire l’amour ce n’est pas un drame
Offre donc à nos souvenirs cette funeste prière
Ne me parle plus, ni de mes joies, ni de mes colères
Admire mon sang s’assécher, comme s’assèchent les mers
Empêche la rétine de mes yeux de t’annoncer ma mort
Et lorsqu’elle s’endormira, enterres moi sans remords
Verse sur ma bouche quelques gouttes de ton sang
De ce liquide que nos ébats clandestins ont rendus impurs
Et lorsque ma dépouille brûlée tu disperseras dans le vent
Tu verras que sur ton cœur s’effaceront mes griffures…
Tandis que Satan m’accompagnera avec sa viole mourante
Que s’enfoncera mon corps dans d’abyssales douleurs
Que ta beauté ne me sera d’aucun utilité, lorsque l’âme vibrante
Je quitterais notre lit, pour l’enfer et ces flammes sans saveurs
Lorsque ma pâleur scintillera dans tes larmes, mon amour
Lorsque tu m’avoueras que je suis beau, mais ton souffle sera court
Lorsque le soleil fera une halte sur nos gestes abstrait
Je voudrais que tu saches avant de partir…que je t’aimais
Chaarar,
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