Elles sont vielles à peine d’un an mais par le temps jaunies.
Elles sont là, sur la terre dans la rue, comme un point sur un i,
Ne quittant guère le coin où elles sont nées.
Sans savoir, on les écrase du pied, cependant elles poussent
Des crissements secs et se déchirent pour la perte d’une vie.
Elles tombent de ces hauteurs seules fiertés des arbres…
Ephémères, légères et sans valeurs, elles tombent, elles tombent.
Elles sont là, toutes, par terre à boire la galère de leurs
Retraites, de nuit où de jour…comment se meuvent-elles
Si elles sont déjà mortes de ce temps de chien ?
Elles se jalousent, peut être, quand une main d’un veillant
Passant caresse une feuille, l’une des siennes.
Elles font pitié les pauvresses disais certains au passage ! Mais moi je
Les aime comme personne, ne l’a jamais fait pour elles,
J’aime les contempler quand le vent doux les
Emporte et les soulève comme il en fait toujours avec
Ces petites jupettes aux demoiselles toutes rondelettes !
J’ai besoin d’elles pour ne pas oublier ce qu’a
Fait le temps avec ces vielles filles, descendantes de nos amis
Les arbres. J’admire leur courage à faire des
Sauts vertigineux, l’une après l’autre le long
De cette triste saison qu’est l’automne.
Samir
Elles sont là, sur la terre dans la rue, comme un point sur un i,
Ne quittant guère le coin où elles sont nées.
Sans savoir, on les écrase du pied, cependant elles poussent
Des crissements secs et se déchirent pour la perte d’une vie.
Elles tombent de ces hauteurs seules fiertés des arbres…
Ephémères, légères et sans valeurs, elles tombent, elles tombent.
Elles sont là, toutes, par terre à boire la galère de leurs
Retraites, de nuit où de jour…comment se meuvent-elles
Si elles sont déjà mortes de ce temps de chien ?
Elles se jalousent, peut être, quand une main d’un veillant
Passant caresse une feuille, l’une des siennes.
Elles font pitié les pauvresses disais certains au passage ! Mais moi je
Les aime comme personne, ne l’a jamais fait pour elles,
J’aime les contempler quand le vent doux les
Emporte et les soulève comme il en fait toujours avec
Ces petites jupettes aux demoiselles toutes rondelettes !
J’ai besoin d’elles pour ne pas oublier ce qu’a
Fait le temps avec ces vielles filles, descendantes de nos amis
Les arbres. J’admire leur courage à faire des
Sauts vertigineux, l’une après l’autre le long
De cette triste saison qu’est l’automne.
Samir
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