Tu as mis des mots sur ce que je suis
Suivant tes envies, mes "je suis" et mes "soucis"
Je ne suis ce que tu voudrais que je sois, dents de scie
J'oscille, je sais , je suis comme ca, je resterais ainsi
Je te prie mais je ne t'en prie pas, pas à ça
De me priver de ce que tu pourrais prier pour moi
Combien encore supporter ces pavés de tes "je ne veux pas"
Tant pis, pour toi ou pour moi, par une force, poussé tu le diras!
Tu palabres pourtant, pour autant, pourquoi pas maintenant
Me dire clairement mes faux semblants, mes trop manquants,
Apparemment, je me mens, je m'emmêle de mon esprit médisant
Séparée de moi même, sans entendements, pleine de tes jugements
Et me croiras-tu si je te disais ces choses sans grande prose?
M'écouteras-tu quand enfin je te dirais que ta prétention qui ose
Se poser sur ta déraison d'intuitions, importune cette illogique de mon osmose
Tu t'opposes, tu me prétends, tu me fais être, m'oblige à naître, n'être que morose
Tu empoignes mes pensées, te trompant et oubliant qui tu es réellement
A croire que je te dois la vie, que tu m'as conçu, pour bien jalousement
Tirer les ficelles, comprendre ces infimes parcelles, et de plus belle
Parvenir à tes intentions, pourvoir tes envies, ta foutu satisfaction spirituelle!
Et dire que tu n'es qu'un homme! Qu'un autre moi,qu'un toi comme moi
Différent tout en somme, s'appropriant des voix loin de ce qui se doit
Analysant, disséquant mon mental, comme méprisant mon tout, tout moi
A chacun ses émois, les mien tout comme les tien, ne valent rien sans tout son soi.
J'accepte, je réfléchis, des fois je fléchis, mais à ton tour cette fois ci
De te questionner sur tes "et si", quand bien même pour me les dire, tu les oublis
Tu feintes ma connaissance, à outrance, et je passe pour celle qui ne sait être de ton avis
Car au fond, je me le dis, nous n'avons peut être pas la même vision de ce qui se dit "ami"
Commentaire