Abandonné là
La lune accompagnait mes longs sanglots nocturnes
Où mes larmes absorbaient ces filins de lumière discontinue
Mes regrets balancés aux quatre vents de ce théâtre diurne
Mes yeux reflètent ton absence, mon regard est nu
Je n’ai entendu ni la porte claquer, ni mon cœur mourir
Habile chirurgien de ma peine tu as opéré en silence
Tu as anesthésié mon cœur de ces mots d’amour intense
Et dans l’orage de mon sommeil, tu as préféré t’enfuir
Me voilà à genoux devant ce cheveu trouvé sur le sol
Je l’ai brûlé et ton parfum a jailli, en une ultime fusion
Habillant mes murs de ta chaire, en une éphémère illusion
L’espace vide que tu laisses fait sur moi l’effet d’une camisole
Si tu dois revenir tu me trouveras là, sans vie et sans amour
Ne sonne pas, une traînée d’étoiles m’avertira de ta présence
Car mon regard dans la brume naissante, a noyer son errance
J’attends que l’azur de tes paupières vienne sonner le jour…
Chaarar,
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